Cher saint Père, Il arrive
À Sa Sainteté le pape François :

25 avril 2023
Cher Saint-Père,
Tout au long du pontificat de votre prédécesseur, saint Jean-Paul II, il n’a cessé de nous appeler, nous les jeunes de l’Église, à devenir des « sentinelles du matin à l’aube du nouveau millénaire ». [1]
… Des veilleurs qui proclament au monde une nouvelle aube d’espérance, de fraternité et de paix. —PAPE JEAN-PAUL II, Discours au Mouvement de la jeunesse Guanelli, 20 avril 2002, www.vatican.va
De l’Ukraine à Madrid, du Pérou au Canada, il nous a invités à devenir des « protagonistes des temps nouveaux » [2] qui se trouvaient directement devant l’Église et le monde :
Chers jeunes, c’est à vous d’être les gardiens du matin qui annoncent la venue du soleil qui est le Christ ressuscité ! —PAPE JEAN-PAUL II, Message du Saint-Père aux jeunes du monde, XVIIe Journée mondiale de la jeunesse, n. 3 ; (cf. Is 21, 11-12)
Votre prédécesseur immédiat a continué à lancer cet appel au clairon :
Habilitée par l’Esprit et s’appuyant sur la riche vision de la foi, une nouvelle génération de chrétiens est appelée à aider à construire un monde dans lequel le don de la vie de Dieu est accueilli, respecté et chéri… Une nouvelle ère dans laquelle l’espoir nous libère de la superficialité, de l’apathie et de l’égocentrisme qui engourdissent nos âmes et empoisonnent nos relations. Chers jeunes amis, le Seigneur vous demande d’être les prophètes de cette nouvelle ère… —PAPE BENOÎT XVI, Homélie, Journée Mondiale de la Jeunesse, Sydney, Australie, 20 juillet 2008
Les termes dans lesquels on nous a demandé de « veiller et prier » ont également été clairs :
Les jeunes se sont montrés pour Rome et pour l’Église un don spécial de l’Esprit de Dieu… Je n’ai pas hésité à leur demander de faire un choix radical de foi et de vie et de leur confier une tâche prodigieuse : devenir des « veilleurs du matin » à l’aube du nouveau millénaire. —PAPE JEAN-PAUL II, Novo Millennio Inuente, n.9
Être « pour Rome et pour l’Église » a donc signifié précisément donner notre « obéissance de foi » à la Tradition catholique. [3] En veillant à ce qu’il nous soit demandé d’interpréter les « signes des temps » à travers notre propre lentille, mais à travers et avec le Magistère de l’Église. Nous avons donc écouté la voix de la Sainte Tradition portée sur les ailes de l’Esprit à travers le temps, en commençant par les Apôtres, les Pères de l’Église, les Conciles, les écrits magistériels et l’Écriture Sainte ; nous avons écouté attentivement les médecins, les saints et les mystiques de l’Église. Pour…
… même si l’Apocalypse est déjà complète, elle n’a pas été rendue complètement explicite ; il reste à la foi chrétienne à saisir progressivement toute sa signification au cours des siècles. —Catéchisme de l’Église catholique, n. 66
Et enfin, nous avons prêté attention et dévotion à celle qui nous conduit dans la nouvelle évangélisation, « Marie, l’étoile brillante qui annonce le Soleil ». [4] Ainsi, cher Saint-Père, debout de notre point de vue « dans l’Esprit », nous voulons annoncer à l’Église ce que nous avons vu et vu. Avec joie et anticipation, nous crions du fond du cœur : « Il vient ! Il arrive! Jésus-Christ, le Ressuscité, vient dans la gloire et la puissance ! »

Le Jour du Seigneur est sur nous. Nous avons été appelés à annoncer cette bonne nouvelle, l’espérance qui se trouve au-delà du seuil du deuxième millénaire, pour…
… Soyez de fidèles sentinelles de l’Evangile, qui attendent et préparent la venue du Jour nouveau qu’est le Christ Seigneur. —PAPE JEAN-PAUL II, Rencontre avec les jeunes, 5 mai 2002 ; www.vatican.va
… tournant les yeux vers l’avenir, nous attendons avec confiance l’aube d’un nouveau jour… « Gardiens, qu’en est-il de la nuit? » (Is 21:11), et nous entendons la réponse : « Hark, tes sentinelles élèvent la voix, ensemble ils chantent de joie : car les yeux dans les yeux ils voient le retour du Seigneur à Sion »… « Alors que le troisième millénaire de la Rédemption approche, Dieu prépare un grand printemps pour le christianisme, et nous pouvons déjà en voir les premiers signes. » Que Marie, l’Étoile du Matin, nous aide à dire avec une ardeur toujours nouvelle notre « oui » au dessein de salut du Père afin que toutes les nations et toutes les langues voient sa gloire. —PAPE JEAN-PAUL II, Message pour le Dimanche missionnaire mondial, n.9, 24 octobre 1999 ; www.vatican.va
LE JOUR DU SEIGNEUR : LES PÈRES DE L’ÉGLISE
On ne peut pas parler du « jour du Seigneur » sans remonter le lieu de la Révélation au « dépôt de la foi », à son développement dans l’Église primitive. Car la Tradition vivante de l’Église est passée du Christ aux Apôtres, puis à travers les Pères de l’Église à travers les âges.
