Par R.P. Hamon – C’étaient des jugements toujours équitables dans leur principe dans leur application. Je juge, disait Jésus-Christ, selon ce que j’entends. C’est-à-dire qu’il consultait le jugement de Dieu sur chaque chose, pour en faire ensuite la règle de ses propres jugements. Est-ce ainsi que nous faisons ? Ne jugeons nous pas d’après le rapport des sens et de l’imagination, d’après l’intérêt de nos passions, d’après les jugements du monde, souvent presque aussi trompeurs que les nôtres, et quelquefois plus encore ?
6 février 2023

Apprenons de l’exemple de Jésus-Christ à ne juger plus de rien qu’après avoir prie conseil de Dieu, et lu, en quelque sorte, sur son visage dans ses yeux ce que nous devons juger, approuver ou désapprouver. Alors nous n’estimerons plus rien que le salut est l’éternité ; et nous nous consolerons aisément des pertes ou des disgrâces, tant que le salut n’en souffrira pas. Alors le monde ne sera plus pour nous qu’une perspective qui fait illusion à l’œil, un songe qui disparaît au réveil, un charme qui trouble ; et nous ne dirons plus que celui-là est heureux et digne d’envie qui est riche, puissant, honoré. Nous dirons, au contraire qu’il est désirable, le sort de celui qui souffre, qui est oublié, compté pour rien, mais qui aime la position que Dieu lui a faite.
Alors nous jugerons de toutes choses pendant la comme nous en jugerons à la mort et dans toute l’éternité, comme en jugent ceux-là mêmes qui, nous ayant précédés dans la tombe, se sont laissés séduire par le monde. Puissions-nous, d’après cela, réformer tous nos jugements, changer les idées que nous nous faisons des choses, ne plus appeler mal ce qui est bien, ni bien ce qui est mal, mépriser ce que l’on estime, et estimer ce qu’il méprise.
Source : Sainteté des pensées de Jésus-Christ | L.I.E.S.I. (liesidotorg.com)