Le repos du sabbat à venir – 15/04/2021

Depuis 2000 ans, l’Église s’efforce d’attirer les âmes en son sein. Elle a enduré des persécutions et des trahisons, des hérétiques et des schismatiques. Elle a traversé des périodes de gloire et de croissance, de déclin et de division, de puissance et de pauvreté tout en proclamant inlassablement l’Évangile – ne serait-ce que parfois à travers un reste. Mais un jour, ont dit les Pères de l’Église, elle jouira d’un « repos du sabbat » – une ère de paix sur terre avant la fin du monde. Mais qu’est-ce que ce repos exactement, et qu’est-ce qui le provoque ?

15 avril 2021

Saint Paul fut en fait le premier à parler de ce « repos du sabbat » à venir :

Et Dieu s’est reposé le septième jour de toutes ses œuvres… Il reste donc un repos du sabbat pour le peuple de Dieu ; car quiconque entre dans le repos de Dieu cesse aussi de ses travaux comme Dieu l’a fait des siens. (He 4:4, 9-10)

Pour entrer dans le repos de Dieu, nous devons comprendre ce qui a été accompli le septième jour. Essentiellement, la « parole » ou « Fiat » que Dieu a prononcée a mis la création en mouvement en parfaite harmonie – du mouvement des étoiles au souffle même d’Adam. Tout était en parfait équilibre et pourtant, pas complet.

La création a sa propre bonté et sa propre perfection, mais elle n’a pas jailli complète des mains du Créateur. L’univers a été créé « dans un état de cheminement » (in statu viae) vers une perfection ultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l’a destiné. —Catéchisme de l’Église catholique, n. 302

Qu’est-ce donc qu’une création complète et parfaite ? En un mot : Adam. Créée « à l’image de Dieu », la Sainte Trinité désirait repousser les frontières infinies de la vie divine, de la lumière et de l’amour à travers la progéniture d’Adam et Ève en « générations infinies ». Saint Thomas d’Aquin a dit : « Les créatures sont venues à l’existence quand la clé de l’amour a ouvert Sa main. »[1] Dieu a créé toutes choses, disait saint Bonaventure, « non pas pour accroître sa gloire, mais pour la montrer et la communiquer ».[2] et cela se ferait principalement par la participation d’Adam à ce Fiat, la Divine Volonté. Comme Jésus l’a dit à la servante de Dieu Luisa Piccarreta :

Ma joie a atteint son apogée en voyant en cet homme [Adam], les générations presque infinies de beaucoup d’autres êtres humains qui Me fourniraient autant d’autres royaumes qu’il y aurait d’humains qui existent, et en qui Je régnerais et étendrais Mes frontières divines. Et j’ai vu la bonté de tous les autres royaumes qui déborderaient pour la gloire et l’honneur du premier royaume [en Adam], qui devait servir de chef à tous les autres, et d’acte principal de la création.

« Maintenant, pour former ce royaume », déclare le théologien Joseph Iannuzzi,

Adam étant le premier de tous les humains, il devait librement unir sa volonté à l’opération éternelle de la Divine Volonté qui formait en lui le séjour divin (‘abitazione’) de l”être de Dieu. —Le don de vivre dans la volonté divine dans les écrits de Luisa Piccarreta (Kindle Locations 896-907), édition Kindle

Dans ses enseignements à Luisa, Notre-Dame révèle que pour que la création entre davantage dans cet état glorieux de perfection (des royaumes d’amour en expansion sans fin), Adam devait passer un test.

[Adam] avait le commandement sur toute la création, et tous les éléments obéissaient à chacun de ses hochements de tête. En vertu de la Divine Volonté régnant en lui, lui aussi était inséparable de son Créateur. Après que Dieu lui eut accordé tant de bénédictions en échange d’un acte de sa fidélité, Il lui commanda de ne toucher qu’un seul fruit des nombreux fruits de l’Éden terrestre. C’était la preuve que Dieu avait demandée à Adam de le confirmer dans son état d’innocence, de sainteté et de bonheur, et de lui donner le droit de commander sur toute la création. Mais Adam n’était pas fidèle à l’épreuve et, par conséquent, Dieu ne pouvait pas lui faire confiance. Adam a donc perdu son droit de commandement [sur lui-même et sur la création], et a perdu son innocence et son bonheur, ce qui fait que l’on peut dire qu’il a bouleversé l’œuvre de la création. —Notre-Dame à la servante de Dieu Luisa Piccarreta, La Vierge Marie dans le Royaume de la Divine Volonté, Jour 4

