L’espérance du chrétien (2ème partie) – Saint Josémaria (ASDE 32)

L’espérance du chrétien

 (2ème partie)

De saint Josemaria Escriva

Extraits du 1er livre posthume

Amis de Dieu

Parfois, tout nous arrive à rebours de ce que nous imaginions ; nous nous prenons à dire spontanément : Seigneur, vois comment tout s’écroule pour moi, tout, tout… ! C’est alors le moment pour nous de rectifier ce propos : avec Toi, j’irai de l’avant avec assurance, car Tu es la force même : « quia tu es, Deus, fortitudo mea ».

Je t’ai exhorté à essayer, au milieu de tes occupations, d’élever ton regard vers le Ciel avec persévérance. Car l’espérance nous pousse à saisir cette main puissante que Dieu nous tend à tout moment, pour que nous ne perdions pas la perspective surnaturelle, même lorsque nos passions se dressent et nous harcèlent pour nous verrouiller dans le réduit mesquin de notre moi ; ou quand, avec une vanité puérile, nous nous plaçons au centre de l’univers. Je vis persuadé que je ne parviendrai à rien sans regarder vers le haut ; sans Jésus. Je sais que la force dont j’ai besoin pour me vaincre et pour vaincre naît de la répétition de ce cri : je peux tout en Celui qui me rend fort. Ce cri en appelle à la promesse ferme de Dieu de ne point abandonner ses enfants, si ses enfants ne L’abandonnent pas.

Le Seigneur s’est tellement rapproché de ses créatures que tous, nous avons gardé au cœur la soif des hauteurs : des désirs de monter très haut, de pratiquer le bien. Je cherche à éveiller en toi ces aspirations, parce que je te veux persuadé de l’assurance qu’Il a mise dans ton âme. Si tu Le laisses agir, tu serviras — là où tu te trouves — comme un instrument utile, avec une efficacité insoupçonnée. Mais, pour ne pas avoir la lâcheté de te dérober à cette confiance que le Seigneur a déposée en toi, tu dois éviter la fatuité de sous-estimer naïvement les difficultés qui apparaîtront sur ton chemin de chrétien.

Nous ne devons pas nous étonner. Nous traînons à l’intérieur de nous-mêmes — comme une conséquence de notre nature déchue — un principe d’opposition, de résistance à la grâce : ce sont les blessures du péché originel, que nos péchés personnels viennent raviver. Il nous faut donc entreprendre ces ascensions, ces tâches divines et humaines (celles de tous les jours), qui débouchent toujours sur l’Amour de Dieu, avec humilité, d’un cœur contrit, confiants dans l’assistance divine, et en y consacrant nos meilleurs efforts, comme si tout ne dépendait que de nous-mêmes.

Jusqu’où a été l’Amour de Dieu
pour l’homme !

Tant que tu lutteras — d’une lutte qui durera jusqu’à la mort — n’écarte pas la possibilité de voir se dresser avec violence les ennemis du dehors et du dedans. Et de plus, comme si ce n’était pas un assez grand fardeau, à certains moments tes erreurs passées — et qui sont peut-être désastreuses — vont se presser dans ton esprit. Au nom de Dieu, je te le dis : ne désespère pas. Quand tu te trouveras dans cette situation — qui n’arrivera pas forcément ni habituellement — fais-en une occasion de t’unir davantage au Seigneur ; car Lui, qui t’a choisi pour enfant, ne t’abandonne pas. Il permet cette épreuve pour que tu aimes davantage et pour que tu découvres avec plus de clarté sa protection continuelle, son Amour.

Courage, j’insiste. Le Christ, qui nous a pardonné sur la Croix, continue de nous offrir son pardon dans le sacrement de la Pénitence, et en tout moment nous avons comme avocat auprès du Père Jésus-Christ, le Juste. C’est Lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier, et pour que nous remportions la victoire.

