Je priais comme si j’étais en compagnie de Notre-Seigneur et avec ses intentions. Je récitai le “Je crois en Dieu” sans vraiment penser à ce que je disais, mon intention étant d’obtenir la même foi que Jésus afin de réparer l’incrédulité d’un si grand nombre et d’obtenir le don de la foi pour tous. J’étais plongée dans cette prière quand Jésus m’apparut en mon intérieur et me dit : « Ma fille, tu te trompes, je n’avais ni la foi ni l’espérance parce que j’étais Dieu ; je n’avais que l’Amour. »
Quand j’ai entendu le mot “amour”, j’étais tellement attirée par l’idée d’aimer uniquement que, sans me soucier, j’ajoutai une autre sottise : « Mon Seigneur, j’aimerais être comme toi, tout amour et rien d’autre. »
Alors Jésus poursuivit : « Cela est exactement mon but pour toi. C’est pour cette raison que je te parle fréquemment de la soumission totale. En vivant dans ma Volonté, l’âme acquiert l’amour le plus parfait ; elle réussit à m’aimer avec mon propre Amour ; elle devient tout amour ; elle est en contact continuel avec moi. En moi, avec moi et par moi, elle fait tout ce que je veux ; elle ne désire rien d’autre que ma Volonté dans laquelle se trouve l’Amour total de l’Éternel et où elle se trouve elle aussi.
« Ainsi, l’âme perd presque la foi et l’espérance car, en vivant dans ma Volonté, elle n’a plus besoin de la foi puisqu’elle est comme immergée en Dieu ; elle n’a plus besoin de l’espérance puisqu’elle a déjà atteint la fin de cette vertu. La possession de la Divine Volonté est pour l’âme le sceau de sa prédestination pour le Ciel et de la possession assurée de Dieu. As-tu compris ? Médite bien sur cela ! Vol 7, 6 novembre 1906
« Tout ce que le Christ a vécu, il fait que nous puissions le vivre en Lui et qu’il le vive en nous. « Par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (GS 22, § 2). Nous sommes appelés à ne faire plus qu’un avec lui ; ce qu’il a vécu dans sa chair pour nous et comme notre modèle, il nous y fait communier comme les membres de son Corps : Nous devons continuer et accomplir en nous les états et mystères de Jésus, et le prier souvent qu’il les consomme et accomplisse en nous et en toute son Église (…). Car le Fils de Dieu a dessein de mettre une participation, et de faire comme une extension et continuation de ses mystères en nous et en toute son Église, par les grâces qu’il veut nous communiquer, et par les effets qu’il veut opérer en nous par ces mystères. Et par ce moyen il veut les accomplir en nous » CEC 521