Ce site est le pendant numérique de la revue de spiritualité catholique, du même nom, parue pour la première fois en juin 2012. ————All pages of the site can be translated into different languages. Please choose the desired language at the bottom of the page.
Pour une raison quelconque, une profonde tristesse m’a envahie en avril 2012, immédiatement après le voyage du pape à Cuba. Ce chagrin a culminé dans un écrit trois semaines plus tard intitulé Removing the Restrainer. Il parle en partie de la façon dont le pape et l’Église sont une force qui retient le « sans loi », l’Antéchrist. Je ne savais pas ou presque que le Saint-Père avait décidé, après ce voyage, de renoncer à sa charge, ce qu’il a fait le 11 février 2013.
15 février 2013
Cette résignation nous a rapprochés du seuil du Jour du Seigneur…
LE JOUR DU SEIGNEUR
Les Pères de l’Église ont également appelé le Jour du Seigneur le « septième jour », un jour de repos qui viendrait pour l’Église lorsque toute la création se reposerait et connaîtrait une sorte de renouveau. [1] Les Pères ont assimilé ce jour ou « septième jour » au chapitre 20 de l’Apocalypse de saint Jean, lorsque l’Antéchrist serait vaincu, Satan enchaîné et que les saints régneraient avec Christ pendant « mille ans ».
Voici, le Jour du Seigneur sera mille ans. — Lettre de Barnabé, Les Pères de l’Église, ch. 15
Ainsi, le Jour du Seigneur, qui culmine finalement avec le Retour de Jésus dans la Gloire à la fin des temps, ne doit pas être considéré comme une seule période de vingt-quatre, mais comme une période qui, néanmoins, suit le modèle d’un jour solaire:
… Ce jour qui est le nôtre, qui est délimité par le lever et le coucher du soleil, est une représentation de ce grand jour auquel le circuit de mille ans fixe ses limites. — Lactance, Pères de l’Église :Les Instituts divins, Livre VII, chapitre 14, Encyclopédie catholique ; www.newadvent.org
C’est-à-dire que le Jour du Seigneur commence par une veillée… l’obscurité de la nuit… [2]
UN JOUR, MILLE ANS
Les Pères de l’Église ont rendu les sept jours de la création de Dieu dans la Genèse analogues aux sept mille ans qui ont suivi la création, selon le récit biblique.
Avec le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. (2 P 3:8)
Ainsi, ils ont pris les quatre mille ans qui ont précédé la naissance du Christ pour représenter les premiers « quatre jours » de « l’œuvre » du Peuple de Dieu. Les deux mille ans suivants, depuis la naissance du Christ, ils ont considéré qu’ils se référaient aux deux derniers jours du travail de l’Église. Ainsi, avec le tournant du millénium, nous sommes, selon les enseignements du Père, arrivés à la fin du sixième jour et au seuil du septième jour, un jour de repos de toutes les œuvres du peuple de Dieu.
Par conséquent, il reste encore un repos du sabbat pour le peuple de Dieu. Et quiconque entre dans le repos de Dieu, se repose de ses propres œuvres comme Dieu l’a fait des siennes. (He 4:8)
L’Écriture dit : « Et Dieu s’est reposé le septième jour de toutes ses œuvres »… Et en six jours, les choses créées ont été achevées; Il est donc évident qu’elles prendront fin au sixième millénaire… Mais quand l’Antichrist aura dévasté toutes choses dans ce monde, il régnera pendant trois ans et six mois, et s’assiéra dans le temple de Jérusalem ; et alors le Seigneur viendra du ciel dans les nuées… envoyer cet homme et ceux qui le suivent dans l’étang de feu ; mais faire entrer pour les justes les temps du royaume, c’est-à-dire le reste, le septième jour sanctifié… Celles-ci doivent avoir lieu à l’époque du royaume, c’est-à-dire le septième jour… le vrai Sabbat des justes. —Saint Irénée de Lyon, Père de l’Église (140-202 apr. J.-C.) ; Adversus Haereses, Irénée de Lyon, V.33.3.4, Les Pères de l’Église, CIMA Publishing Co.; (Saint Irénée était un élève de saint Polycarpe, qui connaissait et apprenait de l’apôtre Jean et fut plus tard consacré évêque de Smyrne par Jean.)
