Lui et moi – Juillet 1942

LUI et moi

 

Mois de Juillet 1942

 

1249. [III, 170] — Ier juillet.  J’avais la volonté d’aimer, d’adorer le Précieux Sang, mais je restais distraite et indifférente.

« Tu vois bien que tu n’es qu’une petite fille aux sentiments très courts. Tu es une incapable — comme une enfant. Offre-Moi ta faiblesse. Demande-Moi de te remplacer, Je ne résisterai pas. »

 

1250. [III, 171] — 2 juillet. 

« Oui, va au-devant d’elle au train. Ne manque jamais l’occasion de faire plaisir et fais plaisir comme si c’était Moi qui faisais plaisir. Une prévenance peut faire tant de bien ! Quelquefois c’est comme un commencement de miracle dans un coeur : il s’attendrit parce qu’on a été bon pour lui. »

 

1251. [III, 172] — 10 juillet.  Comme je doutais de Sa parole à ma misère.

« Et pourquoi ? Ne suis-Je pas libre de parler à qui Je veux ? Ne puis-Je pas choisir ? Mes apôtres ? Mes Amis ? N’ai-Je pas toujours choisi ? Vois dans l’Évangile. Toi, Je t’ai appelée au commerce d’une vie intérieure, à en marquer la simplicité et la joie. Va selon ce qui a été écrit de toi dans Mes desseins.

« Quand chacun fait bien son rôle, tu es contente ? Moi, Je suis content quand l’âme répond à ce que Je désire d’elle. Elle est libre. Mais si par amour elle se plie à Mon poids, elle-même trouve le bonheur et elle avance rapidement dans Mes voies. Tout £e que l’on fait pour Moi va dans Mon Coeur et fait jaillir une source de grâces. Je sais payer Mes serviteurs comme on paie des amis : en faveurs délicates. Qui est fidèle ? sinon Moi. J’ai été fidèle à en mourir. Recommence chaque jour comme si c’était le premier jour. Tu es toujours au commencement. Ne t’en effraie pas, puisque Je suis là, puisque Je sais. Est-ce que Je ne sais pas tout ? Mais J’aime que tu t’accuses, que tu M’expliques, cela déploie ta confiance en Moi. Et de quoi Me parlerais-tu, sinon de ta misère ? C’est le pauvre à la porte du Riche. Si tu avais vu la joie de ceux que Je guérissais sur les routes de Judée !… Ils Me quittaient en chantant louange à Dieu. Toi chante, chaque jour, dans ton coeur joyeux et répands-Moi par la Joie : Tu veux bien Me répandre ? Satan a ses agents agisseurs ; Moi, n’aurais-je pas les Miens ? Et puisque Je vis en toi, n’est-ce pas simple que Je vive par toi ? Ta vie, c’est la Mienne. »

 

1252. [III, 173] — 16 juillet. Visite. 

« Expose-toi devant Moi. Étale ton âme pauvre, comme en Judée, les malades à Mon passage. Raconte. Implore. L’Évangile dit : « Il les guérissait tous ». Excite ta foi et ta confiance. Adresse-toi à Ma Folie d’Amour. Désire répondre par une autre folie. Souviens-toi de saint François d’Assise, des saints Missionnaires, des Saints martyrs. Ne semblaient-ils pas ridicules et risibles aux yeux du monde ? Toutes choses leur étaient comme rien, submergés qu’ils étaient dans l’amour de leur Sauveur. Ne crains pas. Fais de grands pas vers Moi. Tu seras grandement payée : Je ne souffre pas d’être en dettes avec vous, encore que Je ne vous doive rien. Ah ! Ma chère petite Fille, ne quitte jamais Ma pensée. Fais tout pour Mon Amour attentif. Sois comme incapable d’être distraite de Moi, ton Époux chéri. Invente-Moi des mots, des chants, des prières de toi, comme elles te viendront à l’esprit. Sois bien Ma petite compagne. Moi, Je suis ton Compagnon. Je ne t’ai pas quittée depuis ta naissance, et avant que tu fusses, Je pensais à toi avec Amour si tendre. Remercie ton Dieu de tout ce qui sortit de Son Coeur pour toi, Ma petite Fille, et songe à Lui rendre en Me demandant de t’aider. »

 

1253. [III, 174] — 23 juillet. 

« Je suis là, Je t’attendais. Quand vous avez communié le matin, J’attends dans la journée votre petite visite de remerciements. Ne l’ai-Je pas méritée ? Avoir communié, songe donc ! et ne pas dire merci… est-ce que cela ne te paraîtrait pas manquer de coeur ? Je me suis tout donné à Mes petits enfants : qui veut, prend. Et qui prend, prend tout le Ciel puisque le Ciel c’est Moi. Ne t’habitue pas à une telle faveur, que ce soit toujours une Première Communion.

« Justement, tu ne savais pas comment employer le réveil de la nuit : que ce soit un appel d’amour pour la Communion que tu feras au matin. Que ton coeur Me tende les bras. Donne-Moi les noms les plus doux, bien que presque endormie. Que le fond de toi tressaille d’un élan vers l’Hostie-Moi, qui a été préparée pour toi depuis la Sainte Cène. Cette Communion a des grâces pour toi qu’elle n’avait pas hier, qu’Elle n’aura pas demain. Son Amour est Infini et Multiplicateur. Et donne-Moi tes pauvres dispositions. Tu souffres d’être aussi pauvre. Vois la pauvresse qui ayant montré toutes les laideurs de sa robe au Maître du Palais, en reçoit une nouvelle du plus gracieux effet. Le Maître ne la lui eût sans doute pas offerte, si elle n’était descendue à Lui exposer sa misère. Il est plein de compassion ; Son Coeur n’attend pas qu’une demande de secours ait été formulée. Et c’est cela, la délicatesse. Que de fois Je te l’ai fait sentir… Rappelle-toi… à peine tu fis un premier pas… tout est venu au-devant de toi, en abondance telle, que tu pensais : « C’est Lui. »

« Oh ! pense souvent à Mon Amour présent. Je suis partout là. Mets ta tête sur Mon Coeur… mais puisque cela Me fait plaisir. Et toi n’es-tu pas heureuse ? Alors… Ah ! si tu comprenais le Don de Dieu et qui est Celui qui te parle !… Viens donc à Moi et en toi amène les autres. Ne puis-Je guérir à distance ? Nomme-les Moi seulement. Tu sais que certains guérisseurs n’ont pas besoin de voir le malade, mais quand tu M’en parles, Je les vois et ne suis-Je pas le Grand Guérisseur ? Oui, toi aussi, Je veux te guérir de ta faible foi, de ta vie plus à côté de Moi qu’en Moi, de ta petite et rare vue sur ma Présence actuelle. Pense : Il n’est pas absent, Mon Grand Ami, Mon Époux. Il est seulement invisible et impalpable, mais Il est là, avec Sa Folie d’Amour et tu Me prendrais de l’Amour pour Me l’offrir comme tien. Tu veux bien ? A cette nuit… A tout de suite,… A sans cesse ! »

 

1254. [I, 326] — 28 juillet. 

«Je suis le même Christ qu’au Ciel.

« Essaie d’être la même que plus tard. »

 

1255. [III, 175] — 30 juillet.  J’attendais des amis à la Gare et Lui disais :

« Si c’était Toi qui allais descendre du train… »

« Pense à Moi partout, sois Ma petite Lampe. Celle de cette gare. Celle des grandes routes et des chemins creux : qu’il y ait Ma louange en tout lieu ! »

 

 

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