Par conséquent, non seulement Adam, mais dans un certain sens, Dieu a perdu le « repos du sabbat » qu’Il avait établi le « septième jour ». Et c’est ce « repos du sabbat » que Jésus est venu sur terre en tant qu’homme pour restaurer…

Selon le « dépôt de la foi » qui leur a été transmis par les apôtres, les premiers Pères de l’Église enseignaient que le « huitième jour » ou l’éternité ne viendrait pas avant que le septième jour ne soit rétabli dans l’ordre de la création. Et cela, enseignent les Écritures, viendra par un grand travail et une grande tribulation, puisque les anges déchus se battent maintenant pour la domination sur l’homme et sa volonté.[3]. Bien que réclamant beaucoup d’âmes, Satan et ses légions finiront par échouer, et le septième jour ou « repos du sabbat » viendra après la chute de l’Antichrist.

… quand Son Fils viendra détruire le temps de l’impie et juger les impies, et changer le soleil, la lune et les étoiles, alors Il se reposera vraiment le septième jour… après avoir donné du repos à toutes choses, je ferai le début du huitième jour, c’est-à-dire le début d’un autre monde. —Lettre de Barnabé (70-79 apr. J.-C.), écrite par un père apostolique du IIe siècle

Saint Irénée, en effet, compare les « six jours » de la création aux six mille ans suivants après la création d’Adam :

L’Écriture dit : « Et Dieu s’est reposé le septième jour de toutes ses œuvres »… Et en six jours, les choses créées ont été achevées; Il est donc évident qu’elles prendront fin au sixième millénaire… Mais quand l’Antichrist aura dévasté toutes choses dans ce monde, il régnera pendant trois ans et six mois, et s’assiéra dans le temple de Jérusalem ; et alors le Seigneur viendra du ciel dans les nuées… envoyer cet homme et ceux qui le suivent dans l’étang de feu ; mais faire entrer pour les justes les temps du royaume, c’est-à-dire le reste, le septième jour sanctifié… Celles-ci doivent avoir lieu à l’époque du royaume, c’est-à-dire le septième jour… le vrai Sabbat des justes… Ceux qui ont vu Jean, le disciple du Seigneur, [nous disent] qu’ils ont entendu de lui comment le Seigneur a enseigné et parlé de ces temps… —Saint Irénée de Lyon, Père de l’Église (140-202 apr. J.-C.) ; Adversus Haereses, Irénée de Lyon, V.33.3.4, Les Pères de l’Église, CIMA Publishing Co.; (Saint Irénée était un élève de saint Polycarpe, qui connaissait et apprenait de l’apôtre Jean et fut plus tard consacré évêque de Smyrne par Jean.)

Indice : l’année jubilaire 2000 a marqué la fin immédiate du sixième jour[4] C’est pourquoi saint Jean-Paul II a appelé les jeunes à devenir « les veilleurs du matin qui annoncent la venue du soleil qui est le Christ ressuscité ! »[5] — « ‘veilleurs du matin’ à l’aube du nouveau millénaire. »[6] C’est aussi pourquoi les Pères de l’Église ont compris que le règne de saint Jean après la mort de l’Antéchrist (Ap 20, 6) inaugurait le « septième jour » ou « jour du Seigneur ».

Voici, le Jour du Seigneur sera mille ans. — Lettre de Barnabé, Les Pères de l’Église, ch. 15

Et encore,

… Ce jour qui est le nôtre, qui est délimité par le lever et le coucher du soleil, est une représentation de ce grand jour auquel le circuit de mille ans fixe ses limites. — Lactance, Pères de l’Église : Les Instituts divins, Livre VII, chapitre 14, Encyclopédie catholique ; www.newadvent.org

Saint Augustin confirmera plus tard cet enseignement apostolique précoce :

… comme s’il convenait que les saints jouissent ainsi d’une sorte de repos du sabbat pendant cette période, un loisir sacré après les travaux de six mille ans depuis la création de l’homme… (et) il devrait s’ensuivre l’achèvement de six mille ans, à partir de six jours, une sorte de Sabbat du septième jour dans les mille prochaines années… Et cette opinion ne serait pas répréhensible, si l’on croyait que les joies des saints, en ce sabbat, seront spirituelles et consécutives à la présence de Dieu… —Saint Augustin d’Hippone (354-430 apr. J.-C.; Church Doctor), De Civitate Dei, Bk. XX, Ch. 7, Catholic University of America Press

Au siècle dernier, presque tous les papes ont parlé de cette « pacification », de cette « paix » ou de cette « restauration » à venir dans le Christ qui soumettra le monde et soulagera l’Église, pour ainsi dire, de ses travaux :