Oh ! quand dans chaque ville et village la loi du Seigneur sera fidèlement observée, quand le respect sera montré pour les choses sacrées, quand les sacrements seront fréquentés et que les ordonnances de la vie chrétienne seront accomplies, il n’y aura certainement plus besoin pour nous de travailler davantage pour voir toutes choses rétablies dans le Christ… Et puis? Alors, enfin, il sera clair pour tous que l’Église, telle qu’elle a été instituée par le Christ, doit jouir pleinement de la liberté et de l’indépendance de toute domination étrangère. « Il brisera la tête de ses ennemis », afin que tous sachent « que Dieu est le roi de toute la terre », « afin que les païens se sachent être des hommes ». Tout cela, vénérés frères, Nous croyons et nous attendons avec une foi inébranlable. —PAPE PIE X, E Supremi, Encyclique « Sur la restauration de toutes choses », n.14, 6-7
Encore une fois, les Pères de l’Église ne font pas référence à la fin du monde, mais à la fin des temps et à l’aube d’une nouvelle ère avant le Jugement dernier à la fin des temps :
… Nous comprenons qu’une période de mille ans est indiquée en langage symbolique… Un homme parmi nous nommé Jean, l’un des apôtres du Christ, a reçu et prédit que les disciples du Christ demeureraient à Jérusalem pendant mille ans, et qu’ensuite la résurrection et le jugement universels et, en bref, éternels auraient lieu. —Saint Justin martyr, Dialogue avec Trypho, Les Pères de l’Église, Héritage chrétien
Si nous sommes à la fin du sixième jour, alors nous devrions aussi voir une « obscurité » ou une « nuit » correspondante.
LE SIXIÈME JOUR
J’ai des dizaines et des dizaines d’écrits ici et aussi dans mon livre, qui décrivent en détail – selon les mots des papes eux-mêmes – les ténèbres spirituelles qui sont descendues sur le monde. [3]
Que s’est-il passé le « sixième jour » de la création ? L’Écriture dit :
Dieu a dit : Faisons des êtres humains à notre image, selon notre ressemblance… Dieu les a bénis et Dieu leur a dit : Soyez fertiles et multipliez-vous ; Remplissez la terre et soumettez-la… Dieu a aussi dit : Tu vois, je te donne chaque plante porteuse de graines sur toute la terre et chaque arbre qui a des fruits à graines pour être ta nourriture… Et c’est ce qui s’est passé. Dieu a regardé tout ce qu’il avait fait et l’a trouvé très bon. Le soir est arrivé, et le matin a suivi – le sixième jour.
Que se passe-t-il dans notre sixième jour ?
