Rien de nouveau sous le soleil de la part des élites de la révolution mondiale – Partie 5

Le FMI s’est clairement fixé pour objectif la prise de contrôle de l’Asie par les banques occidentales, mais quel était le “programme” de l’Europe et des États-Unis qui se trouvaient dans cette sphère d’influence ? Étaient-ils destinés à bénéficier des pillages de l’empire ? La réponse courte à cette question, qui devrait être évidente maintenant, est non.

11 février 2023

Les crises fabriquées aux États-Unis et en Europe avaient pour but de centraliser davantage le pouvoir au sein d’un groupe de plus en plus restreint et, de toute évidence, pas pour le bénéfice des personnes, ou plutôt des sujets du pays, qui vivent dans ces régions. L’Europe s’est particulièrement malmenée en raison de son adhésion à la vision des “États-Unis d’Europe”. Les pays du bloc monétaire de l’euro ont renoncé à leur droit à une monnaie nationale et ont confié ce pouvoir à la Banque centrale européenne (BCE), la plus puissante et la plus secrète de toutes les banques centrales. Dans un tel système, aucun pays européen n’a le contrôle de sa propre économie et est complètement exposé à ce que la BCE décide.

Richard Werner a fait remarquer : “Ils [la BCE] doivent se concentrer davantage sur la création de crédit plutôt que sur les taux d’intérêt. La BCE a beaucoup à apprendre de ses erreurs passées, parce qu’au fond, je pense qu’elle n’a pas surveillé assez attentivement la création de crédit. Là où l’Espagne et l’Irlande ont connu une expansion massive du crédit, sous la surveillance de la BCE, les taux d’intérêt sont bien sûr les mêmes dans la zone euro, mais la quantité du cycle de crédit est très différente… Il y a un seul taux d’intérêt pour toute la zone euro, mais en 2002, la BCE a dit à la Bundesbank [banque centrale d’Allemagne] de réduire sa création de crédit du plus grand montant de son histoire et a dit à la banque centrale irlandaise d’imprimer autant de monnaie que s’il n’y avait pas de lendemain. Que pensez-vous qu’il va se passer ? Le même taux d’intérêt. La même croissance ? Non. Récession en Allemagne, boom en Irlande. Quelle variable vous dit cela ? La création de crédit”.

A partir de 2004, sous la surveillance de la BCE, la croissance du crédit bancaire en Irlande, en Grèce, au Portugal et en Espagne a augmenté de plus de 20% par an et les prix de l’immobilier se sont envolés. Lorsque le crédit bancaire a chuté, les prix de l’immobilier se sont effondrés, les promoteurs ont fait faillite et les systèmes bancaires d’Irlande, du Portugal, d’Espagne et de Grèce sont devenus insolvables…

Citons un extrait du documentaire Les Princes du Yen : “La BCE aurait pu empêcher ces bulles tout comme elle aurait pu mettre fin aux crises bancaires et économiques qui ont suivi. Mais elle a refusé de le faire tant que des concessions politiques majeures n’avaient pas été faites, comme le transfert des pouvoirs fiscaux et budgétaires de chaque État souverain à l’Union européenne. En Espagne comme en Grèce, le taux de chômage des jeunes a atteint 50%, ce qui a contraint de nombreux jeunes à chercher un emploi à l’étranger. Les délibérations des organes de décision de la BCE sont secrètes. La simple tentative d’influencer la BCE, par exemple par le biais d’un débat et d’une discussion démocratiques, est interdite par le traité de Maastricht. La BCE est une organisation internationale qui se situe au-dessus et en dehors des lois et des juridictions de chaque nation. Ses cadres supérieurs sont munis de passeports diplomatiques et les dossiers et documents de la Banque centrale européenne ne peuvent être fouillés ou saisis par aucune force de police ou aucun procureur. La Commission européenne, un groupe non élu dont le but est de construire les ‘États-Unis d’Europe’, avec tous les attributs d’un État unifié, a intérêt à affaiblir les gouvernements individuels et l’influence des parlements démocratiques d’Europe. Il s’avère que les preuves de l’indépendance des banques centrales sur lesquelles s’est appuyé le traité de Maastricht proviennent d’une seule étude commandée par la Commission européenne elle-même.”

Source : Rien de nouveau sous le soleil de la part des élites de la révolution mondiale – Partie 5 | L.I.E.S.I. (liesidotorg.com)

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