Lui et moi – Mars 1943

LUI et moi

 

Mois de Mars 1943

 

1298. [III, 205] — 2 mars. Église de… . —

« L’église est vide, mais tu es là. Remplace ceux de toutes ces propriétés « qui n’ont pas le temps. » Toi, prends ce temps et donne-le Moi. Ne crois-tu pas que quand tu seras dans l’Éternité, tu donneras à ce temps passé, une bien plus grande importance ? Sur la terre, vous êtes des riches qui ne connaissez pas vos fortunes : ce temps peut vous acheter la gloire, l’amour, une science grandissante de Dieu, des mérites et des mérites… et on laisse perdre ce précieux temps.

« Ma Fille, que tout le tien soit Mien. Offre-Moi tes heures comme un bouquet de fleurs pour Mon Règne, pour Mon Honneur. Regarde-Moi avec ton sourire quand l’horloge sonne : « Encore une heure pour Toi, Mon Aimé. » Ne crois-tu pas que Je saurai la bénir ? Mes jours et Mes nuits étaient pour Mon Père et pour vous ; Je ne Me suis rien réservé. Toi, donne-Moi tout, car l’Épouse ferait injure à l’Époux si elle ne correspondait pas à l’Amour. »

 

1299. [III, 206] — Dimanche-Gras. Le Fresne. 

Je Le considérais du fond du Choeur, exposé au-dessus de l’autel.

« Quelqu’un M’a regardé… »

Comme lorsqu’il avait dit dans la foule : « Quelqu’un M’a touché… » Et Il m’a fait sentir la Foi.

 

1300. [III, 207] — Église du Fresne.  11 mars. 

« M’es-tu fidèle ? Je dis fidèle dans le détail. Tu sais, les petites choses, les petites occasions, ne rien négliger dans Mon Service. Être toujours prête. Prête à M’aimer en faisant Ma Volonté dans ce jour, dans cette heure, dans ce moment présent, que Ma Providence t’offre encore après tant d’autres… Fais un effort… C’est un seul premier mouvement de volonté ; après, cela va tout seul, mais il faut le premier mouvement ferme sur soi, contre soi, en implorant la Grâce et, peu à peu, se perdront les mauvaises habitudes. Et puis remets-Moi ton jardin, celui de ton âme. Je ferai les arrachements dont tu n’as pas la force. Je ferai grandir les espèces rares. C’est Moi qui les ai plantées. Je saurai m’y prendre. Toi, tu les bousculerais. Donne-Moi tout en confiance. Je suis bon Jardinier. C’est la saison des greffes sur une tige en pleine force. Ne crois-tu pas que nous aurions le temps de voir encore des fleurs et des fruits ? Tu te rappelles le Cantique des Cantiques : « Soutenez-moi avec des fleurs, environnez-moi de fruits. »

« Elle disait cela, afin de secourir sa faiblesse et d’apparaître plus belle aux yeux de son Époux. Et Je favorise l’âme qui veut, par sa beauté, réjouir Mes Yeux. Qu’elle vienne vers Moi, qu’elle se couvre de Mes Mérites. Qu’elle prenne Mon Amour pour M’aimer. Mon Humilité, Ma Patience si douce et quand elle M’aura tout dérobé, elle Me dira : « Bien-Aimé, Vois, ma parure est riche et mon coeur est brûlant ! » … Je Me regarderai en elle comme dans un miroir, attiré par ses parfums d’humilité. Tandis qu’elle se nomme Ma servante, Je l’appelle Mon Épouse. Tandis qu’elle baise Mes pieds, Je l’attire sur Mon Coeur. Mon Coeur lui livre Ses secrets. Elle M’a déjà dit les siens : ce sont ses péchés qui lui pèsent. Elle a Mon Sang qui les efface. Elle peut entendre Mes battements d’Amour dans la Paix, et si elle s’endort, Je la veille. »

 

1301. [III, 208] — 18 mars.  Église du Fresne. 

