L’Église est composée de tant de personnages aux vocations diverses, aux caractères riches, aux réalisations complémentaires qu’il est impossible de tout embrasser d’un regard sans ressentir une espèce de vertige devant ses richesses spirituelles et intellectuelles ce qui est normal puisque l’Église est le miroir dans lequel on peut admirer les grandeurs de Dieu.
St Pierre-Julien Eymard (4 février 1811 à La Mure, 40 km au Sud de Grenoble, + 1er août 1868). St Pio de Pietrelcina, (25 mai 1887 à Pietrelcina, Italie, + 23 septembre 1968) : ils ont en commun une immense dévotion eucharistique, des origines humbles, un contact précoce avec le deuil et une enfance marquée par de fortes croyances religieuses, en particulier un fort attrait dès l’enfance pour Jésus au Saint Sacrement.
Prière de st Pierre-Julien Eymard devant Notre Dame de Fourvière (Lyon) : « J’étais en train de prier lorsqu’une pensée s’empara de moi, si forte qu’elle m’absorba au point de perdre complètement tout autre sentiment : pour glorifier le grand mystère de Son Amour au Saint-Sacrement, Jésus, n’avait pas une congrégation qui en fasse son but et y consacre tous ses soins. Il devait y en avoir une. »
À l’Archevêque de Paris : st Pierre-Julien Eymard répond : « La nôtre n’est pas une congrégation purement contemplative. Nous faisons adoration, c’est vrai. Mais nous voulons aussi amener les autres à être des adorateurs, et nous devons nous charger des 1ères communions tardives. Enfin, nous voulons mettre le feu aux quatre coins de Paris,
qui en a tant besoin. » C’est « adorer perpétuellement Notre Seigneur sur le trône de la grâce et de l’amour, Le remercier pour le bienfait ineffable de l’Eucharistie, c’est devenir une seule et même victime avec Jésus-Hostie pour la réparation de tant de péchés qui couvrent la Terre ; c’est exercer au pied de l’Eucharistie une mission pérenne d’action de grâce et d’impétration pour l’Église, pour la paix entre les princes chrétiens, pour la conversion des pécheurs, des hérétiques, des infidèles, des juifs : tel est l’élément pérenne de la vie des religieux du Saint-Sacrement. »
Adresse de st Pierre-Julien Eymard aux Chanoinesse de saint Augustin le 7 juillet 1868, 24 jours avant sa mort : « Tout amour divin, s’il est véritable, a une flamme. C’est la sainteté du zèle. On ne juge du foyer que par ses flammes. Plus une sainteté est grande, plus est puissant le zèle qui l’anime. L’âme qui aime souffre de sa petitesse, du peu d’œuvres qu’elle accomplit ; elle connaît Dieu, et elle a besoin de le faire connaître, aimer et servir. Elle finit par s’oublier elle-même pour ne plus penser qu’à la gloire de Dieu et au salut du prochain. Une sainteté qui n’a pas de zèle est égoïste et fausse ».
Prière du Padre Pio à l’occasion de
la visite au Très Saint-Sacrement
« Seigneur Jésus-Christ, qui, par amour pour les hommes, demeurez nuit et jour en ce Sacrement, attendant, appelant, accueillant tous ceux qui viennent Vous rendre visite, je crois que Vous êtes réellement présent dans ce Tabernacle.
Je Vous adore, abîmé que je suis dans mon néant, et je Vous remercie pour tant de grâces que Vous m’avez faites, spécialement de Vous y être donné à moi, de m’avoir donné pour avocate Marie, Votre très sainte Mère, et de m’avoir appelé à Vous visiter dans cette église.
Je salue aujourd’hui votre Cœur adorable, et j’entends Le saluer pour une triple fin :
- d’abord en remerciement pour ce don magnifique ;
- puis en compensation de toutes les injures que Vous font vos ennemis dans ce Sacrement ;
- troisièmement, j’entends, par cette visite, Vous adorer dans tous les lieux de la Terre où votre Présence eucharistique est le moins révérée et le plus abandonnée.
Mon Jésus, je Vous aime de tout mon cœur, je regrette d’avoir, par le passé, tant de fois offensé Votre bonté infinie. Je me propose avec Votre grâce de ne plus Vous offenser à l’avenir et, pour le présent, malgré ma misère, je me consacre entièrement à Vous ; je renonce à ma volonté et je Vous la donne tout entière ainsi que mes affections, mes désirs et tout ce qui m’appartient. Faites désormais de moi et de mes biens tout ce qu’il Vous plaira. Je ne demande et ne désire que Votre saint Amour, la persévérance finale et le parfait accomplissement de Votre volonté.
Je Vous recommande les âmes du Purgatoire, spécialement celles qui ont été les plus dévotes au Saint-Sacrement et à la Très Sainte Vierge. Je Vous recommande aussi tous les pauvres pécheurs.
J’unis enfin, ô mon Sauveur, toutes mes affections à celles de votre Cœur adorable et je les offre ainsi au Père Éternel, Le priant de les accepter et de les exaucer pour Votre Amour. Ainsi soit-il. »