Quand elle arrivera, elle se révélera être une heure solennelle, une grande heure avec des conséquences non seulement pour la restauration du Royaume de Christ, mais pour la pacification de… le monde. Nous prions avec la plus grande ferveur, et demandons aux autres de prier de même pour cette pacification tant désirée de la société. —PAPE PIE XI, Ubi Arcani dei Consilioi « Sur la paix du Christ dans son Royaume », 23 décembre 1922

Oh ! quand dans chaque ville et village la loi du Seigneur sera fidèlement observée, quand le respect sera montré pour les choses sacrées, quand les sacrements seront fréquentés et que les ordonnances de la vie chrétienne seront accomplies, il n’y aura certainement plus besoin pour nous de travailler davantage pour voir toutes choses rétablies dans le Christ… Tout cela, vénérés frères, Nous croyons et nous attendons avec une foi inébranlable. —PAPE PIE X, E Supremi, Encyclique « Sur la restauration de toutes choses », n.14, 6-7

Vous pouvez lire plus de leurs prophéties dans The Popes and the Dawning Era.

Pourtant, qu’est-ce qui produit ce repos du sabbat ? S’agit-il simplement d’un « temps mort » de la guerre et des conflits ? Est-ce simplement l’absence de violence et d’oppression, en particulier celle de Satan qui sera enchaîné pendant cette période dans l’abîme (Ap 20, 1-3) ? Non, c’est bien plus que cela : le vrai repos du Sabbat sera le fruit de la résurrection de la Divine Volonté dans l’homme qu’Adam a perdue…

Ainsi se dessine la pleine action du dessein originel du Créateur : une création dans laquelle Dieu et l’homme, l’homme et la femme, l’humanité et la nature sont en harmonie, en dialogue, en communion. Ce plan, bouleversé par le péché, a été repris d’une manière plus merveilleuse par le Christ, qui l’exécute mystérieusement mais efficacement dans la réalité présente, dans l’attente de l’amener à son accomplissement…—PAPE JEAN-PAUL II, Audience générale, 14 février 2001

Dans l’un des passages les plus consolants du Nouveau Testament, Jésus dit :

Venez à moi, vous tous qui travaillez et êtes accablés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vous-même. Car mon joug est facile, et mon fardeau léger. (Matthieu 11:28-30)

Quel est ce joug « facile » et ce fardeau « léger » ? C’est la Volonté Divine.

… ma volonté seule est repos céleste. —Jésus à Luisa, Volume 17, 4 mai 1925

Car c’est la volonté humaine qui produit toutes les misères et les troubles de l’âme.

Les peurs, les doutes et les appréhensions sont ce qui vous domine – tous les misérables haillons de votre volonté humaine. Et savez-vous pourquoi? Parce que la vie complète de la Divine Volonté n’est pas établie en vous – la vie qui, mettant en fuite tous les maux de la volonté humaine, vous rend heureux et vous remplit de toutes les bénédictions qu’elle possède. Oh, si avec une ferme résolution vous décidez de ne plus donner vie à votre volonté humaine, vous sentirez que tous les maux meurent en vous et que tous les biens reviennent à la vie. —Notre-Dame à la servante de Dieu Luisa Piccarreta, La Vierge Marie dans le Royaume de la Divine Volonté, Jour 3

Jésus dit : « Prends mon joug et apprends de moi. » Pour Jésus, le joug était la volonté de son Père.

Je suis descendu du ciel non pas pour faire ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. (Jean 6:38)

Ainsi, le Christ a modelé pour nous l’union de la volonté humaine avec la Volonté divine comme la quintessence de l’harmonie intérieure.

… en Christ se réalise l’ordre juste de toutes choses, l’union du ciel et de la terre, comme Dieu le Père l’a voulu depuis le commencement. C’est l’obéissance de Dieu Fils incarné qui rétablit, rétablit la communion originelle de l’homme avec Dieu et, par conséquent, la paix dans le monde. Son obéissance unit une fois de plus toutes choses, « les choses du ciel et les choses de la terre ». —Cardinal Raymond Burke, discours à Rome; 18 mai 2018; lifesitnews.com

Si la planète Terre devait sortir de son orbite ne serait-ce que d’un degré, cela jetterait tout l’équilibre de la vie dans le chaos. De même, lorsque nous faisons quelque chose dans notre volonté humaine en dehors de la Volonté Divine, notre vie intérieure est déséquilibrée – nous perdons notre paix intérieure ou « repos ». Jésus est « l’homme parfait » précisément parce que tout ce qu’Il a fait était toujours dans la Volonté Divine. Ce qu’Adam a perdu dans la désobéissance, Jésus l’a réparé dans son obéissance. Et ainsi, le mystérieux dessein de Dieu réalisé « dans cette réalité présente » est que, par le baptême, chaque être humain est invité à être incorporé dans le « Corps du Christ » afin que la vie de Jésus puisse être vécue en eux – c’est-à-dire par l’union de l’humain avec le Divin en un seul. Volonté unique.

