Jeudi 4 février 1988
Eternité de l’Amour de Dieu
pour la créature
J’ai créé l’univers et tout ce qu’il contient parce que mon Esprit Est Amour et parce que cet éternel présent est tellement plein d’amour qu’il veut en faire le don éternellement à des êtres capables de recevoir une telle richesse et un tel don. Il résolut alors de créer des êtres capables d’aimer librement, volontairement, personnellement et objectivement.
Le Père engendre éternellement le Fils dans l’Amour et le Fils est engendré éternellement par le Père dans l’Amour. L’Amour est présent éternellement et il détermine la vie du Fils en le Père et du Père en le Fils. L’Amour qui unit le Père et le Fils est éternel et l’union des Trois Personnes de la Très Sainte Trinité déborde sur le monde et l’englobe tout à la fois.

Toute la création est dans cette éternité d’amour et l’esprit du Mal essaye de pénétrer dans les remparts de l’éternel Amour pour atteindre le cœur de l’Amour. Toutes les puissances du Mal s’acharnent à trouver une faille dans ces remparts, infranchissables sans l’autorisation du Souverain Bien. Et comme l’esprit du Mal ne peut pas investir cette forteresse d’Amour, il s’attaque à la créature et l’investit pendant sa phase de maturité, c’est-à-dire pendant ce temps à la fois si long et si court où, étant elle aussi à l’extérieur de la forteresse d’Amour, elle grandit et se prépare à la perfection qui lui permettra de recevoir l’autorisation d’y pénétrer. Et elle doit lutter contre les attaques incessantes de l’esprit du Mal qui ne veut pas le bonheur éternel du créé parce que, créé lui-même bon, il s’est détourné de sa propre vie et ne peut supporter, dans le paroxysme de ses défauts et de ses vices, que d’autres créés, inférieurs et postérieurs à lui, puissent essayer librement et volontairement de tendre vers ce qu’il a rejeté encore plus librement et plus volontairement.

Jésus-Christ vint alors dans Sa création pour être le Sauveur de cette création, entraînée dans les filets de l’ennemi infernal, et pour ouvrir une brèche dans l’étau par lequel les forces du Mal avaient enserré la création ; et c’est par cette brèche que s’écoule un flot ininterrompu de grâces et de force divine ; est c’est encore par cette brèche que s’échappe et s’envole tout le créé parvenu à la sainteté.
Page 7 du livret ‘Dieu et les hommes’.