Lui et moi – Août 1942

LUI et moi

 

Mois de Juin 1942

 

1236. [III, 159] — Ier juin 1942. —

« Passe ce mois dans Mon Coeur et parle chaque jour un peu de Moi. Ne serait-ce que prononcer Mon Nom dans une seule phrase. Mon Coeur t’en saura gré et t’en récompensera. »

 

1237. [III, 160] — 4 juin.  Je disais : « Gloire à Vous, Père, Fils et l’Esprit dans mon coeur. »

« Demande souvent Notre Gloire, car Notre Gloire c’est votre amour. Quoi pourrait Nous glorifier davantage que l’amour de Nos enfants ? Et quoi pourrait vous rendre plus heureux ? Vois-tu tout ce que Je demande aux hommes, c’est pour leur bonheur. Mais ils ne comprennent pas et Me traitent  comme un Maître exigeant. Moi, le plus tendre ! Combien Je sais gré à ceux qui Me consolent de  cette coupable incompréhension de l’indifférence, et de leur mépris. Console-Moi en Me donnant tout ce qui est toi-même, en Me laissant agir et parler par toi, en ne te rappelant que Moi en toi, Moi seul, pour qui tu dois vivre. Vivre pour quelqu’un, c’est bien doux. Mais vivre pour son Dieu, cela dépasse toute douceur. Essaie. Je t’aiderai. Essaie. Ceux que tu recevras demain, les recevras-tu en Mon Nom ? Dans une pure charité fraternelle ? Pour leur faire du Bien ? Et quand il s’agit de ton Bien à toi, fais-le en vue de Me plaire, puisque tu sais que Je désire ta sainteté. Ton coeur n’irait-il pas au-devant de tout désir du Mien ? En Amour, tout n’est qu’échange : tu Me prends à ta place et Moi, Je te prends en Moi. C’est si simple et si bon. Mais comment faire comprendre aux hommes ? Prie à cette intention. Donne ces pauvres hommes à Ma Mère. Cette pauvre France que J’appelle et qui s’enfuit. Ma Mère obtient tant, là où vous ne pouvez atteindre. Donne-toi à Elle, afin qu’Elle te sanctifie et appelle l’Esprit. »

 

 

 

1238. [III, 161] — 6 juin. Messe. 

« Plusieurs se mettent dans le recueillement, dans l’atmosphère de Moi, mais ils ne s’avancent pas davantage. Toi, entre plus loin. Pénètre en Mon Coeur et y puise l’Esprit, tu rendras Gloire. »

Je considérais le temps qu’une fleur prenait pour se mettre en graine.

« C’est comme la sainteté qui souvent est un effort de longue saison. »

 

1239. [III, 162] — Montrelais. A l’église. 

« Il n’est pas nécessaire que Je sois exposé dans Mon Saint-Sacrement pour que tu croies en Ma Présence. Adresse-Moi ton amour à travers Ma porte. C’est Moi. Ton Époux. Ton Sauveur. Ton plus tendre. Je t’attends toujours. Fais que Je n’attende pas trop longtemps. Et quand Je te possède, désire de toutes tes forces être en conformité avec celle que J’attendais. Oh ! ne pas être déçu par toi, Ma petite Enfant !… »

 

1240. [III, 163] — « Mon pauvre Amour, pardonne-moi de n’être pas ce que Tu as rêvé que je sois. »

« Mon Coeur et le Pardon c’est la même chose. »

 

1241. [I, 324] — 7 juin. A la messe. 

« Quitte tes petites distractions habituelles.

« Enfonce-toi en Moi.

„ Qu’attends-tu pour mieux faire ?

« pour mieux répondre ?

« As-tu remarqué le chant des oiseaux ? Ils n’ont pas la même voix à la saison des nids.

« Toi, ton cri d’amour n’aura-t-il pas de changements quand la Grâce grandit en toi ?

« Ne trouveras-tu pas des accents plus pénétrants ? plus émouvants ?

« Dis-le-Moi. Prouve-le-Moi. »

 

1242. [III, 164] — 16 juin.  Je pensais tristement, maintenant que les Fêtes-Dieu sont finies, il n’y aura plus de fêtes.

« Et Mon Saint-Sacrement, n’est-Il pas toujours là ?

« N’est-ce pas Ma perpétuelle Fête, quand, chaque jour, tu viens Me voir ? Oh ! ne diminue rien. Suis Mon Infini. En Moi, rien ne se termine. »

 

1243. [III, 167] — 19 juin. Après la Communion. 

« Pour pénétrer davantage en Moi, supprime tout regard d’extérieur et enfonce-toi dans Mon Amour sans fond, tu y trouves tant de preuves, tant de souvenirs, tant de traits de flamme ardente et tu soulages Mon Feu. Soulage… veux-tu ? »

 

1244. [III, 165] — 19 juin. A l’église. 