La Tradition qui vient des apôtres progresse dans l’Église, avec l’aide de l’Esprit Saint. Il y a une croissance de la perspicacité dans les réalités et les mots qui sont transmis… Les paroles des Saints Pères témoignent de la présence vivifiante de cette Tradition…. — Constitution dogmatique sur la révélation divine, Dei Verbum, Vatican II, 18 novembre 1965
Malheureusement, Votre Sainteté, depuis les temps les plus reculés, comme vous le savez sans doute, l’hérésie a éclipsé l’eschatologie du Père, de sorte qu’une théologie appropriée a souvent fait défaut. L’hérésie du millénarisme sous ses diverses formes « modifiées » continue d’émerger aujourd’hui tout autant que prévalent les distorsions et une compréhension erronée du Jour du Seigneur. Mais de nouveaux efforts théologiques ainsi que des révélations approuvées par l’ecclésiastique ont apporté une compréhension plus profonde et correcte de ce que les Pères de l’Église ont enseigné, tel qu’ils l’ont reçu des apôtres, réparant ainsi la brèche dans l’eschatologie qui a existé. Du « jour du Seigneur », ils ont enseigné :
… Ce jour qui est le nôtre, qui est délimité par le lever et le coucher du soleil, est une représentation de ce grand jour auquel le circuit de mille ans fixe ses limites. — Lactance, Pères de l’Église : Les Instituts divins, Livre VII, chapitre 14, Encyclopédie catholique ; www.newadvent.org
Et encore,
Voici, le Jour du Seigneur sera mille ans. — Lettre de Barnabé, Les Pères de l’Église, ch. 15
Il s’est emparé du dragon, l’ancien serpent, qui est le Diable ou Satan, et l’a attaché pendant mille ans… de sorte qu’il ne pouvait plus égarer les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. Après cela, il doit être libéré pour une courte période … J’ai aussi vu les âmes de ceux qui… sont venus à la vie et ils ont régné avec Christ pendant mille ans. (Apocalypse 20:1-4)
Les premiers Pères de l’Église comprenaient le Jour du Seigneur comme une longue période de temps, symbolisée par le chiffre « mille ». Ils ont tiré leur théologie du Jour du Seigneur en partie des « six jours » de la création. Alors que Dieu se reposait le septième jour, ils croyaient que l’Église aussi aurait un « repos du sabbat » comme saint Paul l’a enseigné :
… un repos de sabbat reste encore pour le peuple de Dieu. Et quiconque entre dans le repos de Dieu se repose de ses propres œuvres comme Dieu l’a fait des siennes. (He 4, 9-10)
Avec le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. (2 P 3:8)
L’idée que le Christ reviendrait dans la chair au milieu de banquets somptueux et de plaisirs charnels et gouvernerait la terre pendant un « millier d’années » littéral a été rejetée par l’Église primitive, tout comme ses formes modifiées (chiliasme, montanisme, messianisme séculier, etc.). Ce que le Père a réellement enseigné, c’est l’attente d’un renouveau spirituel de l’Église. Elle serait précédée d’un jugement des vivants qui purifierait le monde et préparerait finalement l’Épouse de Christ à Le rencontrer quand Il reviendra dans la gloire à la toute fin des temps à la résurrection des morts et au Jugement Dernier.
Nous confessons qu’un royaume nous est promis sur la terre, bien qu’avant le ciel, seulement dans un autre état d’existence; dans la mesure où il le sera après la résurrection pendant mille ans dans la ville divinement construite de Jérusalem… Nous disons que cette ville a été fournie par Dieu pour recevoir les saints lors de leur résurrection, et les rafraîchir avec l’abondance de toutes les bénédictions vraiment spirituelles, en récompense de ceux que nous avons méprisés ou perdus. —Tertullien (155-240 apr. J.-C.), Père de l’Église de Nicée ; Adversus Marcion, Ante-Nicene Fathers, Henrickson Publishers, 1995, vol. 3, p. 342-343)
Le docteur de l’Église saint Augustin a proposé, avec trois autres explications, qu’une telle période de « bénédiction spirituelle » dans l’Église est en effet possible…
… comme s’il convenait que les saints jouissent ainsi d’une sorte de repos du sabbat pendant cette période, un loisir sacré après les travaux de six mille ans depuis la création de l’homme… (et) il devrait s’ensuivre l’achèvement de six mille ans, à partir de six jours, une sorte de Sabbat du septième jour dans les mille prochaines années… Et cette opinion ne serait pas répréhensible, si l’on croyait que les joies des saints, en ce sabbat, seront spirituelles et consécutives à la présence de Dieu… —Saint Augustin d’Hippone (354-430 apr. J.-C.; Church Doctor), De Civitate Dei, Bk. XX, Ch. 7, Catholic University of America Press
LE JOUR DU SEIGNEUR : LE MAGISTÈRE
Cet enseignement des Pères de l’Église a été réaffirmé par le Magistère dans une commission théologique en 1952 qui a conclu qu’il n’est pas contraire à la foi catholique de maintenir…
… une espérance en quelque triomphe puissant du Christ ici sur terre avant la consommation finale de toutes choses. Un tel événement n’est pas exclu, n’est pas impossible, il n’est pas certain qu’il n’y aura pas une longue période de christianisme triomphant avant la fin.