« Humilie-toi. Avec Moi, as-tu peur de t’humilier ? Puisque Je sais ton âme. Mais J’aime que tu Me la dises en considérant sa faiblesse. Moi Je suis le Fort. Ne désires-tu pas Me la confier ? Considère tes incapacités, tes courtes persévérances… A qui irais-tu demander le remède ? Sinon à ton Sauveur. Est-ce que Je ne continue pas de sauver Mes créatures ? Mets-toi dans Mes bras. Ensemble nous ferons du bon travail si tu M’y invites… Comme J’aimerai être ton Invité. Aucun n’aura plus d’empressement à se rendre. Invite-Moi partout. A table… Tant de fois J’ai été à table pendant les trois années publiques, partageant avec les Miens, ou chez les Pharisiens. Invite-Moi dans tes jardins. Nous causerons… Ils te sembleront encore plus jolis. Rappelle-toi que J’ai tout créé, la fleur et le papillon qui te séduisent et c’est pour votre joie. C’est pour vous, la nature parfumée. C’est pour toi. Ne sont-ils pas délicats et somptueux, Mes cadeaux enchantés ? Est-ce que beaucoup songent à Me remercier aujourd’hui de cette radieuse journée de Printemps ?… Toi, dis tout bas à Mon Coeur l’allégresse du tien. Tes mots Me paieront. Comme tu es heureuse de Me placer dans l’intimité de ton existence… Augmente, augmente la fréquence de tes transpositions en ton Grand Ami. Cela te fortifiera et cela Me fera plaisir. Sois la consolation que les Anges Me présentaient à Gethsémani. Ma Consolation ? c’était que vous profiteriez de cette Agonie affreuse et de Mon Sang coulant à terre, que vous en prendriez la sève puissante. Tu remarquais, ce matin, que beaucoup de plantes montent avant d’offrir au Ciel leur fleur. Fais ainsi, ne te lasse pas de tendre vers Dieu, et, d’un mot tendrement adressé, forme comme un baiser. Ce n’est pas de l’audace, c’est de la simplicité d’enfant. Ne pourrais-tu en prendre l’habitude ? Me ferais-tu cet honneur ? Demande à saint Joseph , demain, comment te tenir en famille avec Moi. Remets-lui ta vie en Moi, et lui, si tendre, t’apprendra. Souviens-toi que tu es de la famille de Dieu. Lui t’aime infiniment. Essaie d’approcher plus fort. Ne serait-ce que par un soupir, un silence en Lui, un repos sur Son Coeur : l’ambition de Mon Amour, te reposer. Humilie-toi, Ma chère petite Fille, bien faible. »

 

1302. [III, 209] — 22 mars.  Après la Communion. 

« Ressuscite dans l’amour en chacune de tes actions. Monte. Sors de ton sépulcre habituel. Réchauffe ta froideur. Ne vois que Dieu. Perds de vue la terre. »

 

1303. [III, 210] — 25 mars.  Église d’Ingrandes. 

Je n’avais que peu de temps à donner à ma visite.

« Le principal, c’est que tu sois fidèle. Vois-tu, c’est le sentiment qui importe. C’est l’intensité de l’affection beaucoup plus que le nombre de minutes. Donne-Moi le coup droit de ton coeur. Ne regarde ni à droite ni à gauche. Donne-Moi le plaisir d’être ton seul objectif. Comme les Saintes Femmes qui vivaient de Mon temps et dont toutes les pensées convergeaient vers leur Christ. Aime-Moi et tout sera fait, tout sera dit. Tu sais comment on aime ? On se tient toujours près du Bien-Aimé. »

 

1304. [III, 211] — 29 mars.  Tandis que j’avalais la Sainte-Hostie. 

« Dis : « Voilà Mon Coeur qui descend en moi. »

En essuyant l’argenterie, je Lui disais : « Je lave votre petit couvert. »

« Oui, tout ce qui est à toi, est à Moi. »

 

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