Quoi qu’il arrive, en avant ! Serre avec force le bras du Seigneur et considère que Dieu ne perd point de bataille. Si, pour un motif quelconque, tu t’éloignes de Lui, il te faut réagir avec humilité : commencer et recommencer, te conduire en fils prodigue tous les jours et même à plusieurs reprises au long d’une même journée. Il te faut redresser ton cœur contrit dans la confession. Cette confession qui est un authentique miracle de l’Amour de Dieu. Le Seigneur lave ton âme dans ce sacrement merveilleux ; Il t’inonde de joie et de force pour que tu ne défailles pas dans ta lutte et que tu reviennes inlassablement à Dieu, quand bien même tout te semblerait obscur. De plus la Mère de Dieu, qui est aussi notre Mère, te protège avec une sollicitude toute maternelle, t’affermit dans ton chemin.

La Sainte Ecriture nous met en garde : même le juste tombe sept fois. Chaque fois que j’ai lu ces paroles, mon âme a été secouée d’un fort tressaillement d’amour et de douleur. Une fois de plus, le Seigneur, par ce divin rappel, vient à notre rencontre; Il nous parle de sa miséricorde, de sa tendresse, de sa clémence sans limite. Soyez-en convaincus : le Seigneur ne veut pas nos misères, mais Il ne les méconnaît pas pour autant, et Il compte précisément sur ces faiblesses pour que nous devenions plus saints.

Une secousse d’Amour, vous disais-je. Je regarde ma vie et je vois, en toute sincérité, que je ne suis rien, que je ne vaux rien, que je n’ai rien, que je ne puis rien. Plus encore : je suis le néant ! Mais Lui est tout et, en même temps, Il est à moi et je suis à Lui, car Il ne me rejette pas et Il s’est livré pour moi. Avez-vous vu plus grand amour ?

Tressaillement de douleur aussi, car si j’examine ma conduite, je m’étonne devant l’accumulation de mes négligences. Il me suffit de faire un examen sur les quelques heures qui se sont écoulées depuis mon lever pour découvrir nombre de manques d’amour et de réponses fidèles. Mais mon comportement, s’il m’afflige véritablement, ne m’enlève pas la paix. Je me prosterne devant Dieu et Lui expose avec clarté ma situation. Je reçois aussitôt l’assurance de son secours, et j’entends au fond de mon cœur qu’Il me répète lentement : meus es tu. Je savais — et Je sais — de quoi tu es fait. En avant !

Il n’en saurait aller autrement. Si nous nous mettons continuellement en présence du Seigneur, notre confiance grandira, car nous constaterons que son Amour et son appel demeurent actuels : Dieu ne se lasse pas de nous aimer. L’espérance nous démontre que, sans Lui, nous ne parvenons même pas à réaliser le moindre de nos devoirs ; et qu’avec Lui, avec sa grâce, nos blessures cicatriseront, nous serons revêtus de sa force pour résister aux attaques de l’ennemi, et nous nous améliorerons. En conclusion : la conscience d’avoir été modelés dans de la vulgaire terre glaise — tout juste bonne pour une cruche grossière — doit nous servir surtout pour affermir notre espérance dans le Christ Jésus.

Habituez-vous à vous mêler aux personnages du Nouveau Testament. Savourez ces scènes émouvantes où le Maître procède avec des gestes divins et humains à la fois, ou bien expose avec des tournures, elles aussi humaines et divines, l’histoire sublime du pardon, qui est celle de son Amour ininterrompu pour ses enfants. Ces échos du Ciel se renouvellent aussi en ce moment dans la pérennité actuelle de l’Evangile : on perçoit, on constate, on est en droit d’affirmer que l’on touche du doigt la protection divine : comme une aide de plus en plus forte, au fur et à mesure que nous avançons, malgré les faux pas, au fur et à mesure que nous commençons et recommençons. Voilà la vie intérieure vécue dans l’espérance en Dieu.