Se tenant à l’écart du millénarisme, ils ont conclu à juste titre :
Si, avant cette fin finale, il doit y avoir une période, plus ou moins prolongée, de sainteté triomphante, un tel résultat ne sera pas obtenu par l’apparition de la personne du Christ en majesté, mais par l’action des pouvoirs de sanctification qui sont actuellement à l’œuvre, le Saint-Esprit et les sacrements de l’Église. —L’enseignement de l’Église catholique; cité dans Le triomphe du Royaume de Dieu dans le millénaire et la fin des temps, Révérend Joseph Iannuzzi, p.75-76
Padre Martino Penasa s’est entretenu avec Mgr S. Garofalo (consultant de la Congrégation pour la cause des saints) sur le fondement scripturaire d’une ère historique et universelle de paix, par opposition au millénarisme. Mgr a suggéré que la question soit posée directement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le P. Martino a donc posé la question : « È imminente una nuova era di vita cristiana ? » (« Une nouvelle ère de vie chrétienne est-elle imminente ? »). Le préfet de l’époque, le cardinal Joseph Ratzinger, a répondu : « La questione è ancora aperta alla libera discussione, giacchè la Santa Sede non si è ancora pronunciata in modo definitivo » :
La question est encore ouverte à la libre discussion, car le Saint-Siège n’a pas fait de déclaration définitive à cet égard. —Il Segno del Soprannauturale, Udine, Italia, n. 30, p. 10, Ott. 1990; Le P. Martino Penasa a présenté cette question d’un « règne millénaire » au Cardinal Ratzinger
Les théologiens contemporains qui ne se sont pas limités à la seule théologie scolastique, mais qui ont embrassé tout le corpus de la révélation et du développement doctrinal dans l’Église, à commencer par les écrits patristiques, ont ainsi continué à éclairer l’eschaton. Comme l’a écrit saint Vincent de Lérins :
… si une question nouvelle ne se posait pas sur laquelle une telle décision n’a pas été prise, ils devraient alors recourir aux opinions des saints Pères, du moins de ceux qui, chacun en son temps et en son lieu, demeurant dans l’unité de la communion et de la foi, ont été acceptés comme maîtres approuvés; et quoi que l’on puisse trouver qu’ils aient tenu, avec un seul esprit et avec un seul consentement, cela devrait être considéré comme la vraie doctrine catholique de l’Église, sans aucun doute ni scrupule. — Commoniterie de 434 apr. J.-C., « Pour l’antiquité et l’universalité de la foi catholique contre les nouveautés profanes de toutes les hérésies », ch. 29, n. 77
Ainsi, en tant que gardiens, nous avons accordé une attention particulière à ceux qui ont suivi l’instruction de saint Vincent :
L’affirmation essentielle est celle d’une étape intermédiaire dans laquelle les saints ressuscités sont encore sur la terre et ne sont pas encore entrés dans leur phase finale, car c’est l’un des aspects du mystère des derniers jours qui n’a pas encore été révélé. — Cardinal Jean Daniélou, S.J., théologien, Une histoire de la doctrine chrétienne primitive devant le Concile de Nicée, 1964, p. 377
Chaque fois que les Pères de l’Église parlent d’un repos du sabbat ou d’une ère de paix, ils ne prédisent pas un retour de Jésus dans la chair, ni la fin de l’histoire humaine, mais ils accentuent la puissance transformatrice de l’Esprit Saint dans les sacrements qui perfectionnent l’Église, afin que le Christ puisse la présenter à lui-même comme une épouse immaculée à son retour final. —Révérend J. L. Iannuzzi, Ph.B., STB, M.Div., STL, STD, Ph.D., théologien, La splendeur de la création, p. 79
LE JOUR DU SEIGNEUR : LES SAINTS PONTIFES
Les plus significatives, Votre Sainteté, sont les voix pétriniennes qui ont résonné tout au long du siècle dernier, à commencer par Léon XIII et culminant avec Pie XII et saint Jean XXIII, qui ont prié et prophétisé un « nouveau printemps » et une « nouvelle Pentecôte » dans l’Église. Leurs paroles et leurs actions ont essentiellement préparé le terrain pour que leurs successeurs conduisent l’Église dans le nouveau millénaire. Votre prédécesseur a dit, en effet, que la convocation du Concile Vatican II…
… prépare, pour ainsi dire, et consolide le chemin vers cette unité de l’humanité, qui est nécessaire comme fondement nécessaire, afin que la cité terrestre puisse être amenée à la ressemblance de cette ville céleste où règne la vérité, la charité est la loi, et dont l’étendue est l’éternité. —PAPE SAINT JEAN XXIII, Discours à l’ouverture du Concile Vatican II, 11 octobre 1962 ; www.papalencyclicals.com
Jean XXIII affirmait qu’une « nouvelle Pentecôte » faciliterait, en effet, la nécessaire purification de l’Église pour la rendre « immaculée » pour la rencontre des « deux cités » :
Christ a aimé l’église et s’est livré pour elle… afin qu’il puisse se présenter l’église dans sa splendeur, sans tache ni ride ou quoi que ce soit de semblable, afin qu’elle soit sainte et sans défaut… (Eph 5:25, 27)

Ainsi, il y a une signification prophétique quant à la raison pour laquelle Sa Sainteté Jean XXIII a choisi son homonyme:
La tâche de l’humble pape Jean est de « préparer au Seigneur un peuple parfait », ce qui est exactement comme la tâche du Baptiste, qui est son patron et de qui il tire son nom. Et il n’est pas possible d’imaginer une perfection plus élevée et plus précieuse que celle du triomphe de la paix chrétienne, qui est la paix dans le cœur, la paix dans l’ordre social, dans la vie, dans le bien-être, dans le respect mutuel et dans la fraternité des nations. —PAPE SAINT JEAN XXIII, La vraie paix chrétienne, 23 décembre 1959 ; www.catholicculture.org
Il a prophétisé que « la Divine Providence nous conduit à un nouvel ordre de relations humaines » [5] et « l’unification de toute l’humanité en Christ ». [6] Cette « ère de paix » ne serait cependant pas la venue définitive du Christ à la fin des temps. [7] mais sa préparation :
Que la justice et la paix embrassent en cette fin de deuxième millénaire qui nous prépare à la venue du Christ dans la gloire. —PAPE JEAN-PAUL II, Homélie, Aéroport d’Edmonton, 17 septembre 1984; www.vatican.va
Les papes du 20ème siècle ont essentiellement fait écho à la prière du Christ:
« Et ils entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau et un seul berger. » Que Dieu… Accomplissez bientôt sa prophétie pour transformer cette vision consolante de l’avenir en une réalité présente… C’est la tâche de Dieu de provoquer cette heure heureuse et de la faire connaître à tous… Quand elle arrivera, elle se révélera être une heure solennelle, une grande heure avec des conséquences non seulement pour la restauration du Royaume de Christ, mais pour la pacification de… le monde. Nous prions avec la plus grande ferveur, et demandons aux autres de prier de même pour cette pacification tant désirée de la société. —PAPE PIE XI, Ubi Arcani dei Consilioi « Sur la paix du Christ dans son Royaume », 23 décembre 1922
L’unité du monde sera. La dignité de la personne humaine doit être reconnue non seulement formellement mais effectivement. L’inviolabilité de la vie, de l’utérus à la vieillesse… Les inégalités sociales indues seront surmontées. Les relations entre les peuples seront pacifiques, raisonnables et fraternelles. Ni égoïsme, ni arrogance, ni pauvreté… [empêchera] l’établissement d’un véritable ordre humain, d’un bien commun, d’une nouvelle civilisation. —PAPE PAUL VI, Message Urbi et Orbi, 4 avril 1971
Les pontifes ne font pas référence à la venue imminente et définitive du Royaume de Dieu, ce qui serait une entorse à la « Tradition vivante » de l’Église clairement exprimée par les premiers Pères de l’Église. Au contraire, ils s’adressent à un âge à venir dans le domaine temporel dans lequel le « libre arbitre » et le choix humain demeurent, mais le Saint-Esprit triomphe dans et par l’Église. Nous avons écouté votre prédécesseur immédiat préciser que la « venue finale de Jésus », à laquelle le message de la Miséricorde Divine de sainte Faustine nous prépare finalement, n’est pas imminente :
Si l’on prenait cette déclaration dans un sens chronologique, comme une injonction de se préparer, pour ainsi dire, immédiatement à la Seconde Venue, ce serait faux. —PAPE BENOÎT XVI, Lumière du monde, Conversation avec Peter Seewald, p. 180-181
Plutôt
L’heure est venue où le message de la Miséricorde Divine est capable de remplir les cœurs d’espérance et de devenir l’étincelle d’une nouvelle civilisation : la civilisation de l’amour. —PAPE JEAN-PAUL II, Homélie, Cracovie, Pologne, 18 août 2002 ; www.vatican.va
En effet, les successeurs de Pierre ont renforcé la théologie adoptée par les Pères selon laquelle l’aube du Jour du Seigneur apporte l’accomplissement des Écritures qui n’ont pas encore atteint leur achèvement « dans la plénitude des temps », plus particulièrement la diffusion de l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre.
L’Église du Millénium doit avoir une conscience accrue d’être le Royaume de Dieu dans sa phase initiale. —PAPE JEAN-PAUL II, L’Osservatore Romano, édition anglaise, 25 avril 1988
L’Église catholique, qui est le royaume du Christ sur la terre, [est] destinée à se répandre parmi tous les hommes et toutes les nations… —PAPE PIE XI, Quas Primas, Encyclique, n. 12, 11 décembre 1925 ; cf. Matthieu 24:14
C’est précisément à ce moment-là que « la terre sera remplie de la connaissance du Seigneur » [8], a noté le pape saint Pie X, qu’il sera réalisé dans l’histoire le « repos du sabbat » dont les Pères de l’Église ont parlé – le « septième jour » ou « jour du Seigneur ».
Oh ! quand dans chaque ville et village la loi du Seigneur sera fidèlement observée, quand le respect sera montré pour les choses sacrées, quand les sacrements seront fréquentés et que les ordonnances de la vie chrétienne seront accomplies, il n’y aura certainement plus besoin pour nous de travailler davantage pour voir toutes choses rétablies dans le Christ… Et puis? Alors, enfin, il sera clair pour tous que l’Église, telle qu’elle a été instituée par le Christ, doit jouir pleinement de la liberté et de l’indépendance de toute domination étrangère. « Il brisera la tête de ses ennemis », afin que tous sachent « que Dieu est le roi de toute la terre », « afin que les païens se sachent être des hommes ». Tout cela, vénérés frères, Nous croyons et nous attendons avec une foi inébranlable. —PAPE PIE X, E Supremi, Encyclique « Sur la restauration de toutes choses », n.14, 6-7
So, la bénédiction annoncée se réfère sans aucun doute au temps de Son Royaume… Ceux qui ont vu Jean, le disciple du Seigneur, [nous disent] qu’ils ont entendu de lui comment le Seigneur a enseigné et parlé de ces temps… —Saint Irénée de Lyon, Père de l’Église (140-202 apr. J.-C.) ; Adversus Haereses, Irénée de Lyon, V.33.3.4, Les Pères de l’Église, CIMA Publishing
Jean-Paul II nous a rappelé que cette tâche dans laquelle « l’évangile du royaume doit être prêché dans le monde entier » [9] n’a pas encore atteint son accomplissement :
La mission du Christ Rédempteur, qui est confiée à l’Église, est encore très loin d’être achevée. Alors que le deuxième millénaire après la venue du Christ touche à sa fin, une vue d’ensemble du genre humain montre que cette mission ne fait que commencer et que nous devons nous engager de tout cœur à son service. —PAPE JEAN-PAUL II, Mission Redemptoris, n. 1
Ainsi, le « nouvel âge », l'”ère de paix » ou le « troisième millénaire » du christianisme, dit Jean-Paul II, n’est pas une occasion « de se livrer à un nouveau millénarisme »…
… avec la tentation de prédire des changements substantiels dans la vie de la société dans son ensemble et de chaque individu. La vie humaine continuera, les gens continueront à apprendre les succès et les échecs, les moments de gloire et les étapes de décadence, et Christ notre Seigneur sera toujours, jusqu’à la fin des temps, la seule source de salut. —PAPE JEAN-PAUL II, Conférence nationale des évêques, 29 janvier 1996; www.vatican.va
L’Eglise du troisième millénaire, a-t-il dit, restera une Eglise « de l’Eucharistie et de la Pénitence ». [10] des sacrements, qui portent la marque de l’ordre temporel et qui continueront à être la « source et le sommet » de la vie chrétienne jusqu’à la fin de l’histoire humaine. [11]
Car le Seigneur nous a dit que l’Église souffrirait constamment, de différentes manières, jusqu’à la fin du monde. —PAPE BENOÎT XVI, Entretien avec des journalistes en vol pour le Portugal, 11 mai 2010
Et pourtant, le sommet de sainteté que l’Église atteindra dans les temps à venir sera en soi un témoignage pour toutes les nations :
… Cet évangile du royaume sera prêché dans le monde entier comme un témoignage à toutes les nations, et alors la fin viendra. (Matthieu 24:14)
Cette fin, enseigne l’évangéliste – et comme l’ont confirmé les premiers Pères de l’Église – vient après « l’ère de paix » à la fin du « septième jour ».