Nous avons commencé à recréer l’homme à notre propre image, ou ce que nous pensons que notre image devrait être. Comme je viens de l’écrire dans The Heart of the New Revolution, nous sommes arrivés à notre époque à un tournant remarquable : la croyance que notre sexe biologique, notre constitution génétique et notre tissu moral peuvent être complètement réorganisés, remaniés et remplacés. Nous avons placé notre espoir presque uniquement dans la science et la technologie pour nous faire entrer dans une nouvelle ère d’illumination et de liberté humaines. Nous nous sommes rendus chimiquement et mécaniquement infertiles. Nous avons lancé des programmes visant à réduire considérablement la population humaine. Le cœur même de cette révolution anthropologique est satanique. C’est l’attaque finale de Satan contre le Créateur en défaisant ce que Dieu a créé et initié le sixième jour. [4]
Je suis frappé par les paroles spécifiques que Dieu a prononcées il y a des millénaires quand Il a dit : « Vois, je te donne toutes les plantes porteuses de semences… et chaque arbre qui porte des fruits de graines pour être votre nourriture… Aujourd’hui, nous avons des scientifiques et des entreprises qui modifient directement ces semences vitales. Beaucoup travaillent même dans les coulisses sur « Traitor Technologies ». [5] Cela leur permet de breveter et de vendre des semences génétiquement modifiées qui, par réaction chimique, peuvent être « éteintes », stérilisant ainsi les semences afin qu’elles ne puissent plus se reproduire. Il ne devient plus une plante féconde porteuse de graines, et les graines doivent ensuite être rachetées la saison suivante. Des entreprises comme Monsanto, tout en prétendant avoir abandonné ces « graines de suicide », ont admis qu’elles poursuivaient des recherches qui pourraient encore leur permettre d’activer ou de désactiver certains traits génétiques des plantes. [6] Les dommages déjà causés au maïs, au coton et à d’autres cultures de semences par la modification génétique continuent d’être au premier plan. De pousser les agriculteurs du tiers monde dans la pauvreté et le suicide [7] au frai de « super mauvaises herbes », [8] priver l’homme des nutriments essentiels dans le sol, [9]à causer des maladies et la mort par les produits chimiques associés nécessaires à la croissance des cultures. [10] Ainsi, le sixième jour de l’humanité est vraiment l’antithèse du sixième jour de la création!
Dans ses paraboles, Jésus a comparé la Parole de Dieu à une semence qui se répand sur divers sols. L’attaque contre la semence de l’homme et la semence des plantes est finalement une attaque contre Jésus, le « Verbe fait chair » qui est « la Vie ». Car elle viole en premier lieu la parole du Père : « Soyez fertiles et multipliez-vous ; remplir la terre et la soumettre… » [11] Deuxièmement, il viole le commandement « cultiver et prendre soin » de la création. [12] Enfin, elle renverse la loi naturelle et morale établie par Dieu concernant la relation avec Lui et les uns avec les autres, car : « un homme quitte son père et sa mère et s’accroche à sa femme, et les deux deviennent un seul corps ». [13]
LA BOUGIE FUMANTE…
Nous entrons dans la nuit du sixième jour. La démission du pape est plus un signe qu’autre chose – un coup d’échecs de la Main Divine pour positionner sa Reine. Par coïncidence, quelques heures après l’annonce du pape, la foudre a frappé le dôme de Saint-Pierre à exactement 6 heures, en début de soirée.
Le pape Benoît XVI lui-même a averti :
… Dans de vastes régions du monde, la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui n’a plus de carburant… Le vrai problème en ce moment de notre histoire est que Dieu disparaît de l’horizon humain et, avec l’obscurcissement de la lumière qui vient de Dieu, l’humanité perd ses repères, avec des effets destructeurs de plus en plus évidents.—Lettre de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI à tous les évêques du monde, 10 mars 2009 ; Catholique en ligne
J’ai partagé avec les lecteurs une vision intérieure puissante que j’ai reçue d’une bougie fumante (lire La bougie fumante). La bougie y représentait la lumière de la vérité qui s’éteint dans le monde. Mais Notre-Dame, notre Reine de la Paix, a préparé et nourri cette lumière dans le cœur d’un reste de croyants. Je crois que la flamme de la vérité est sur le point de s’éteindre dans le monde… Et il est lié à cette papauté d’une certaine manière. Le pape Benoît XVI est à bien des égards le dernier « cadeau » d’une génération de théologiens géants qui ont guidé l’Église à travers la tempête de l’apostasie qui va maintenant éclater dans toute sa force sur le monde. Le prochain pape nous guidera aussi… [14] Mais il monte sur un trône que le monde souhaite renverser. C’est le seuil dont je parle.
