Extrait des cahiers de Maria Valtorta – 20 janvier 1944 : Celui qui tiendra jusqu’à la fin des temps sera sauvé (ASDE 35)

Extrait des cahiers de Maria Valtorta

Le 20 janvier 1944

Jésus dit :

« Je veux t’expliquer l’épître et l’évangile de la messe d’hier. Hier, tu étais trop épuisée pour que je le fasse.

‘‘Celui qui tiendra jusqu’à la fin des temps sera sauvé’’, dit le passage évangélique. Et dans l’épître, il est dit : ‘‘Ne perdez pas votre assurance, elle obtient une grande récompense. C’est l’endurance, en effet, que vous avez besoin pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi la réalisation de la promesse. Car encore si peu, si peu de temps, et celui qui vient sera là, il ne tardera pas. Mon juste par la foi vivra, mais s’il fait défection, mon âme ne trouve plus de satisfaction en lui.’’

Voici, ma fille, garde toujours en tête ces paroles lumineuses, en ton état d’accablement actuel comme en ceux à venir qui sont le fruit des manques de charité qui t’entourent. Ce sont ces mots qui ont fait la force des martyrs des tyrans, comme des martyrs de leurs proches ou de leurs supérieurs.

Il faut préserver jusqu’à la fin, en dépit des railleries, des coups, des pressions ou des peines. Le prix attribué aux persévérants, c’est moi. Penses-y, Maria, c’est moi, ton Jésus ! En comparaison, que te sembleront, à ce moment-là, les épines qui te transpercent actuellement et te font tellement souffrir ? Une broutille, et même plus que cela, une joie. Tu les regarderas avec amour, tu les embrasseras avec reconnaissance, car c’est précisément grâce à elles que tu me possèderas plus fortement.

oute souffrance surmontée sans fléchir accroît la fusion au ciel. Souviens-t’en. Là-haut, on voit tout sous un nouvel éclairage. Même ceux que tu arrives à aimer aujourd’hui uniquement par amour pour moi, car leur façon de faire inciterait ton humanité à ne pas les aimer, tu les aimeras là-haut de toi-même parce que tu verras en eux les moyens qui t’ont donné ce trésor infini que je suis.

La dernière prière des martyrs était pour leurs bourreaux, afin qu’ils parviennent  à la Lumière. La dernière prière des saints était pour leurs oppresseurs afin qu’ils parviennent à la Charité.

Tu ne sais, tu ne le sais pas, mais je te le dis. Bien des supérieurs de couvents, qu’une humanité – encore vive en eux malgré leur habit signifiant le renoncement à la chair – portait à l’orgueil et donc au manque de charité envers leurs inférieurs, sont parvenus au repentir et ainsi à une renaissance spirituelle à l’origine d’une naissance au ciel, précisément grâce aux prières d’un ‘saint’ placé sous leur autorité. Ce dernier rachetait leurs duretés et leurs injustices par des actes d’amour surnaturel, en priant et souffrant pour la rédemption de ce cœur pourtant si peu bienveillant à son égard. Au ciel, maintenant, mes anges contemplent l’oppressé et l’oppresseur côte à côte ; d’ailleurs, ce n’est plus désormais l’oppresseur qui est le supérieur, c’est l’opprimé, et celui-ci, tel un père aimant, regarde avec joie celui qu’il a sauvé être entré dans la vie éternelle grâce à son amour véritable.

La lumière de ces âmes qui ont sauvé leurs persécuteurs est une lumière particulière : elle provient du rayon de mon côté ouvert, de mon cœur qui a prié sur la croix pour ceux qui me crucifiaient, car ceux qui prient pour leurs persécuteurs sont semblables à moi, qui ai prié pour mes bourreaux.

Fais donc preuve de confiance en moi, qui vois, ainsi que de patience à l’égard des autres et à l’égard de ce qui s’acharne contre toi. La récompense est telle, qu’elle mérite chaque sacrifice. Et elle ne tardera pas à venir.

Ne sois pas accablée. Laisse les autres être ce qu’ils veulent être. Tu es à moi, cela suffit. Au contraire, prie – c’est la plus grande des charités – pour que les autres deviennent ce que, moi, je veux qu’ils soient. Et sois toujours plus mienne. Va en paix, je te bénis. »

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