Quand les mille ans seront terminés, Satan sera libéré de sa prison. Il ira tromper les nations aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les rassembler au combat… (Apocalypse 20:7-8)
Un homme parmi nous nommé Jean, l’un des apôtres du Christ, a reçu et prédit que les disciples du Christ demeureraient à Jérusalem pendant mille ans, et qu’ensuite la résurrection et le jugement universels et, en bref, éternels auraient lieu. —Saint Justin martyr, Dialogue avec Trypho, ch. 81, Les Pères de l’Église, Héritage chrétien
Le jugement dernier inaugure ainsi le « huitième » et éternel jour de l’Église.
… quand Son Fils viendra détruire le temps de l’impie et juger les impies, et changer le soleil, la lune et les étoiles, alors Il se reposera vraiment le septième jour… après avoir donné du repos à toutes choses, je ferai le début du huitième jour, c’est-à-dire le début d’un autre monde. —Lettre de Barnabé (70-79 apr. J.-C.), écrite par un père apostolique du IIe siècle
Et donc, cher Saint-Père, il est clair que l’Église, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, a enseigné une nouvelle ère de paix à venir après Ces temps de tristesse, « le temps de l’anarchie », que nous croyons proches. En effet, en tant que gardiens, nous nous sentons obligés d’annoncer, non seulement l’aube, mais l’avertissement que minuit vient en premier et que, selon les mots de Pie X, « il peut déjà y avoir dans le monde le « Fils de Perdition » dont parle l’Apôtre ». [12] Comme l’enseigne le Magistère, avant la « première résurrection », [13] comme l’a appelé l’évangéliste, l’Église doit passer par sa propre Passion…
… quand elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa résurrection. —CCC, n.677
Le « hors-la-loi » n’est pas le dernier mot de notre époque. Encore une fois, en ce qui concerne la Sainte Tradition :
Saint Thomas et saint Jean Chrysostome expliquent les mots quem Dominus Jesus destruet illustratione adventus sui (« que le Seigneur Jésus détruira avec l’éclat de sa venue ») dans le sens où le Christ frappera l’Antichrist en l’éblouissant d’une luminosité qui sera comme un présage et un signe de sa seconde venue… Le point de vue qui fait le plus autorité, et celui qui semble être le plus en harmonie avec les Saintes Écritures, est que, après la chute de l’Antéchrist, l’Église catholique entrera à nouveau dans une période de prospérité et de triomphe. —La fin du monde présent et les mystères de la vie future, P. Charles Arminjon (1824-1885), p. 56-57; Presses de l’Institut Sophia
Il sera enfin possible que nos nombreuses blessures soient guéries et que toute justice rejaillisse avec l’espérance d’une autorité restaurée ; que les splendeurs de la paix soient renouvelées, que les épées et les bras tombent de la main et quand tous les hommes reconnaîtront l’empire du Christ et obéiront volontiers à Sa parole, et que toute langue confessera que le Seigneur Jésus est dans la Gloire du Père. —PAPE LÉON XIII, Consécration au Sacré-Cœur, mai 1899
Le bien sera martyrisé ; le Saint-Père aura beaucoup à souffrir ; diverses nations seront anéanties. À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, et elle sera convertie, et une période de paix sera accordée au monde. —Notre-Dame de Fatima, Le Message de Fatima, www.vatican.va
LE JOUR DU SEIGNEUR : MARIE ET LES MYSTIQUES
Dans cette « garde de nuit », cher Saint-Père (qui est vraiment une « tâche prodigieuse »), nous sommes réconfortés et soutenus par la lumière de l’Étoile du Matin, Maria Stella, la Très Sainte Vierge Marie qui annonce l’aube et la venue du Jour du Seigneur par la prédilection de Dieu.