Sans cette volonté de surmonter les obstacles du dedans et du dehors, le prix ne nous sera pas accordé. L’athlète ne reçoit la couronne que s’il a lutté suivant les règles, et tout combat véritable, d’après les règles, nécessite un adversaire. Donc, s’il n’est pas d’adversaire, il n’y aura pas de couronne ; car il ne saurait y avoir de vainqueur sans un vaincu.

Loin de nous décourager, les contrariétés doivent être pour nous un aiguillon qui nous fasse grandir comme des chrétiens : c’est dans la lutte que nous nous sanctifions et que notre travail apostolique gagne en efficacité. Nous devons méditer les moments où Jésus-Christ — au jardin des Oliviers et, plus tard, dans l’abandon et l’opprobre de la Croix — accepte et aime la Volonté du Père, tout en ressentant le poids gigantesque de la Passion. Et la méditation de ces moments doit nous persuader que, pour imiter le Christ, pour être de bons disciples, il nous faut accueillir son conseil : Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. C’est pourquoi j’aime demander à Jésus pour moi : Seigneur, aucun jour sans la croix ! Ainsi, avec la grâce divine, notre caractère se trempera, et nous servirons d’appui à notre Dieu, par-delà nos misères personnelles.

Comprends-moi bien : si, en enfonçant un clou dans un mur, tu ne rencontrais pas de résistance, que pourrais-tu y suspendre ? Si nous ne nous fortifions pas, avec l’aide divine et au moyen du sacrifice, nous ne parviendrons pas à être des instruments du Seigneur. En revanche, si nous sommes décidés à profiter avec joie des contrariétés, par amour de Dieu, il ne nous coûtera guère de nous exclamer avec les apôtres Jacques et Jean face aux difficultés et aux choses désagréables, face à ce qui est dur ou gênant : Nous le pouvons !

Je me dois de vous mettre en garde contre une embûche que Satan ne dédaigne pas d’utiliser — il ne prend pas de vacances, lui ! — pour nous arracher la paix. Parfois, peut-être, le doute s’insinue-t-il, et la tentation de penser que l’on recule lamentablement ou que l’on n’avance guère; nous pouvons même être de plus en plus convaincus que, malgré toute notre obstination à nous améliorer, nous empirons. Je vous assure que, d’ordinaire, ce jugement pessimiste ne reflète qu’une illusion trompeuse, qu’il convient de rejeter. Il arrive souvent, dans ces cas d’espèce, que l’âme est devenue plus attentive, la conscience plus fine, l’amour plus exigeant. Il peut arriver aussi que l’action de la grâce nous éclaire avec plus d’intensité, et qu’alors nombre de détails, qui dans la pénombre seraient passés inaperçus, nous sautent aux yeux. En tout état de cause il nous faut prendre garde à ces inquiétudes ; le Seigneur, par cette lumière, nous demande plus d’humilité ou plus de générosité. Rappelez-vous que la Providence de Dieu nous conduit sans cesse et qu’elle ne lésine pas sur son secours — par des miracles prodigieux et par des miracles de moindre envergure — pour mener ses enfants de l’avant.

Militia est vita hominis super terram, et sicut dies mercenarii, dies eius, la vie de l’homme sur la terre est une vie de milice, et les jours de l’homme s’écoulent sous le fardeau du travail. Personne n’échappe à cette exigence, pas même les poltrons qui refusent l’idée de se sentir concernés : ils désertent les rangs du Christ et se démènent dans d’autres luttes pour satisfaire leur paresse, leur vanité, leurs ambitions mesquines ; ils vivent dans l’esclavage de leurs caprices. La nécessité de lutter étant inhérente à la créature humaine, nous devons essayer d’accomplir nos obligations avec ténacité, en priant et en travaillant de bon gré, dans une parfaite droiture d’intention et le regard tourné vers ce que Dieu veut. Nos désirs d’amour seront ainsi comblés, et nous progresserons dans notre chemin vers la sainteté même si, au terme de chaque journée, nous constatons qu’il nous reste encore une grande distance à parcourir.