Dans une interview alors qu’il était encore cardinal, le pape Benoît XVI a déclaré:
Abraham, le père de la foi, est par sa foi le rocher qui retient le chaos, le flot primordial de destruction et soutient ainsi la création. Simon, le premier à confesser Jésus comme le Christ… devient maintenant, en vertu de sa foi abrahamique, qui se renouvelle dans le Christ, le rocher qui résiste à la marée impure de l’incrédulité et à sa destruction de l’homme. —PAPE BENOÎT XVI (Cardinal Ratzinger), Appelé à la communion, Comprendre l’Église aujourd’hui, Adrian Walker, Tr., p. 55-56
Saint Paul a parlé d’un frein qui retient cette « marée impure d’incrédulité et sa destruction de l’homme » qui s’incarne dans celui qu’on appelle « l’impie » ou l’Antéchrist.
Car le mystère de l’anarchie est déjà à l’œuvre ; Seul celui qui le retient maintenant le fera jusqu’à ce qu’il soit à l’écart. Et puis l’anarchie sera révélée… (2 Thess 2:7-8)
Dans l’une de ses dernières interviews de livre, le pape Benoît XVI a déclaré:
L’Église est toujours appelée à faire ce que Dieu a demandé à Abraham, c’est-à-dire veiller à ce qu’il y ait suffisamment d’hommes justes pour réprimer le mal et la destruction. —PAPE BENOÎT XVI, Lumière du monde, Conversation avec Peter Seewald, p. 166
Y en a-t-il assez? Que nous disent les signes des temps ? Les tambours de guerre battent partout dans le monde… [15] … Les économies ne tiennent qu’à un fil… [16] Les guerres monétaires commencent… [17] Les pénuries de nourriture et d’eau augmentent… [18] La nature et les océans gémissent… [19] Les maladies sexuellement transmissibles explosent… [20] Les bactéries résistantes aux médicaments menacent une épidémie mondiale… [21] La terre tremble et se réveille… [22] Le soleil atteint son pic solaire actif… [23] Les astéroïdes manquent presque la Terre…. [24] Et comme si tout cela ne suffisait pas, une comète apparaîtra cette année qui pourrait être aussi brillante que la Lune, ce que les scientifiques appellent un événement « une fois dans une civilisation ». [25]
Vous entendrez parler de guerres et de rapports de guerres… Nation contre nation, et royaume contre royaume… Il y aura de puissants tremblements de terre, des famines et des fléaux d’un endroit à l’autre… Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles, et sur terre les nations seront consternées … (Matthieu 24:6-7; Luc 21:11, 25)
Mais surtout, Notre-Dame, la femme vêtue du soleil, est ici, apparaissant et marchant parmi nous, préparant une Épouse pour son Fils. Nous ne sommes pas seuls face à la confrontation finale de notre époque. Le ciel est rangé, préparé et engagé.
Tout comme la création « au commencement » a commencé dans les ténèbres, de même, la nouvelle création à venir dans l’ère de la paix commence dans les ténèbres. Mais la Lumière arrive…
Et alors ce méchant sera révélé que le Seigneur Jésus tuera par l’esprit de sa bouche ; et détruira avec l’éclat de sa venue,… (2 Thess 2:8)
Saint Thomas et saint Jean Chrysostome expliquent les mots quem Dominus Jesus destruet illustratione adventus sui (« que le Seigneur Jésus détruira avec l’éclat de sa venue ») dans le sens où le Christ frappera l’Antichrist en l’éblouissant d’une luminosité qui sera comme un présage et un signe de sa seconde venue… Le point de vue qui fait le plus autorité, et celui qui semble être le plus en harmonie avec les Saintes Écritures, est que, après la chute de l’Antéchrist, l’Église catholique entrera à nouveau dans une période de prospérité et de triomphe. —La fin du monde présent et les mystères de la vie future, P. Charles Arminjon (1824-1885), p. 56-57; Presses de l’Institut Sophia