Mario Luigi Le cardinal Ciappi, théologien pontifical pour Pie XII, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier et Jean-Paul II, a écrit :
Oui, un miracle a été promis à Fatima, le plus grand miracle de l’histoire du monde, juste derrière la Résurrection. Et ce miracle sera une ère de paix qui n’a jamais vraiment été accordée auparavant au monde. — 9 octobre 1994, Catéchisme familial de l’apostolat, p. 35
Comme Marie est un miroir de l’Église et vice versa, nous voyons donc en elle le même rôle que Jean XXIII a été inspiré à assumer, à savoir « préparer le chemin du Seigneur » :
… le message de Notre-Dame de Fatima est maternel, il est aussi fort et décisif. On dirait Jean-Baptiste parlant sur les rives du Jourdain. —PAPE JEAN-PAUL II, Homélie, L’Osservatore Romano, édition anglaise, 17 mai 1982
Et le message de Jean-Baptiste était :
C’est le temps de l’accomplissement, et le royaume de Dieu est proche ; Repentez-vous et croyez en l’Évangile. (Marc 1:15)
Le rôle de la Mère de Dieu à notre époque n’est pas seulement d’annoncer l’aurore ; elle-même est revêtue de l’aube, « le Jour nouveau qu’est le Christ Seigneur ». [14]
Et un grand présage apparut dans le ciel, une femme revêtue du soleil… (Apocalypse 12:1)
Elle nous invite, nous, ses enfants, par sa consécration, à nous revêtir à notre tour de Jésus « la lumière du monde » pour devenir le « sel de la terre ». Ainsi, a dit Jean-Paul II :
Vous serez l’aube d’un jour nouveau, si vous êtes les porteurs de la Vie, qui est le Christ ! —PAPE JEAN-PAUL II, Discours aux jeunes de la nonciature apostolique, Lima, Pérou, 15 mai 1988; www.vatican.va
Le Concile Vatican II a prophétiquement invoqué et accueilli l’Esprit Saint, auquel cette époque mariale nous a préparés, comme si l’Église était maintenant réunie dans le « cénacle ». Par le « fiat » de Marie et la puissance de l’Esprit Saint, Jésus est entré dans le monde. Or, la « femme revêtue de soleil » prépare l’Église au retour du Christ en formant chez ses enfants la même capacité de donner son « fiat » afin que, dans cette dernière ère, l’Esprit Saint puisse ombrager l’Église comme dans une « nouvelle Pentecôte ». En tant que sentinelles, nous pouvons donc dire avec joie que les apparitions mariales et l’invocation de l’Esprit Saint préparent effectivement l’Église au Jour du Seigneur. La Parousie est donc précédée d’une puissante effusion de renouveau.
Nous implorons humblement le Saint-Esprit, le Paraclet, afin qu’il puisse « gracieusement accorder à l’Église les dons de l’unité et de la paix » et qu’il renouvelle la face de la terre par une nouvelle effusion de sa charité pour le salut de tous. —PAPE BENOÎT XV, Pacem Dei Munus Pulcherrimum, 23 mai 1920
La venue de l’Esprit Saint par Marie, la « Médiatrice » [15] de grâce, facilite le feu purificateur qui prépare l’Épouse de Christ à recevoir Jésus à la fin des temps. C’est-à-dire que la seconde venue de Jésus commence intérieurement dans l’Église (comme sa première venue a commencé dans le sein de Marie) jusqu’à ce qu’il vienne dans la gloire dans sa chair ressuscitée à la fin de l’histoire humaine.
Certes, l’Annonciation est le moment culminant de la foi de Marie dans son attente du Christ, mais c’est aussi le point de départ de tout son « chemin ».vers Dieu » commence. —PAPE JEAN-PAUL II, Redemptoris Mater, n. 14 ; www.vatican.va
De même, « l’ère de paix » est un moment culminant dans la foi de l’Église en elle attendant le Christ, mais c’est aussi le point de départ vers l’éternelle fête des noces.
Que [Marie] continue à fortifier nos prières par ses suffrages, afin que, au milieu de tout le stress et de la peine des nations, ces prodiges divins soient heureusement ranimés par le Saint-Esprit, qui ont été prédits dans les paroles de David : « Envoie ton Esprit et ils seront créés, et tu renouvelleras la face de la terre » (Ps. ciii., 30). — PAPE LÉON XIII, Divinum Illud Munus, n. 14
Ainsi, nous ne pouvons pas ne pas écouter les enfants de Marie, que Dieu a suscités en ces temps, ces mystiques qui, en harmonie avec la Sainte Tradition, préparent prophétiquement l’Église à ces « divins prodiges »… des voix telles que la Vénérable Conchita Cabrera de Armida:
Le temps est venu d’exalter l’Esprit Saint dans le monde… Je désire que cette dernière époque soit consacrée d’une manière très spéciale à cet Esprit Saint… C’est son tour, c’est son époque, c’est le triomphe de l’amour dans Mon Église, dans tout l’univers. —des révélations à Conchita; Conchita: A Mother’s Spiritual Diary, p. 195-196; Père Marie-Michel Philipon
Jean-Paul II a défini ce « triomphe de l’amour » dans l’Église comme…
…sainteté « nouvelle et divine » dont l’Esprit Saint veut enrichir les chrétiens à l’aube du troisième millénaire, pour faire du Christ le cœur du monde. —PAPE JEAN-PAUL II, L’Osservatore Romano, édition anglaise, 9 juillet 1997
Le Catéchisme de l’Église catholique éclaire davantage la nature de cette « sainteté » :
… à la « fin des temps », l’Esprit du Seigneur renouvellera le cœur des hommes, en y gravant une loi nouvelle. Il rassemblera et réconciliera les peuples dispersés et divisés ; il transformera la première création, et Dieu y demeurera avec les hommes en paix. —Catéchisme de l’Église catholique, n. 715
La « nouvelle loi » inscrite dans nos cœurs dans le baptême viendra, disait Jean-Paul II, d’une manière « nouvelle et divine ». Jésus et Marie ont révélé à la Servante de Dieu Luisa Piccarreta que cette nouvelle sainteté venue dans l’Église consistait à « vivre dans la Divine Volonté » :
Ah, ma fille, la créature court toujours plus dans le mal. Combien de machinations de ruine ils préparent ! Ils iront jusqu’à s’épuiser dans le mal. Mais pendant qu’ils s’occupent d’aller leur chemin, Je M’occuperai de l’achèvement et de l’accomplissement de Ma Fiat Voluntas Tua (« Que ta volonté soit faite ») afin que Ma Volonté règne sur la terre, mais d’une manière entièrement nouvelle. Ah oui, je veux confondre l’homme dans l’amour! Par conséquent, soyez attentif. Je veux que vous prépariez avec Moi cette Ère d’Amour Céleste et Divin… — Jésus au serviteur de Dieu, Luisa Piccarreta, manuscrits, 8 février 1921 ; extrait de La splendeur de la création, Révérend Joseph Iannuzzi, p.80
C’est la sainteté que je ne connais pas encore, et que je ferai connaître, qui mettra en place le dernier ornement, le plus beau et le plus brillant de toutes les autres saintetés, et sera la couronne et l’achèvement de toutes les autres saintetés. —Ibid. 118
Le « repos du sabbat » est donc intrinsèquement lié à la « Volonté divine ». Par la puissance du Saint-Esprit, que Dieu veut déverser sur le reste de l’Église, elle pourra vivre le fiat de Marie en qui la volonté du Père a été faite « sur la terre comme au ciel ». Jésus relie notre « repos » au « joug » de la volonté de Dieu :
Venez à moi, vous tous qui travaillent et qui sont lourdement chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi… (Matthieu 11:28)
À propos du « repos du sabbat », saint Paul note que « ceux qui recevaient autrefois la bonne nouvelle ne sont pas entrés [dans le reste] à cause de la désobéissance… » [16] C’est notre « oui » à Dieu, notre obéissance à la Divine Volonté et notre vie dans un « nouveau mode » de sainteté, qui est la marque du temps à venir et qui sera l’authentique témoignage chrétien devant les nations de la vie du Rédempteur.
