Pour le Padre Pio, il n’y avait pas de secret ; les membres de son entourage le plus proche chercheraient en pure perte à lui cacher quelque chose ! Un tel charisme n’est pas forcément la chose la plus commode à vivre pour ces personnes qui pouvaient se sentir dévoilés jusqu’au plus profond d’eux-mêmes ; mais si elles savaient humblement en profiter, c’était à leur plus grand bénéfice.
Voilà un récit de Gennaro Preziuso qui l’a lui-même tenu d’un ménage ami du père du Padre Pio. « Un soir d’été, a-t-elle raconté, Grazio Forgione (père du Capucin) mon mari et moi étions assis devant la porte lorsque est arrivé Padre Pio. Nous sommes restés là à bavarder environ une demi-heure. Au moment de se dire au revoir, le Capucin dit aux deux hommes : “Alors, demain confession, hein ?” Et il est reparti. Le lendemain, Grazio était parmi nous et mon mari lui a demandé en plaisantant s’il avait suivi le conseil de son fils. Réponse de Grazio : « Bien sûr ! Et imaginez…»
Prière pour demander pardon à Dieu
J’ai péché contre Vous, Sauveur du monde, comme le fils prodigue ; recevez-moi cependant, pénitent que je suis, Père aimant, et ayez pitié de moi.
Comme le publicain, j’élève ma voix vers Vous, Christ Sauveur : soyez-moi propice comme Vous l’avez été avec lui, et ayez pitié de moi.
Ô Vierge pure, manifestez à votre serviteur votre protection et votre prompt secours ; étouffez à cette heure le flot des vaines réflexions, et relevez mon âme déchue, ô bénie entre toutes les femmes ; je sais tout ce qui est en votre pouvoir, soyez mon intercesseur et mon avocate.
Comme celui qui est tombé aux mains des voleurs et que ceux-ci ont méchamment blessé, je suis tombé dans des fautes laides dont mon âme porte les plaies. Malade, à qui aurai-je recours, sinon au médecin des âmes ? Répandez sur moi, mon Dieu, votre grande miséricorde. Je viens comme le fils prodigue auprès du Père compatissant ; recevez-moi, mon Dieu, comme un de vos mercenaires, et ayez pitié de moi. Je suis tombé au pouvoir de mauvaises pensées qui, comme autant de voleurs, ont dépouillé mon âme, l’ont blessée et maltraitée horriblement, et je gis sur le chemin de cette vie, dépourvu de vertus et de mérites.
Mes blessures sont si répugnantes que le prêtre a détourné les yeux de moi, les jugeant incurables ; le lévite est passé tout près et ne s’est pas occupé de moi jugeant que mes forces m’avaient abandonné. Mais Vous, Seigneur, qui n’êtes pas Samaritain mais le Fils de Marie, par votre clémence, guérissez mes blessures avec le baume de votre miséricorde.
Je retourne dans mon esprit la pensée du jour terrible où Vous jugerez le monde par le feu ; je repense à mes actions lamentables et je tremble quand je me rappelle qu’en votre présence je comparaîtrai un jour en accusé.
Que répondrai-je au Roi éternel, Juge inexorable des vivants et des morts ? Avec quelle physionomie me présenterai-je devant son tribunal suprême ? Père miséricordieux, Fils unique, Esprit paraclet, ayez pitié de moi. Dans la vallée des lamentations, quand vous serez assis sur votre trône pour prononcer la terrible sentence, ne manifestez pas mes péchés, ni ne me confondez dans la présence de vos anges, mais pardonnez-moi, mon Dieu, et ayez pitié de moi.
Je suis cet arbre stérile, Seigneur, qui n’ai porté aucun fruit de componction, je crains d’être coupé et jeté au feu éternel ; c’est pourquoi je Vous implore, mon Sauveur et Rédempteur, avant une telle disgrâce, convertissez-moi et sauvez-moi. Espérance consolatrice du monde, Vierge Mère de Dieu, je demande votre protection sans pareille, ayez pitié du pécheur que je suis, et suppliez le Dieu miséricordieux de me délivrer dans le monde de tout danger de pécher et de me donner pour l’éternité la gloire des élus. Ainsi soit-il.