Lui et moi – Juillet 1943

LUI et moi

 

Mois de Juillet 1943

 

1323. [III, 223] — 7 juillet 1943. —

« L’Union. J’insiste sur l’Union. Pourquoi demeurez-vous tout seuls puisqu’en chaque instant vous pouvez être en Moi. Être en Moi c’est comme au Ciel, moins la Vision et les Délices.

« Exerce-toi donc à t’unir à Moi, à Me témoigner tes adorations et tes tendresses. Que ne ferais-tu pas si tu Me voyais réellement ? Tu te jetterais à Mes genoux. Tu Me presserais sur ton coeur. Tu Me remercierais de Mes Souffrances et de Mes Bienfaits. Tu Me demanderais pardon de tes certaines fautes volontaires et tu Me redirais tes mots d’amour. Fais comme si Je te devenais visible. Oh ! le bon exercice de Foi ! qui amène l’Espérance et la Charité. Et si tu es sûre de Ma Présence, comment ne pas désirer t’unir à Celui qui t’aime le plus ? Celui qui est plein de charme… Celui qui s’appelle « l’Amour » ? As-tu jamais connu quelqu’un qui s’appelât ainsi ? Quelqu’un qui possédât l’Infini ? Peux-tu imaginer une Force qui n’a pas de limites ? Quelles objections trouverais-tu à te rendre à cette Force ? puisqu’elle est Amour et Bonté ? Qu’attends-tu pour te dépasser de ta moyenne mesure ? Demande-Moi aide et secours. « Quand tu Me tuerais, j’espérerais en Toi. » Oh ! la belle parole de Job qui M’agit… est-ce qu’on peut résister à la confiance totale d’un enfant ? Sois cette toute petite enfant. Émeus-Moi en désirant toute sainteté. Souhaite ce qui te paraîtrait impossible. C’est alors que Je commence à intervenir. Ne puis-Je pas te prendre sur Mes épaules ? Moi, le Géant ? Ne Me quitte pas… Ne Me quitte jamais. Même au repos, dors sur Mon Coeur. Si tu pouvais savoir l’importance que Je donne à l’union… Tu comprends, c’est votre adhésion qui M’honore et Me glorifie, quand de vous-même et sans pression vous venez à Moi. C’est un peu comme une demande en mariage. Tu te rappelles ? tu en étais fière, touchée. Je suis ainsi et davantage, parce que Je suis le plus sensible, le plus aimant. »

 

1324. [III, 224] — 15 juillet. 

« Regarde-Moi comme un Être vivant, t’aimant au-delà de tout ce que tu as pu imaginer dans tes plus excessifs désirs. Et considère que cet Être vivant qui a donné Sa Vie pour toi, attend avec une force infinie le moment de notre Rencontre. Est-ce que tu ne lui témoignerais  pas ta joie et ta propre impatience ? Regarde-Moi souvent ainsi, comme une personne réelle qui est mieux que près de toi, qui est en toi. Quelqu’un de présent. Oh ! une Présence… Quelle source de joies… et une Présence chère… c’est aussi précieux que la vie. Et Je suis le plus Beau, car Je suis la Beauté. Le plus intelligent, l’Esprit est en Moi. Crois-tu bien que Je suis Doux et Miséricordieux, bien que Je sois si Grand ? Crois-tu bien que J’ai un visage plein de charme et de mansuétude ? Demande-Moi de t’en découvrir bientôt la Beauté créatrice. A chacun de Mes traits, tu liras de l’Amour. Dis-Moi que tu regrettes de M’avoir contristé. Pense que peu de chose  t’empêche de Me voir. Sois dans l’émotion de Mon Regard posé sur toi. N’as-tu pas quelque chose à Me faire entendre ? Me donneras-tu la douceur de ton amour ? Combien l’Époux sourit à l’épouse qui prépare l’exposé de sa tendresse. Et si elle en discourt, c’est Moi qui lui souffle les termes, car c’est Moi l’Amour, et Je suis dans ses mots. Fais-Moi tout au moins l’hommage de ta bonne volonté et aspire à Me faire plaisir. Aspire à être Ma compagne précieuse, Mon Épouse attentive. Et puisque Je n’ai plus de Mère ici-bas, sois aussi la Mienne. Remplace Jean et Madeleine. Et, en même temps, sois toi. Toi, que J’ai voulue dans ce siècle, dans ce temps, dans cet instant de terre, Ma pauvre chère petite Épouse. »