Chaque matin renouvelez sans réserve par un serviam ! — je te servirai, Seigneur ! — votre résolution de ne pas transiger, de ne point céder à la paresse ou à la négligence, d’affronter vos tâches avec davantage d’espérance et d’optimisme, persuadés que, s’il vous arrive d’être vaincus dans une escarmouche, vous pourrez sortir du creux de la vague par un acte d’amour sincère.

La vertu de l’espérance consiste dans la certitude que Dieu nous gouverne par sa Toute-Puissance, accompagnée d’une Providence qui nous donne tous les secours nécessaires. La vertu de l’espérance évoque cette bonté continuelle du Seigneur à l’égard des hommes ; à l’égard de toi et à l’égard de moi. Ce Seigneur, qui est toujours prêt à nous écouter, parce qu’Il ne se lasse jamais d’écouter, s’intéresse à tes joies, à tes succès, à ton amour, et à tes embarras aussi, à tes douleurs, à tes échecs. C’est pourquoi tu ne dois pas espérer en Lui seulement lorsque tu mesureras ta faiblesse. Adresse-toi à ton Père du Ciel dans les circonstances favorables et dans les circonstances défavorables, te réfugiant sous sa protection pleine de miséricorde. Alors la certitude de notre néant personnel (car il ne faut pas une grande humilité pour reconnaître cette réalité : nous ne sommes qu’une multitude de zéros) se changera en une force irrésistible, car le Christ se trouvera à gauche de ce zéro qu’est notre moi : et quel chiffre incommensurable il en résultera ! Nous pourrons alors dire : Le Seigneur est ma forteresse et mon refuge, de qui aurais-je crainte ?

Habituez-vous à voir Dieu derrière toute chose, à savoir qu’Il nous attend toujours, qu’Il nous contemple et nous demande justement de Le suivre avec loyauté, sans abandonner la place qui nous revient en ce monde. Pour ne pas perdre sa divine compagnie nous devons marcher avec une vigilance affectueuse, avec une volonté sincère de lutter.

Cette lutte des fils de Dieu ne doit pas être faite de tristes renoncements, d’obscures résignations ou de privations de joie : elle est bien plutôt celle de l’amoureux qui, au cœur du travail et du repos, au milieu des joies ou des souffrances, dirige sa pensée vers la personne aimée et affronte pour elle, de bon cœur, difficultés et problèmes. De plus, dans notre cas Dieu — j’insiste — ne perdant pas de batailles, nous serons, avec Lui, déclarés vainqueurs. J’en ai l’expérience : si j’obéis fidèlement à ses appels, sur des prés d’herbe fraîche Il me parque. Vers les eaux du repos Il me mène. Il y refait mon âme. Il me guide par le juste chemin pour l’amour de son nom. Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal : près de moi ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent.

Pour ces batailles de l’âme, la stratégie est souvent une question de temps et consiste à appliquer le remède adéquat avec patience, avec obstination. Il faut faire davantage d’actes d’espérance, Encore une fois, vous connaîtrez des défaites, ou vous passerez par des hauts et des bas dans votre vie intérieure — que Dieu veuille bien lui rendre imperceptibles ! Personne ne se trouve à l’abri de ces contretemps. Mais le Seigneur, qui est tout-puissant et miséricordieux, nous a accordé les moyens convenables pour vaincre. Il ne nous reste qu’à les employer, ainsi que je le commentais tout à l’heure, avec la résolution de commencer et de recommencer, à chaque instant s’il le fallait.