Dans toute sa vie, Jésus se présente comme notre modèle. Il est « l’homme parfait »… Le Christ nous permet de vivre en lui tout ce qu’il a lui-même vécu, et il le vit en nous. Par son Incarnation, lui, le Fils de Dieu, s’est en quelque sorte uni à chaque homme. Nous sommes seulement appelés à devenir un avec lui, car il nous permet, en tant que membres de son Corps, de participer à ce qu’il a vécu pour nous dans sa chair comme modèle: nous devons continuer à accomplir en nous-mêmes les étapes de la vie de Jésus et de ses mystères et souvent le supplier de les perfectionner et de les réaliser en nous et dans toute son Église… C’est son plan pour accomplir ses mystères en nous. —Catéchisme de l’Église catholique, n. 520-521

… jusqu’à ce que nous atteignions tous l’unité de foi et de connaissance du Fils de Dieu, jusqu’à ce que nous atteignions tous la pleine stature du Christ… (Éphésiens 4:13)

En bref, le repos du sabbat sera donné à l’Église lorsque la Vraie Filiation lui sera rétablie de telle sorte que l’harmonie originelle de la création lui sera rendue. Je crois que cela finira par une « deuxième Pentecôte », comme les papes l’implorent depuis plus d’un siècle – lorsque l’Esprit « renouvellera la face de la terre ».[7] À travers les révélations de Jésus à Luisa Piccarreta, nous comprenons que cette « pleine stature » est essentiellement la restauration du « don de vivre dans la Divine Volonté » qu’Adam a perdu. Le Seigneur a appelé cela « la couronne et l’accomplissement de toutes les autres saintetés ». [8] qu’Il a accordé à Son peuple à travers les siècles, en commençant par les « Fiats » de la Création et de la Rédemption, et maintenant en venant à terme par le « Fiat de Sanctification » dans la dernière ère.

Les générations ne se termineront pas tant que ma Volonté ne régnera pas sur la terre… La troisième FIAT donnera à la créature une grâce telle qu’elle la fera revenir presque à l’état d’origine; et ce n’est qu’alors, quand Je verrai l’homme tel qu’il est sorti de Moi, que Mon Œuvre sera complète, et Je prendrai Mon repos perpétuel dans la dernière FIAT. —Jésus à Luisa, 22 février 1921, volume 12

En effet, non seulement l’homme trouvera son repos du Sabbat dans la Volonté Divine, mais étonnamment, Dieu aussi reprendra Son repos en nous. C’est l’union divine que Jésus a voulue quand Il a dit : « Si vous gardez mes commandements, vous resterez dans mon amour, tout comme j’ai gardé les commandements de mon Père et je reste dans son amour… afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. (Jean 15:10-11).

… dans cet amour, Je trouve Mon véritable Amour, Je trouve Mon vrai repos. Mon Intelligence repose sur l’intelligence de celui qui M’aime ; Mon Cœur, Mon désir, Mes mains et Mes pieds reposent dans le cœur qui M’aime, dans les désirs qui M’aiment, ne désirant que Moi, dans les mains qui travaillent pour Moi et dans les pieds qui ne marchent que pour Moi. C’est pourquoi, petit à petit, Je vais me reposer dans l’âme qui M’aime ; tandis que l’âme, avec son amour, Me trouve partout et en tout lieu, reposant complètement en Moi. — Ibid., 30 mai 1912 ; Volume 11

De cette façon, les paroles du « Notre Père » trouveront enfin leur accomplissement comme l’étape finale de l’Église avant la fin du monde…

… chaque jour, dans la prière du Notre Père, nous demandons au Seigneur : « Que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel » (Mt 6, 10). nous reconnaissons que le « ciel » est l’endroit où la volonté de Dieu est faite, et que la « terre » devient « ciel » – c’est-à-dire le lieu de la présence de l’amour, de la bonté, de la vérité et de la beauté divine – seulement si sur la terre la volonté de Dieu est faite. —PAPE BENOÎT XVI, Audience générale, 1er février 2012, Cité du Vatican

Traduction automatique

Source : Le repos du sabbat à venir – La Parole Maintenant (markmallett.com)

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