LUI et moi
Mois de Octobre 1943
1333. [III, 231] — 7 octobre. — Église de Montrelais. —
Comme je Le remerciais de m’avoir épargnée au bombardement.
« Oui, remercie-Moi toujours. Je te donne tant ! Si Je te donnais l’épreuve, Me remercierais-tu ? Il le faudrait. Je fais tout pour le bien des âmes. N’en doute pas et crois en Mon Amour. Espère en Mon Amour. Aime Mon Amour. Si tu aimes Mon Amour, tu accueilleras tout comme venant de Moi et tu agiras partout pour Moi. Si tu espères en Mon Amour, tu ne compteras plus sur toi. Tu M’attendras en toute occasion difficile. Tu penseras : « Moi je ne puis plus rien, mais Mon Époux peut tout. » Et tu demeureras confiante et en paix. Et tu reprendras ta tâche d’amour, heureuse de peiner dans les jours, dans les nuits, pour Me consoler. Tu te dis : « Ah ! si j’étais sûre de Le consoler ! » Rappelle-toi que tout en étant Dieu, Je suis Homme et qu’on peut Me consoler comme on console un homme. Ne t’étonne pas d’avoir des traverses, tu n’es pas faite pour le repos de la terre, mais pour le repos du Ciel. C’est ainsi. Habitue-toi à poser ton but dans l’Éternité. Rien de ce qui passe n’a d’importance que dans son rapport avec le But. Juge tout en Moi. Par Moi. Mes jugements ne sont pas toujours les vôtres. Et prends dans Mon Coeur de la Miséricorde pour tous ceux qui t’approcheront. Traduis-la par un sourire. Par un geste d’accueil. Oh ! les contacts d’âmes… que de bien peut en découler ! Mais que Ma pensée soit plantée dans ton coeur, comme un drapeau. »
1334. [III, 232] — 15 octobre. — Église d’Ingrandes. —
« Ma Fille, ne perdons pas une minute. Court est le temps pour sauver tant d’âmes. Tu sais, ce n’est pas seulement par les prières, c’est aussi par les actes de la vie la plus ordinaire, vécue pour Dieu, qu’on opère le salut. Offre-Moi tout. Tout, uni à Ma Vie terrestre. Quelle richesse ! Revêts-en les pauvres pécheurs, la plupart ignorants. Toi, tu as tant su et tant reçu ! Prends peine pour eux. Tu consoleras Mon Coeur plein de tendresse, et tu paieras à la Justice. Offre-Moi toutes les croix de la terre, elles sont nombreuses en ce moment, et peu pensent à Me les présenter en expiation des fautes. Toi qui sais, aide à ce que rien ne soit perdu. Donne-Moi des coeurs. Donne-Moi des âmes. J’ai toujours soif. »
« Seigneur, je veux mourir pour le salut des âmes. »
« C’est ainsi que tu imiteras ton Époux. Oh ! ressemble-Moi autant qu’il t’est possible. Dis : « Je ferai ceci ou cela comme Lui. » Et cela te grandira. Et cela te rapprochera. Tu sais que sur la terre, Notre tendresse, à Ma Mère et à Moi était si grande, que Nous n’avions qu’un seul Coeur. Essaie d’être ainsi dans une seule volonté avec ton Grand Ami. Et prête-toi aux autres jusqu’à l’extrême de tes forces, comme Je Me prêtais si charitablement. Oh ! cette Vie Publique ! au milieu de tant de gens se pressant par intérêt. Je rencontrais peu souvent de l’amour. On venait à Moi par égoïsme. Et Moi, J’allais à chacun par tendresse. Imite-Moi. Ne marchande pas. Ne te plains pas. Va gaiement : c’est pour Moi. N’y a-t-il pas là grande raison d’être joyeuse ? La seule raison. Bien sûr, tu ne peux le penser sans cesse, mais le matin : « Tout sera pour Toi, Mon Grand Ami. » Et de temps en temps, dans la journée, un petit :
« C’est pour Toi » qui réchauffera ton coeur et apaisera le Mien. »