Confidences de Jésus à ses prêtres
Don Ottavio Michelini
Des instruments dociles
Ne pense pas que le monde ait beaucoup changé par rapport à ce qu’il était il y a deux mille ans. Pour changer radicalement, il devrait pouvoir modifier les causes des maux qui sont précisément à la racine de la nature humaine.
L’homme peut progresser ou régresser, mais il ne peut pas changer substantiellement ; il demeurera toujours un être mortellement blessé dans sa nature affaiblie par le péché originel, de sorte qu’il sera toujours enclin au mal qu’il pourra surmonter, s’il le veut, avec l’aide qui lui vient d’En-Haut.
Voilà pourquoi, après deux mille ans de christianisme, l’homme n’a pas beaucoup changé ! Aujourd’hui comme il y a deux mille ans, avec la même aveugle cruauté se renouvelle ma Passion. Avec la même absurde ténacité, l’homme de ce ce siècle matérialiste et mécréant préfère Barabbas, et crie : « Que le Christ soit crucifié ! »
A la racine, tu trouves tu trouves toujours la même cause : la haine de Satan contre le Verbe de Dieu, fait chair pour le salut de l’humanité, la haine de Satan contre Moi, Sauveur, et contre l’homme qu’il veut entraîner dans sa propre perdition. C’est la vraie raison pour laquelle, après deux mille ans, dans les loges maçonniques, dans les parlements, dans les salles universitaires, sur les magazines, à la radio et à la télévision, au siège des partis, dans les journaux, on continue à crier le ‘Crucificatur’ : Que le Christ soit crucifié et que vive par contre Barabbas !!!
La vengeance du Diable
Satan, figé dans sa haine contre Dieu depuis le moment de sa révolte et de sa chute, conçut sa vengeance. De cette haine il vit, de cette haine il se nourrit et de cette haine il a fait le but de son existence.
Etant supérieur à la nature humaine, il a beaucoup de pouvoir sur elle, et de cette supériorité il se prévaut pour exciter l’homme au mal.
Voilà pourquoi, aujourd’hui comme il y a deux mille ans, tu vois les mêmes instincts pervers de sa nature blessée, les mêmes manifestations de haine à mon égard.
- Mon Jésus, quel est la faute de l’homme, si un être plus fort que lui le pousse inexorablement au mal ?
- Fils, n’oublie pas que Moi Je suis venu précisément pour cela : pour rétablir dans la nature humaine l’ordre gravement troublé par le péché originel. N’oublie pas comment J’ai uni à la nature divine la nature humaine, pour obtenir la satisfaction et la réparation requises de la part de l’humanité. Le fait de rendre à la nature humaine, avilie par le péché, sa dignité primitive a terriblement exacerbé en Satan la soif de haine, l’envie et la jalousie envers vous.
Malgré cela on ne peut toutefois justifier le mal que les hommes commettent, même sous l’impulsion de Satan, parce que l’homme est libre et que la Rédemption a rétabli l’ordre et l’équilibre qui avaient été détruits. C’est précisément par l’efficacité de la Rédemption que sont fournis à l’homme les moyens nécessaires pour affronter et surmonter les tentations.
Si ensuite l’homme tend complaisamment l’oreille à la voix du mal, sa propre responsabilité est engagée. Si volontairement il refuse les fruits de la Rédemption, il se place sur une pente dangereuse, sur laquelle facilement il glissera, de précipice en précipice, jusqu’au fond de l’abîme.
Maux en chaîne
Evêques et prêtres devraient être bien informés sur les terribles conséquences du premier péché. De même, ils devraient savoir que ses conséquences se trouvent reproduites par l’accomplissement de chaque péché et de façon toute particulière pour le péché d’orgueil. Un péché de superbe, d’orgueil ou de présomption, s’il est commis par un évêque ou par un prêtre, provoque dans son Eglise locale des conséquences néfastes en chaîne. Beaucoup de désordres ont là leur origine.
Voilà la raison de mon insistance, presque exaspérante à ton avis, avec laquelle Je te répète qu’on a bien peu compris un problème fondamental pour mon Corps mystique.

Il est pénible de devoir le constater, mais plusieurs évêques et prêtres sont comme le sot qui, dans la construction de sa maison, s’occupe de choses de peu d’importance, tels certains motifs d’ornementation, et néglige les fondations et les structures portantes, de sorte que le résultat sera une belle maison destinée à un effondrement certain. N’est-ce pas de la sottise ? Et bien, cette sottise règne dans l’Eglise !
Je devrai te le répéter qui sait combien de fois, afin que quelques-uns se décident à prendre dûment en considération ce grave problème.
Fils, tu as pu t’en rendre compte ce matin dans ta rencontre avec X. On ne veut pas croire à une réalité pourtant si évidente. Mais cet aveuglement, ces convictions mensongères que l’Ennemi, avec une ruse maligne, a réussi à enraciner dans les âmes, ne pourront ni retarder ni éviter un seul instant la purification réclamée par l’Amour qui ne peut tolérer davantage la domination effrontée de Satan dans le monde et sur les âmes qui se perdent en grand nombre. On considère comme inutile, et même ridicule, mon ordre donné aux Apôtres de chasser les démons, auxquels au contraire, aujourd’hui, on a ouvert largement toutes les portes !
Je suis une Personne vivante
Fils, dis-le à tous, ne te préoccupe aucunement des réactions quelles qu’elles soient ! C’est Moi, Jésus, vrai Dieu et vrai Homme. Je suis une Personne vivante, réelle comme vous, plus que vous, ayant parfaitement le droit et le besoin de faire entendre ma voix à qui, comme et quand Je veux, et de la façon que Je veux !
Dis-le que J’ai le droit et le pouvoir d’appeler qui Je veux, quand et comme Je veux, pour toute mission à accomplir dans mon Eglise !
Qu’ils soient persuadés que Moi Je les ai choisis pour être prêtre, quelques-uns d’entre eux pour être évêques, et comme Je les appelés, Je peux encore – et J’en ai le pouvoir – choisir parmi mes prêtres ceux à qui Je confie des missions spéciales à accomplir de la façon et au temps établis par Moi.
Ne te lasse pas de prier et de t’offrir. Tes souffrances sont plus grandes, mais tu sais qu’elles sont la mesure de ton amour pour Moi !
Je te bénis, fils, et avec toi Je bénis tous ceux qui, en esprit de vraie humilité, sauront accueillir la pressante invitation de l’Homme-Dieu qui veut que tous soient sauvés.
27 février 1976