Recourez toutes les semaines — et chaque fois que vous en aurez besoin, sans pour autant donner prise aux scrupules — au saint sacrement de la Pénitence, sacrement du pardon divin. Revêtus ainsi de la grâce, nous franchirons les montagnes et nous gravirons, sans nous arrêter, les pentes raides de notre devoir chrétien. Si nous utilisons vraiment ces ressources, si nous prions aussi le Seigneur de nous accorder une espérance qui grandisse de jour en jour, nous posséderons la joie contagieuse de ceux qui se savent enfants de Dieu : si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Optimisme donc ! Poussés par la force de l’espérance, nous lutterons pour effacer la tache visqueuse que propagent les semeurs de haine, et nous redécouvrirons le monde dans une perspective pleine de joie, car ce monde est sorti beau et propre des mains de Dieu. Et, si nous apprenons à nous repentir, c’est empreints de cette même beauté que nous le Lui rendrons.

Il nous faut grandir en espérance. C’est là un moyen pour nous de nous affermir dans la foi, qui est la véritable garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas. Grandir dans cette espérance revient aussi à supplier le Seigneur d’accroître en nous sa charité, car l’on ne se confie pleinement qu’en ce qu’on aime de toutes ses forces. Et il vaut la peine d’aimer le Seigneur. Vous avez observé comme moi que celui qui est amoureux s’abandonne avec confiance, dans une harmonie merveilleuse où les cœurs battent d’un seul et même amour. Qu’en sera-t-il donc de l’Amour de Dieu ? Ne savez-vous pas que le Christ est mort pour chacun de nous ? Oui, c’est pour notre cœur pauvre et petit que s’est consommé le sacrifice rédempteur de Jésus.

Le Seigneur nous parle souvent de la récompense qu’Il a gagnée pour nous par sa Mort et sa Résurrection. Je vais vous préparer une place. Et quand Je serai allé vous préparer une place, Je reviendrai vous prendre avec moi, afin que, là où Je suis, vous soyez, vous aussi. Le ciel est le terme de notre chemin sur terre. Jésus-Christ nous y a précédés et II y attend notre arrivée, dans la compagnie de la Vierge et de saint Joseph, que je vénère tant, et des anges et des saints.

Il y a toujours eu des hérétiques, même à l’âge apostolique, pour essayer d’arracher aux chrétiens leur espérance. Or, si l’on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi nous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ! S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi… L’essence divine de notre chemin — Jésus, chemin, vérité et vie est un gage ferme de ce qu’il aboutit au bonheur éternel, si nous ne nous écartons pas de Lui.

Quelle merveille ce sera quand notre Père nous dira : C’est bien, serviteur bon et fidèle, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton Seigneur. Vivre dans l’espérance ! Voilà le prodige de l’âme contemplative. Nous vivons de Foi, d’Espérance, et d’Amour ; et l’Espérance nous rend puissants. Vous rappelez-vous saint Jean ? Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Mauvais. Dieu nous presse : il en va de la jeunesse éternelle de l’Eglise et de celle de l’humanité tout entière. Tel le roi Midas, qui changeait en or tout ce qu’il touchait, vous pouvez transformer tout l’humain en divin.

Après la mort — ne l’oubliez jamais — l’Amour viendra à votre rencontre. Et dans l’Amour de Dieu vous trouverez par surcroît toutes les amours nobles que vous aurez connues sur terre. Le Seigneur a disposé que nous passions à travailler cette courte étape qu’est notre existence ; à travailler, comme son Fils Premier-Né, en faisant le bien. C’est pourquoi nous devons nous tenir en éveil, à l’écoute des appels que saint Ignace d’Antioche percevait dans son âme à l’approche de l’heure de son martyre : viens au Père, reviens vers ton Père, Il t’attend avec impatience. Demandons à Notre Dame, Spes Nostra, de nous brûler du saint désir d’habiter tous ensemble dans la maison du Père. Rien ne pourra nous inquiéter, si nous nous décidons à bien ancrer dans notre cœur le désir de la vraie Patrie : le Seigneur nous guidera par sa grâce ; et, sous un vent favorable, Il mènera notre barque vers un clair rivage.

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