 

1325. [III, 225] — 22 juillet. — « Mon Seigneur, je voudrais tant Vous remplacer Madeleine sur la terre, car je sais que son amour Vous était doux. »

« Offre-le Moi, cet amour de Madeleine. Car tout m’est présent et, par la Communion des Saints, il est à toi. Tu as peine à croire à ces trésors, c’est une invention de ton Dieu. Cela dépasse vos vues d’ici-bas. Sers-toi de Sa magnificence. Crois-y surtout. Toutes Mes inventions sont pour le bien de Mes enfants et non pour Moi. Humilie-toi, comme Madeleine s’est humiliée, dans la Foi et dans l’Amour. Redis-Moi souvent tes fautes dans le secret. Déplore-les. Tu sais l’oreille de Mon Coeur ? Tu sais Ma façon d’écouter ? Et si ton coeur bat en M’avouant, que dire du Mien qui reçoit ces aveux ? Ah ! Ma Fille, que l’amour t’enlève à ton ordinaire manière, et, comme Madeleine, sache être une femme nouvelle jusqu’au renoncement à tout. Elle avait été si riche des biens de ce monde. Elle n’avait plus rien dans la grotte. Elle M’attendait. Elle guettait l’instant suprême. Parmi tant de pénitences, sa plus grande pénitence était de vivre. Dis avec elle : Quand Vous verrai-je enfin, mon Doux Maître ? Hâtez-vous, divin Jardinier, de cueillir cette fleur qui ne s’épanouit que pour Vous. »

« Je recueille ces désirs, ces soupirs amoureux. Je Me les offre à Moi-Même, comme de l’encens qui monte. Encens vivant, plus parfumé. Le sacrifice qui plaît à Dieu c’est un coeur brisé de douleur. La plus profonde douleur que tu puisses avoir, c’est de ne pas assez aimer. Prends donc tous les amours des Saints et donne-les Moi, comme une première fois. Demande à Madeleine de t’aider, elle a su beaucoup aimer. Elle approchera sa vie de recluse de ta vie de solitaire. Invite-la et, auprès de vous deux, Je trouverai la demeure intime des confidences et des conversations qui ne s’expriment que par des silences. »

 

1326. [III, 226] — 29 juillet.  Église du Fresne. 

« Ma Fille, est-ce que tu ne comprends pas que les peines que Je t’envoie sont sur mesures ? découpées pour tes moyens. Des faveurs qui te lient à ton Bien-Aimé. Remercie-Moi d’une petite épreuve comme d’une fleur que ton Fiancé dépose sur ton coeur avec une nouvelle tendresse. Ne te trouve-t-Il pas plus jolie quand tu souffres avec une douce patience unie à sa Patience ? Est-ce que ton âme ne prend pas alors comme un nouveau visage qui décoche sur Lui ses traits ? Sois souple et docile dans Ma Main. Toujours humilie-toi, comme ayant mérité l’in- fortune. Moi, l’Innocent, J’ai tout souffert. Ne souhaiterais-tu pas tout souffrir pour compléter notre Union ? La juges-tu suffisante, Ne la préférerais-tu pas plus étroite ? Ton amour aurait-il dit son dernier mot ? Passe en Moi. Quitte-toi. Ne gagneras-tu pas au change ? Il y a beaucoup de sortes de maisons : la maison de l’intimité de l’Époux n’est-elle pas la plus douce ? Et si tu Tas comprise, comment n’y pas établir ta demeure permanente ? Et, là, quoi pourra t’atteindre ? Tu es dans les bras de l’Unique à qui tu as tout remis : ton honneur, tes bien, ton coeur. Il emploiera tout pour ta sanctification. C’est le seul grand but : Aimer, plaire à Dieu… Qu’importe tout le reste, Ma “pauvre petite Fille !

« Dieu… quand tu le verras ! Comme tu souhaiteras L’avoir servi… L’avoir aimé… L’avoir glorifié sans marchandage et de tout ton coeur. Oh ! ne crains pas les épreuves, elles te font monter, elles te font mieux M’aimer et Moi, Je t’attends là au tournant : Comment va-t-elle franchir l’obstacle ? Demandera-t-elle Mon secours ? Dans un tendre élan filial, Me donnera-t-elle, enfin, toute sa confiance ? Oh ! la paix d’une âme toute remise en Moi ! »

 

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