« Je dirai : « Voilà celle qui a reçu tant de Mes grâces ! »

Puisse-Je ajouter : « Et qui M’a témoigné tant de reconnaissance. »

 

1245. [III, 166] — Visite. — « Fais à travers Ta petite Fille Ton sillage de lumière et de bonté à tous. »

« Laisse-toi pénétrer, envahir. Tends-Moi, toi. Que rien en toi ne M’empêche de Me servir de toi. J’agis par ceux qui Me prêtent tout leur être. Donne-Moi ta voix, ton regard et va avec la ferme intention de Me laisser faire puisque Je t’habite. Pense souvent à cela.

« Prépare-Moi une vie nouvelle en toi : la vie ? C’est Moi qui te l’ai donnée, rends-la-Moi comme un don charmant de toi. Quand tu prenais des leçons de peinture, le professeur parfois, avançait lui-même ton travail en l’embellissant. Je fais ainsi sur la toile de vos âmes quand vous Me les livrez. Mais il faut Me les livrer sans se fier à ses petits talents. Oh ! le grand oeuvre qui se perfectionnera dans Mes Mains aimantes ! Ne suis-Je pas avide de votre perfection ? Par Amour Je te prends. Par amour, tu te rends. Ma petite Fille, que l’Amour soit au commencement et à la fin de chacune de tes actions, comme étaient les Miennes. Et tu n’as pas entendu l’hymne d’Amour qu’a été Ma Vie. Mon Père le sait. Les Saints du Ciel, savent. Adore sans bien comprendre chacun de Mes mouvements d’Amour en Galilée, en Judée, sur ces routes que tu as toi-même parcourues. Déjà, Je t’aimais. J’aimais tous les hommes sans exception. Aime-Moi pour eux, tu peux M’en offrir le désir. »

« Seigneur, que tous leurs Anges Gardiens Vous rendent louanges à leur place !

« Oh ! La louange qui Me manque dans les coeurs de la terre… ! »

 

 

1246. [I, 325] — 20 juin. A la campagne.  Montant le vieil escalier et offrant chaque marche :

 « Seigneur, comment peux-Tu agréer de si petites choses ! »

« Ce que vous appelez « petites choses » ont cependant employé à Mon service votre entendement, votre mémoire et votre volonté. Et c’est votre être.

« Où que vous placiez votre être pour Moi, Je le prends,

« tu comprends ? »

 

1247. [III, 168] — 25 juin.  Église du Fresne. Visite. 

« Si tu pouvais voir Ma splendeur dans le Tabernacle… Ma Puissance et Ma Douceur… et la Cour d’honneur d’Amour que Me forment Mes Anges pleins de zèle !… Quels ne seraient pas tes sentiments de respect et d’anéantissement ; et, tes tressaillements de désirs grandiraient avec une ardeur nouvelle. Tu verrais que tout ce qui n’est pas Mon Amour est nul. Tu comprendrais que ton plus grand plaisir serait de Me faire plaisir. Tu ne pourrais même plus regarder ce qui n’est pas Moi. Car c’est Moi l’attrait, c’est Moi le Charme et le Charmeur. C’est Moi le Ciel.

« Le Ciel est dans le Tabernacle, adore avec tous ceux de Là-Haut qui adorent. Aime avec eux.

Chante. Loue. Ce ne sera jamais trop, puisque Je t’ai tout donné ce que tu possèdes et Je t’ai tout donné ce que Je possède en Mérites.

« As-tu su Mes Mérites ? Qui, sinon le Père, a tout connu ? Et tu sais que si cela était nécessaire, Je recommencerais. Forme chaque jour une louange nouvelle. Que ta pensée continue sans cesse à creuser dans les trésors cachés et infinis. Que tes découvertes allument un feu que tu ne savais pas. Que tu dises : « C’était Vous, Mon Seigneur ! Comment ne l’avais-je pas compris ! Le meilleur de moi, c’est toujours Toi ! »

« Et pendant que tu Me parles ainsi, Moi Je continue de te combler de grâces, parce que Mon Coeur en est rempli pour toi et que donner Le soulage. Il faut si peu de votre part pour Le faire déborder… Si vous saviez !… Connaissez donc votre puissance, Mes pauvres petits. Sachez-Moi un peu moins mal. Bégayez-Moi des mots d’amour ; Moi, Je les compléterai. Tu sais le grand soleil qui joue dans les tout petits miroirs ? Qui peut soutenir l’éclat du miroir ? et qu’était le miroir sans le soleil ? »

 

1248. [III, 169] — 30 juin. Après la Communion. 

« Pourquoi ne prendrais-tu pas l’habitude du plus parfait ? sans en faire le voeu qui pourrait t’inquiéter. Mais avoir la volonté de faire non seulement bien ce que tu fais, mais le plus parfaitement qu’il t’est possible. Est-ce que Je n’en aurai pas une plus grande Gloire ? Est-ce que les pécheurs n’en auraient pas leur part ? N’aie pas peur. Marche hardiment, nous sommes ensemble. »

 

 

 

 

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