Manque de zèle au service de l’autel, au confessionnal, peu ou pas d’adoration du Très Saint Sacrement dans beaucoup de paroisses, prurit des nouveautés, prises de position ecclésiastiques en contradiction avec l’enseignement de l’Église, déclarations politiques d’évêques, omission des prélats à dénoncer l’immoralité qui menace les enfants : bien des fidèles manquent du renfort indispensable de la religion pour éduquer leurs jeunes, certains se demandent si l’Église a changé, d’autres se retirent sur la pointe des pieds et perdent espoir.
1°/ il est vrai qu’à une époque on a négligé d’approfondir sa foi : il était plus facile de pratiquer une religion d’habitude ; pourtant le catéchisme ne nous en faisait-il pas une obligation ?
2°/ dans les graves difficultés de la vie, ce sont les principes donnés par Dieu dans les Saintes Écritures et explicités par l’Église dans sa Tradition qui empêchent l’homme de commettre les erreurs ou les fautes qui peuvent le conduire à des tragédies. Il n’est jamais trop tard pour bien faire : revoyons nos classiques tant qu’il est temps !
3°/ la vérité est dans les nuances. C’est aussi le cas pour l’infaillibilité pontificale (proclamée par le Bienheureux Pape Pie IX (1792-1878) le 18 juillet 1870 dans le IVème chapitre de la constitution dogmatique Pastor Æternus du Concile Vatican I. Les 4 conditions cumulativement nécessaires à l’infaillibilité du Pape sont :
1) la matière : il faut que celle-ci soit la foi ou la morale
2) l’intention : il faut aussi que le Pape manifeste sa volonté de définir une vérité ;
3) l’autorité : il faut également que le Pape s’exprime dans la plénitude de l’exercice de son pouvoir pontifical ; et
4) il faut que le Pape s’adresse à l’Église universelle.
La Révolution française a persécuté de façon sanglante l’Église, le clergé et les catholiques (« Le genre humain pourra espérer d’être heureux quand on aura étranglé le dernier roi avec les boyaux du dernier prêtre » phrase prêtée à Diderot et reprise par le curé athée Jean Meslier. Les fidèles ont donc eu naturellement tendance à resserrer les rangs autour du clergé et n’ont pas aperçu la crise qui couvait.
Paul VI, le 7 décembre 1968 au Séminaire lombard de Rome : « L’Église traverse, de nos jours, un moment d’inquiétude. Certains se livrent à une autocritique, même une autodestruction. C’est comme un bouleversement intérieur aigu et complexe (…) Après le Concile, on pensait à une floraison, une expansion sereine des concepts (…) l’Eglise a été frappée par ceux qui en font partie. »
Le même Pape s’exprime dans un sermon le 29 juin 1972 : « Par une mystérieuse fissure, la fumée de Satan est entrée dans le Temple de Dieu ». On ne peut donc absolument pas vivre comme si cela n’existait pas.
L’apparition de Jésus agonisant au Padre Pio nous est d’un secours immense pour comprendre cela. Lettre écrite le 7 avril 1913 par le Padre Pio à son confesseur, le P. Agostino Padre Pio, (Lettre n° 123, Correspondance, volume I, p. 350 à 352). Il nous montre que NSJC vit douloureusement cette situation : « Jésus m’est apparu, totalement meurtri et défiguré (…) Se tournant vers moi, Jésus me dit : Mon fils, ne crois pas que mon agonie a duré trois heures, non. Pour l’amour des âmes que J’ai favorisées le plus, Je serai en agonie jusqu’à la fin du monde. Pendant le temps de mon agonie, mon fils, il ne convient pas de dormir. Mon âme est à la recherche de quelques gouttes de pitié humaine. Mais… »
Prière
Pour la sanctification des prêtres
O Jésus, Prêtre éternel, gardez vos prêtres dans votre Sacré Cœur, où aucun mal ne puisse les atteindre, gardez immaculées leurs mains ointes, qui touchent chaque jour votre Corps Sacré.
Gardez immaculées leurs lèvres, quotidiennement teintées de votre Précieux Sang.
Gardez leurs cœurs, que vous avez scellés par le sublime sacrement de l’Ordre, purs et libres de toutes choses terrestres.
Que votre amour les protège et les préserve de la contagion du monde. Bénissez leurs travaux apostoliques par des fruits abondants.
Faites que les âmes confiées à leurs soins et à leur direction soient leur joie sur la Terre et forment au Ciel leur glorieuse et impérissable couronne. Ainsi soit-il.