Par son obéissance, il a provoqué la rédemption. —Concile Vatican II, Lumen gentium, n. 3
C’est ainsi que nous devons comprendre les paroles de saint Jean : « ils régnèrent avec le Christ pendant mille ans »[17] — non pas avec Lui dans Sa chair glorifiée, mais avec Lui dans Son obéissance.
L’acte rédempteur du Christ n’a pas de lui-même restauré toutes choses, il a simplement rendu possible l’œuvre de rédemption, il a commencé notre rédemption. Tout comme tous les hommes participent à la désobéissance d’Adam, de même tous les hommes doivent participer à l’obéissance de Christ à la volonté du Père. La rédemption ne sera complète que lorsque tous les hommes partageront son obéissance. —P. Walter Ciszek, He Leadeth Me, p. 116-117
Et ainsi, le « repos du sabbat »…
… est comme une route sur laquelle nous voyageons du premier au dernier. Dans le premier, Christ était notre rédemption ; dans le dernier, il apparaîtra comme notre vie ; Dans cette venue intermédiaire, il est notre repos et notre consolation.…. Dans sa première venue, Notre Seigneur est venu dans notre chair et dans notre faiblesse ; dans cette venue du milieu, il vient en esprit et en puissance ; Dans la finale à venir, on le verra dans la gloire et la majesté… —Saint Bernard, Liturgie des Heures, Vol I, p. 169
Ce « repos du sabbat », note votre prédécesseur immédiat, est le ton approprié pour comprendre le renouveau de l’Église anticipé par les Saints Pères :
Alors qu’on ne parlait auparavant que d’une double venue du Christ – une fois à Bethléem et à la fin des temps – saint Bernard de Clairvaux parlait d’un adventus medius, une venue intermédiaire, grâce à laquelle il renouvelle périodiquement son intervention dans l’histoire. Je crois que la distinction de Bernard est juste. Nous ne pouvons pas déterminer quand le monde prendra fin. Le Christ lui-même dit que personne ne connaît l’heure, pas même le Fils. Mais nous devons toujours nous tenir dans l’imminence de sa venue, pour ainsi dire – et nous devons être certains, surtout au milieu des tribulations, qu’il est proche. —PAPE BENOÎT XVI, Lumière du monde, p.182-183, Une conversation avec Peter Seewald
C’est pourquoi, cher Saint-Père, loin d’être même une forme atténuée ou modifiée de millénarisme, le Jour du Seigneur commence par et est concomitante à la venue du Royaume de Dieu, le règne global de Jésus dans le cœur des fidèles :
… chaque jour, dans la prière du Notre Père, nous demandons au Seigneur : « Que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel » (Mt 6, 10). nous reconnaissons que le « ciel » est l’endroit où la volonté de Dieu est faite, et que la « terre » devient « ciel » – c’est-à-dire le lieu de la présence de l’amour, de la bonté, de la vérité et de la beauté divine – seulement si sur la terre la volonté de Dieu est faite. —PAPE BENOÎT XVI, Audience générale, 1er février 2012, Cité du Vatican
Les jeunes du nouveau millénaire… De cette façon, vous constaterez que ce n’est qu’en suivant la volonté de Dieu que nous pouvons être la lumière du monde et le sel de la terre ! Cette réalité sublime et exigeante ne peut être saisie et vécue que dans un esprit de prière constante. C’est le secret si nous voulons entrer et demeurer dans la volonté de Dieu. —PAPE JEAN-PAUL II, Aux jeunes de Rome, 21 mars 2002 ; www.vatican.va
Dans un sens collectif, la théologie mystique de saint Jean de la Croix sera vécue dans cette nouvelle ère. Le corps du Christ, passant par les différentes étapes de l’illumination et de la purgation à travers les siècles, est sur le point d’entrer dans un état unitif supérieur (le Don de Vivre dans la Volonté Divine) qui prépare la voie au retour final de Jésus dans Sa chair glorifiée.
