Nous allons revenir sur les racines fascistes des “États-Unis d’Europe”.
14 février 2023

Cette idée des “États-Unis d’Europe”, la vision “paneuropéenne” de Kalergi, était un jeu de mots habile et malhonnête. Les Etats-Unis existaient à l’origine sous la forme de 13 colonies redevables à l’Empire britannique. Toutefois, lorsque les États-Unis ont manœuvré pour obtenir leur indépendance vis-à-vis de l’Empire britannique en s’organisant en un État-nation souverain, les pères fondateurs ont unifié la nouvelle république autour d’un système bancaire hamiltonien. Cette innovation en économie politique a converti les dettes impayables en un nouveau système de crédit fédéral, a promulgué le protectionnisme fédéral pour favoriser la croissance industrielle locale et a orienté les banques vers des investissements qui amélioraient le bien-être général.
Ainsi, les États-Unis ont pu créer une monnaie unique et une banque nationale pour faciliter le commerce, ce qui a permis de maintenir la souveraineté économique de la nation nouvellement créée.
Cette organisation économique hamiltonienne a à son tour influencé le “Système national d’économie politique” de l’économiste allemand Friedrich List, qui a donné naissance au Zollverein.
L’Allemagne de l’époque était également divisée en régions comme les États-Unis (l’Allemagne n’avait jamais vraiment été une nation jusqu’alors) et le Zollverein a permis à l’Allemagne de commencer à s’établir en tant qu’État-nation souverain pour la première fois dans l’histoire. Friedrich List avait directement fait référence au système économique hamiltonien comme source d’inspiration pour l’Allemagne. Ce système avait également influencé Sun Yat-sen, le père de la République de Chine, dans son ouvrage “Les trois principes du peuple”, qui était une référence directe au programme économique de Lincoln/Henry C. Carey, qui était lui-même une continuation des principes économiques d’Alexander Hamilton. Ces principes ont également été repris sous la forme d’économistes américains pro-Lincoln au Japon, qui ont aidé à organiser le programme de croissance industrielle lancé avec la restauration Meiji.
C’est ce que le cadre multipolaire poursuit, la défense et la croissance des États-nations souverains. Mais la coopération régionale ne doit pas être confondue avec une vision de la Société des Nations et nous pouvons facilement faire la différence entre les deux en termes de ce qui est réellement proposé sur le plan politique et économique.
Dans le cas de la vision de la Société des Nations, de Pan-Europe, des États-Unis d’Europe etc. etc., c’était tout le contraire. Il s’agissait de retirer le pouvoir du cadre de l’État-nation souverain et de transformer les nations en États vassaux asservis à des systèmes d’empire. En d’autres termes, les “États-Unis d’Europe” étaient une vision luciférienne ou propre au plan de la Synagogue de Satan. Ils voulaient restaurer l’Europe des Tsars pour mieux la détruire et ainsi créer le chaos constructif pour l’avènement de leur Christ, celui que saint Jean appelle l’antéchrist, avec son système monétaire sans cash et des monnaies numériques de banque centrale piloté par la BRI et la banque centrale américaine.