L’enseignement de Jésus au berceau nous apprend la manière d’être heureux

Jésus au berceau nous apprend à avoir d’humbles sentiments de nous-mêmes.

19 février 2023

La première leçon de Jésus, à son arrivée en ce monde, est de nous apprendre à substituer à la vaine estime de nous-mêmes un profond mépris. Quoique si petit dans son berceau, il s’abaisse bien plus encore dans sa propre opinion. La pensée que son humanité est tirée du néant le porte à se tenir, devant la haute majesté de son Père, dans la plus humble révérence et comme un pur néant. Or nous devons nous abîmer bien plus nous-mêmes : car, non seulement nous ne sommes rien, mais au néant nous avons ajouté le péché ; et à ce double titre, l’oubli, le rebut, la confusion et le mépris sont notre partage. Malheur à qui ne comprend pas cette vérité !

Le premier ange dans le ciel, pour s’être estimé quelque chose, s’est perdu ; David, au contraire, pour s’être humilié après son péché, a obtenu sa miséricorde. Reconnaître qu’on n’est rien par soi, qu’on est moins que rien comme pécheur, et, en conséquence, se mépriser profondément, jusqu’à être vil à ses propres yeux, voilà où gît la vraie humilité, sans laquelle on est rejeté de Dieu comme un orgueilleux.

Je suis, disait de lui-même Saint Vincent de Paul, un monstre de malice, plus méchant que le démon, qui n’a pas tant mérité d’être en enfer que moi. Seigneur, faites que, comme Saint Vincent de Paul, je me connaisse pour me mépriser et me haïr, et qu’au lieu d’excuser mes fautes et mes défauts, je confesse ingénument que je suis un misérable.

 

Jésus au berceau nous apprend à nous complaire dans les bas sentiments que la vérité nous donne de nous-mêmes

Je me complais, disait Saint-Paul, dans la vue de mes infirmités et de mes misères, parce que je sais que plus je m’abaisserai devant Dieu, plus il s’approchera de moi et me communiquera ses grâces. L’orgueil humain, au contraire, se dépite se décourage en voyant en soi tant de misères, de faiblesses et de rechutes ; tant d’inclinations mauvaises et si peu de talents, si peu d’esprit, de distinction, de vertus et de mérites. Pour corriger notre orgueil, le divin Enfant met sa joie à se voir dans les plus profonds abaissements, à être comme le dernier des hommes, comme un ver de terre, caché dans un petit berceau autour duquel on va et on vient sans y faire attention.

Enfin, à ne paraître que faiblesse et impuissance. Marie sa mère, partageant ces sentiments, se complaît à être obscure et ignorée entre toutes les filles de Juda : elle aime cette petitesse comme le charme qui a attiré sur elle les regards du Très-Haut. C’est qu’en effet Dieu regarde avec amour toute âme qui se complaît dans la vérité de ce qu’elle est. Jamais il ne refuse son assistance à la misère qui se confesse misérable ; il déverse ses grâces sur elle, parce qu’elle se place dans la vérité, et il chérit tant cette disposition qu’il en fait la première béatitude de l’Évangile. Bienheureux ceux qui, se voyant pauvres, abjects, dénués de tout bien, acceptent volontiers leur humiliation comme remède contre la superbe. Oui, bienheureux ils sont : car cette disposition les débarrasse de l’orgueil, source de tout mal et est, au jugement des saints, un des signes les plus évidents de prédestination.

Source : L’enseignement de Jésus au berceau nous apprend la manière d’être heureux | L.I.E.S.I. (liesidotorg.com)

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