L’amour et la haine – dom Ottavio Michelini

Confidences de Jésus à ses prêtres

Don Ottavio Michelini

L’amour et la haine

Mon fils, si Je suis l’Amour qui par nature tend à l’union, Satan est la haine, la haine née de l’orgueil qui porte à la division. De l’amour découle l’humilité, de la rébellion de Lucifer naît la haine.

Depuis sa chute, l’humanité connaît l’Amour de Dieu qui se déverse sur elle ; elle connaît également la haine de Satan. Caïn fut le premier à être intoxiqué de cette haine ; il en fut la première victime. La haine est vomie sans trêve, telle une source polluée ; malheur aux hommes qui ne savent pas s’en méfier !

Dieu sauve les hommes avec l’amour. Satan les perd par la haine et la division. Dieu transforme l’homme ; de sauvage il le rend humain, d’humain il le rend chrétien, c’est-à-dire fils de Dieu, en l’élevant à sa Nature divine.

Pour sa part, Lucifer tend à transformer l’homme en démon d’orgueil, de haine et de rébellion. Les fruits précieux de l’amour de Dieu sont la foi, l’espérance et la charité. D’elles dérivent : le respect de la liberté personnelle et sociale, le respect pour la justice qui unit les hommes comme des frères et rend le pèlerinage terrestre plus serein et plus supportable.

De l’orgueil, de la haine et de la division naissent les injustices personnelles et sociales, l’esclavage, l’exploitation, l’oppression qui exaspèrent les âmes des individus et des peuples jusqu’au désespoir.

Les fruits de la foi, de l’espérance et de l’amour sont la paix dans les consciences, dans les familles, la paix entre les peuples. Ce sont les justes, les saints, les bons qui rendent les hommes civilisés et contribuent à la floraison de l’art, de l’art bon, qui ne pervertit pas mais aide l’homme dans sa montée vers la conquête du bien, du vrai, du beau.

Les fruits de l’orgueil, de la haine, de la division, ce sont les violences, les guerres, la dégradation de la nature humaine, les corruptions dans tous les secteurs, la perversion de l’art en pornographie et en sensualité.

Dans l’obscurité la plus épaisse

Tout cela, mon fils, est manifesté et clair. Les expériences récentes et anciennes en sont une confirmation, mais les hommes oublient facilement. C’est comme si un rideau de brouillard dense était descendu sur l’humanité, ce qui fait qu’elle va à tâtons dans l’obscurité la plus épaisse.

Dans cette obscurité vont à tâtons même beaucoup de mes ministres ; avec quel hommage et péril pour le salut de tant d’âmes, il est aisé de le comprendre !

Tu ne peux toutefois comprendre et embrasser par l’esprit la masse immense du mal dont souffre mon Eglise. Divisions, rancœurs, et même haine. Divisions dans les paroisses, divisions et dissensions dans les Ordres et les Congrégations religieuses, dans les couvents ; rébellions ouvertes qui déchirent mon Corps mystique.

Un torrent vaseux débouchant de l’enfer sur la terre, en un bouillant débordement d’hérésies, d’obscénités et de scandales, de violences, d’injustices privées et publiques, cause un massacre des âmes, même consacrées.

Oh, oui ! Les hommes d’aujourd’hui ne sont pas meilleurs que les hommes antédiluviens. Les villes d’aujourd’hui ne sont pas meilleures que Sodome et Gomorrhe. Les nombreux appels n’ont servi à rien. Les nombreux châtiments partiels n’ont servi à rien.

Les hommes de ce siècle ont mis le comble à la mesure, ils ont endurci les cœurs dans l’iniquité, et la punition globale serait déjà arrivée s’il n’y avait pas eu l’intervention de ma et votre Mère, si elle ne s’était pas interposée entre vous et la divine Justice. S’il n’y avait pas eu les âmes-victimes, courageuses, généreuses, héroïques, pour s’immoler comme des lampes vivantes devant mes Autels…

Les habitants de la Ninive corrompue crurent aux appels menaçants du Prophète, se repentirent et ainsi furent sauvés. Mais les hommes de cette génération perverse, qui refuse Dieu, n’échapperont pas aux châtiments de la divine Justice.

Oui, les justes verront que Dieu est fidèle à ses promesses ; ils verront comment mon Père, même dans sa Justice, rendra lumineux son dessein d’Amour, pour le salut de l’humanité et de mon Eglise.

Je te bénis, mon fils. Aime-Moi et offre-Moi tes souffrances ! Souviens-toi que mon Cœur miséricordieux est inépuisable dans ses richesses et brûle du désir de pouvoir les donner.

9 septembre 1975

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