La Confirmation fait de chaque baptisé un soldat du Christ – dom Ottavio Michelini

Confidences de Jésus à ses prêtres

Don Ottavio Michelini

La Confirmation fait de chaque baptisé un soldat du Christ

Quand J’ai institué les sacrements, Je connaissais le besoin que les chrétiens en auraient. Ce besoin n’a jamais diminué ; au contraire, on peut dire qu’aujourd’hui pour vous il a augmenté en proportion de la rapide transformation de la société patriarcale, agricole ou pastorale, en société industrielle.

L’industrialisation a apporté une plus grande richesse aux peuples et aux familles. J’ai dit une plus grande richesse, non pas un plus grand bien-être. Elle vous a apporté un plus grand confort matériel, mais non pas un plus grand bonheur. Elle a apporté de grands et étonnants moyens de communication, mais non pas une plus grande union des cœurs. Au contraire, à travers tous ces moyens, mal utilisés, une impressionnante contagion de maux spirituels et moraux afflige l’humanité moderne.

Vous, nés et grandis dans cette société en continuelle évolution, vous êtes emportés par son rythme inexorable, souvent inhumain. Vous êtes contaminés par ses fièvres, parfois si brûlantes qu’elles produisent au malaise spirituel capable de vous faire perdre de vue ce que vous devriez toujours avoir présent de manière très vive à l’esprit : le but principal de votre fugace vie terrestre. C’est ainsi que distraits et attirés en même temps par les fruits de la civilisation de consommation, vous donnez accès en vous à l’ennemi, qui, avec son astuce, circonvient les âmes, les enténébrant, les affaiblissant, les privant de la nourriture nécessaire.

Pente tragique

La vie moderne n’a pas de temps pour la vie intérieure, affaiblissant et très souvent tuant le germe de la grâce, et en même temps éblouissant les âmes par l’actuelle civilisation. La tromperie et le mensonge concourent à matérialiser la vie, à vous faire oublier le pèlerinage terrestre qui ne doit pas être considéré comme une fin en lui-même, mais doit être ordonné à l’éternité pour laquelle vous avez été créés.

Par ce terrible jeu, préparé et réalisé avec une astuce raffinée, l’Ennemi de Dieu et de l’homme a réussi à faire dévier la société sur une pente tragique en détournant des peuples entiers de la voie du bien, en impliquant dans ce jeu l’Eglise elle-même.

La Confirmation

En Moi, Verbe éternel de Dieu, il n’y a pas de passé ni de futur. Je suis l’Instant dans lequel tout est présent. J’ai donné aux hommes tous les moyens nécessaires pour se sauver et se défendre de tous les maux,  qui ont comme origine Satan, le Prince des ténèbres qui veut tout enténébrer.

Les sacrements, fruits précieux du Mystère de ma Rédemption, Je les ai voulus et je les ai liés au ministère de l’Eglise pour votre salut. Parmi ses sacrements, J’ai voulu la Confirmation pour faire de chaque baptisé un vrai soldat, avec des armes adéquates, avec une livrée indestructible appelée « caractère ». Cette livrée caractérise le confirmé comme soldat et le distingue de ceux qui n’ont pas reçu ce sacrement. Actuellement, la crise de foi descendue sur l’Eglise, par l’œuvre du Malin, a disloqué l’immense armée de mes soldats. Considérez, fils, les conséquences qui se produisent dans une armée qui ne croit plus dans ses officiers, qui ne croit plus dans l’efficacité des armes dont elle est dotée…

Imaginez l’état d’âme de la troupe : inférieurs et supérieurs qui négligent leurs devoirs ; officiers qui ne punissent pas les indisciplines, parce qu’eux aussi doutent de leur raison d’être. Mesurez quelle puissante force érosive désagrège cette armée et considérez encore l’assurance de l’ennemi qui connaît très bien la situation de ses adversaires qu’il sent désormais à sa merci !

L’Eglise aujourd’hui

Telle est la situation de l’Eglise aujourd’hui. Tous peuvent constater la terrible réalité. Ce n’est pas à Moi que sont imputables les maux présents, comme l’Ennemi voudrait le faire croire, mais à ceux que J’avais choisis par un acte d’amour pour guider et paître mon troupeau.

Inutile de tenter de se disculper, comme l’avaient fait vos premiers parents et comme tend à le faire tout homme coupable.

Vous êtes responsables de ce manque de sagacité, de ce manque d’efficacité de l’armée des confirmés, parmi lesquels beaucoup ne se souviennent même pas qu’ils le sont.

Il faut de l’humilité pour savoir reconnaître ses manquements et ses responsabilités.

Je te bénis, mon fils.

25 mai 1976

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