Lui et moi – Mars 1942

LUI et moi

 

 

Mois de Mars 1942

 

1217. [I,322] — 1er mars. Après la communion. 

« Non, aucune occupation n’empêche de prier.

« Est-ce que Je ne récitais pas les Psaumes, couvert de coups et de plaies ?

« Me traînant sur le chemin du Calvaire, au milieu de la foule hurlante ?

« Et sur la Croix ? Ma pauvre Croix…

« Et toi, tu trouverais difficile de prier dans tes petites besognes confortables ?

« Oh ! unis-toi à Moi. »

 

1218. [II, 195] — 2 mars.  Pendant que je cirais mes souliers.

« Tu te plains qu’il y ait des visiteurs quand tu voudrais parler intimement avec tes amies.

« Pour Moi, Je t’attends seul et tu peux tout Me dire »

« car, si Je suis penché sur toute la terre,

« Mon Coeur est tout entier à qui veut Le prendre. »

1219. [III, 144] — 5 mars. 

« Je ne suis pas comme les amies qui disent : « Pourquoi vient-elle si souvent ? »… et qui ne comprennent pas le renouveau de la tendresse d’un coeur.

« Moi, Je t’attends toujours, avec le même transport, avec l’impatience d’une première fois, car Je suis l’Infini.

« Mets-toi en esprit dans l’Église profanée de Méan. Agenouille-toi près de Mes pauvres Hosties. Adore. Mais surtout aime. Aime. Console-Moi. Moi, Je les aime les hommes. Pourquoi, eux, Me font-ils cela ?

« Crimes que J’ai vus du Jardin des Olives et qui M’ont fait tant souffrir… Toi, quand on rebute quelque avance de ta tendresse, ne manque pas de t’unir à Mes souffrances secrètes du Coeur. Tu Me soulageras ; si Je suis sensible à la haine qui voudrait M’anéantir, Je suis tant sensible à l’amour qui veut Me consoler, aux délicatesses charmantes de Mes Créatures. Avec Moi tu n’exagéreras jamais. Ne crains rien de Moi. Tu es comprise puisque nous n’avons qu’un seul mouvement du coeur… Dilate-toi. Epanche-toi. Je t’écoute. Je ne Me lasse pas ; toi, ne te lasse pas non plus. Parle, comme à voix basse dans l’obscurité, sûre de l’attention de Mon oreille et de l’Amour de Mon Coeur. »

 

1220. [II, 196] — 11 mars 1942. 

« Vois-tu, avec d’autres, tu essaies parfois de te montrer sous un  jour favorable,

« tu t’embellirais volontiers.

« Mais avec Moi, tu es toute nature et toi-même : aucun moyen pour Me cacher la vérité.

« Avoue que c’est doux à ton coeur qu’il n’y ait que Moi qui puisse avoir sur toi

« ce regard vrai.

« Loin de Le fuir, expose devant Lui ta misère, « avec sentiments de contrition.

« Cherche Sa tendresse et excite la tienne.

« Je suis seul à te connaître, Ma petite Fille.

« Réjouis-toi de l’intimité de ton Dieu.

« Pouvais-tu rêver plus grand ?

« La vie t’a été donnée pour M’aimer.

« Y trouves-tu ta Joie ?

« Est-ce que cela ne console pas de tout ?

« M’aimer !..

« Ah ! quand tu Me verras !… »

 

1221. [III, 145] — 22 mars.  Après la Communion. 

« Tu M’as demandé des torrents incessants de Foi, d’Espérance, de Charité : Il faut en faire fréquemment l’exercice.

« Dis :

« Je crois en Toi, Amour chéri,

« J’espère en Toi, Amour Puissant,

« Je t’aime, Amour Infini,

« et le prochain pour Toi.

« Tu es tout pour moi. Je suis toute à Toi. »

 

1222. [III, 146] — 24 mars. Saint Gabriel. 

« Sois comme ton Saint Patron, annonciateur de bonne nouvelle, porteuse de Joie. Quelquefois, un peu de joie c’est facile à donner : à un malade, à un mourant, à un inquiet.

« Fais cela en Mon nom et comme si cette joie allait augmenter la Mienne. Ne fais pas attention à toi.

« Fais tout pour Moi et tu sauteras les obstacles de l’amour-propre ou de la timidité. Va toujours droit le chemin de l’amour, simplement. Ne te préoccupe ni des gens, ni des choses, ton regard dans le Mien. Et si tu réussis à faire du bien, remercie-Moi, comme d’une grâce venant de Moi. N’es-tu pas heureuse quand J’agis par toi ? Et remercie-Moi de tant te gâter, de tant t’exaucer, d’aller même au-devant de tes demandes.

« Tu aimes qu’on te remercie ? Moi aussi. Oh ! la délicatesse du coeur… tu la sais. Tu l’as comprise en Moi, comme si elle était tout Moi. La vôtre Me charme quand vous Me l’offrez. Je M’en empare et c’est un lien d’amour. Je ne M’en vais jamais le premier ; alors, toi, demeure attachée à Moi. C’est notre Ciel de terre. De celui-là, tu es libre de le vouloir ou de ne pas le vouloir.

« Libre ! veux-tu enchaîner ta chère liberté entre Mes deux Mains ? »

 

1223. [I,323] — 24 mars. 

« Faire plaisir, c’est faire le bien.

« Ne le marchande à personne, surtout à ceux qui t’auraient fait mal.

« Et pour t’unir à Moi, dis : « Je prie avec Ta prière.

« Je travaille avec Toi travaillant.

« Je parle avec ta parole. »

« Mets-y toute ta tendresse, Ma petite fille. »

 

1224. [II, 197] — 27 mars. — Pendant l’Evangile.

« Parie ainsi à tes frères.

« Comme Moi :

« dans l’humilité,

« dans la vérité de Dieu,

« et dans l’amour. »

« Seigneur, je baise la terre qui a porté Vos pas ; je baise Votre ombre derrière Vous. »

« Mon ombre, c’est ton prochain. »

Et comme j’hésitais à Lui demander une conversion difficile :

« N’ai-Je pas délivré Barabbas ? »

 

 

1225. [III, 148] — 27 mars.  J’arrachais l’herbe de la terrasse et je Lui disais :

« C’est pour T’aider à arracher les pécheurs à leurs mauvaises habitudes ».

« Dis-Moi cela comme si tu Me voyais. Et si tu Me voyais tu ne Me parlerais pas sans sourire. Essaie. Vois la différence. »

 

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