Lui et moi – Novembre 1942

LUI et moi

 

Mois de Novembre 1942

 

1273. [III, 188] — Toussaint. Fresne. 

J’avais posé un bouquet de roses sur les pieds du Christ de mon tombeau.

« Je te les rendrai plus tard. »

 

1274. [III, 189] — 12 novembre. 

« Comprends bien, Ma petite Fille, que si Je ne suis plus sur la terre, ton prochain est là et que tes désirs de M’aimer, de Me recevoir, de Me servir, de Me reposer, comme faisait la maison de Marthe et de Marie, peuvent se réaliser en la personne d’autrui. Combien serais-tu souriante à tous, si tous personnifiaient pour toi ton Jésus. Penses-y et ne fais aucune économie d’amabilités. C’est Moi qui les recevrai. — J’ai beaucoup de réponses pour ceux qui cherchent à Me plaire.

« Que tes lenteurs à Me rejoindre ne t’étonnent point ; mais demande sans cesse le secours d’En-Haut. C’est Là-Haut le but et l’occupation de ton coeur. Ne le prive pas de ces envolées. N’est-ce pas bientôt le terme ? N’a-t-il pas besoin de contacts plus chauds et plus fréquents avec l’Au-Delà ? Quand on fait un voyage précis et définitif, n’est-on pas heureux de le vivre par avance et d’en chérir les horizons ? Appelle le départ. Puisque c’est pour rejoindre l’Époux : « Il est temps de nous voir ! Quand me montreras-tu la douceur de Ta Face ? N’ai-Je pas assez cheminé dans le désert ? Ne puisje pas quitter cette terre aride et froide pour me jeter dans Tes bras ? Avive mes désirs. Hâte mon pas. Aucun lien ne me retient plus. Fais échapper mon âme du filet de son corps et que ce souffle que Tu m’as donné aille se perdre dans Ton Divin Être. »

« J’écouterai ta voix, car, Moi aussi, Je la prépare en toi, la Rencontre. Tu diras : « Où est-Il Mon Bien-Aimé ? » Car tu ne Me verras pas encore, Moi, qui serai là, car Je suis en tout lieu.

« Oh ! Ma Fille, sois attentive dans le silence. Offre-toi au Père enveloppée de Mes Mérites. Implore l’amour de l’Esprit d’Amour et abandonne-toi sans retour comme au Golgotha. »

 

 

1275. [III, 190] — 19 novembre. 

« Adresse-toi souvent à Ma Sensibilité. Car Je suis un Sensible et la plupart Me croient indifférent et éloigné. Je suis plus près de vous que vous-mêmes. Et tout ce que vous Me dites avec tendresse, charme et fait les délices de Mon Coeur. Crois bien cela. Et plus souvent tu Me viendras amoureusement sans Me voir. Mais en croyant de cette foi assurée, tu acquiers de grands mérites pour toi et d’autres.

« Et c’est si facile de s’adresser à Moi comme à ton Unique dans ton coeur : un regard, un sourire intérieur, c’est beaucoup pour Moi et cela t’est tout simple.

« Donne. J’ai l’air de mendier. Mon Amour prend tous les moyens. Donne à ce Mendiant qui attend et que tu aimes. Plus tard les rôles seront renversés. C’est Moi qui donnerai : tu retrouveras tes dons dans les Miens.

« Quels échanges nous pouvons faire !… »

 

1276. [III, 191] — 26 novembre 1942. — Église d’Ingrandes. 

« Quand tu entres chez Moi à l’église, laisse à la porte tout souci, toute préoccupation. Tu es chez ton plus grand Ami. Alors, qu’est-ce qui pourrait t’atteindre ? Pense à Moi. Pense à M’aimer, à Me consoler. Dis-Moi tout ce que tu trouveras de plus charmant et digne de l’oreille de ton Époux. Dis-Moi ton âme. Je suis à l’écoute. Qu’y a-t-il de plus secret que nos deux coeurs ? Qui peut les entendre ? Pas même les Anges. Je suis le plus discret. Épanche-toi dans la joie de l’Amour. Personne ne connaîtra tes mots. Ce silence est le velours du coffret. Franchis les limites de ton habituel langage. Tes paroles plus chaudes seront des fleurs nouvelles sur lesquelles Je me reposerai, dans le secret de toi… toi… Ma petite très aimée créature.

« Rends-Moi ce que J’attends de toi. Reste sur Mon Coeur. Ce n’est pas difficile de Me plaire, si vous saviez ! Je suis un tout petit Juge ligoté par l’Amour. »

 

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