De manière significative, en 2012, le théologien Joseph L. Iannuzzi a présenté la première thèse de doctorat sur les écrits de Luisa à l’Université pontificale de Rome et a expliqué théologiquement leur cohérence avec les conciles de l’Église, ainsi qu’avec la théologie patristique, scolastique et des ressources. Sa thèse a reçu les sceaux d’approbation de l’Université du Vatican ainsi que l’approbation ecclésiastique. Il semblerait que cela aussi soit un « signe des temps », comme Jésus l’a révélé à Luisa :
Le temps où ces écrits seront connus est relatif et dépend de la disposition des âmes qui désirent recevoir un si grand bien, ainsi que de l’effort de ceux qui doivent s’appliquer à en être les trompettistes en offrant le sacrifice d’annoncer dans la nouvelle ère de paix. —Jésus à Luisa, Le don de vivre dans la volonté divine dans les écrits de Luisa Piccarreta, n. 1.11.6, Révérend Joseph Iannuzzi
IL ARRIVE!
En conclusion, cher Saint-Père, nous voulons être les annonciateurs de toute l’Église de l’aube à venir, qui est la « luminosité » de la venue de l’aube. Jésus en puissance et en gloire. C’est une venue qui dispersera les ténèbres de ces siècles qui sont les nôtres et inaugurera une nouvelle ère… de la même manière que les premières traînées de l’aube mettent fin aux terreurs de la nuit avant que le Soleil lui-même ne crête l’horizon. Je veux crier à nouveau : Jésus vient ! Il arrive! Saint Paul a écrit :
… alors ce méchant sera révélé que le Seigneur Jésus tuera avec l’esprit (pneuma) de sa bouche ; et détruira avec l’éclat de sa venue… (2 Thess 2:8; Douay Reims)
Le Cavalier sur le cheval blanc est précédé par « l’Esprit » que Jésus envoie par « sa bouche » et qui met fin au règne de l’Antichrist. C’est le triomphe du Cœur Immaculé, l’écrasement de la tête du dragon et l’avènement du règne du Royaume de Dieu dans le cœur de Ses saints. Comme Notre Seigneur l’a révélé à sainte Marguerite-Marie :
Cette dévotion [au Sacré-Cœur] fut le dernier effort de Son amour qu’Il accorderait aux hommes dans ces derniers âges, afin de les retirer de l’empire de Satan, qu’Il désirait détruire, et de les introduire ainsi dans la douce liberté du règne de Son amour, qu’Il voulait restaurer dans le cœur de tous ceux qui devaient embrasser cette dévotion.—Sainte Marguerite-Marie www.sacredheartdevotion.com
Ainsi, avec les apparitions de la Vierge Marie, le message de la Divine Miséricorde, le Concile Vatican II, l’invocation des jeunes à la tour de guet, et les dramatiques et inquiétants « signes des temps » qui se déroulent quotidiennement dans notre monde dont « l’apostasie » est la plus significative, [18] nous le répétons encore cher Père : Il vient.
Selon le Seigneur, le temps présent est le temps de l’Esprit et du témoignage, mais aussi un temps encore marqué par la « détresse » et l’épreuve du mal qui n’épargne pas l’Église et inaugure les luttes des derniers jours. C’est un temps d’attente et de surveillance. —CCC, 672
Déjà, « l’éclat de sa venue » ou de « son aube » s’élève dans le cœur d’un reste consacré et préparé par Notre-Dame. Ainsi, avec elle, nous observons et attendons le « procès final » de cette ère qui inaugurera le Jour du Seigneur.
Nous sommes maintenant confrontés à la plus grande confrontation historique que l’humanité ait connue. Je ne pense pas que de larges cercles de la société américaine ou de larges cercles de la communauté chrétienne s’en rendent pleinement compte. Nous sommes maintenant confrontés à la confrontation finale entre l’Église et l’anti-Église, de l’Évangile et de l’anti-Évangile. Cette confrontation s’inscrit dans les plans de la providence divine. C’est une épreuve que toute l’Église… doit prendre. —Cardinal Karol Wojtyla (JEAN-PAUL II), au Congrès eucharistique, Philadelphie, PA; 13 août 1976
Merci, cher Saint-Père, pour votre témoignage authentique, votre amour rayonnant de Jésus et votre « oui » pour conduire la Barque de Pierre dans le troisième millénaire. Votre fidélité à Jésus en ces temps d’« apostasie » est et sera aussi un « signe ». Ce sont des jours perfides, mais des temps glorieux. En tant que sentinelles, nous avons essayé de répondre aussi par notre « oui » au Saint-Père, notre oui à Rome et à l’Église. Nous continuons à veiller et à prier avec vous dans un humble service et obéissance à Notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ.
Votre serviteur en Christ et en Marie,
Mark Mallett 25
avril 2013
Fête de saint Marc l’évangéliste
Des gémissements tristes de la douleur,
des profondeurs mêmes de l’angoisse
déchirante des individus et des pays
opprimés surgit une aura d’espérance.
À un nombre toujours croissant d’âmes nobles
vient la pensée, la volonté, toujours plus claire et plus forte, de faire de ce monde, ce bouleversement universel, le point de départ d’une nouvelle ère de rénovation profonde,
la réorganisation complète du monde.
—PAPE PIE XII, Message radio de Noël, 1944
… Les besoins et les périls de l’époque actuelle sont si grands, l’horizon de l’humanité attirée vers
la coexistence mondiale et impuissante à la réaliser,
qu’il n’y a de salut pour elle que dans une
nouvelle effusion du don de Dieu.
Qu’Il vienne alors, l’Esprit Créateur,
pour renouveler la face de la terre !
—PAPE PAUL VI, Gaudete in Domino, 9 mai 1975
www.vatican.va
Traduction automatique
Source : Cher Saint-Père… Il arrive! – Le mot maintenant (markmallett.com)