« Les trois Cités » : à méditer
Les nations et les sociétés sont des organisations temporelles. Elles n’ont de sens que sur terre, elles n’existeront plus au Royaume des Cieux. Leur récompense ou leur châtiment est de ce temps. Lorsque l’on Le rejette, Dieu se retire. Il laisse les hommes se déchirer entre eux et construire leur enfer sur terre avant de tomber définitivement dans l’enfer des démons. Dans une mauvaise société, pervertie par des lois iniques, seuls les véritables chrétiens, en quantité infime, parviennent au Royaume de Dieu.
Si au contraire, Dieu n’est pas chassé de la société, même s’Il n’y obtient pas toute la place qui Lui revient, si le dirigeant fait preuve de bienveillance envers les chrétiens, alors Dieu s’en contente et répand alors ses bénédictions sur cette nation. Sa Providence, qui ne vise pourtant que les chrétiens, touche également les païens par effet indirect. Alors la vertu gagne du terrain, les citoyens deviennent meilleurs, la vie prend quelque beauté, la paix et la prospérité s’installent durablement. Beaucoup de tièdes, sans amour du Christ, mais guidés un peu malgré eux grâce à de bons exemples, parviennent au Royaume des Cieux pourvu qu’ils ne fassent pas montre de mauvaise volonté.
Une bonne société rend le salut bien plus facile et beaucoup y accèdent. Si enfin le dirigeant est chrétien et qu’il favorise la foi, par son gouvernement et par ses lois, alors la société rayonne de paix, de charité, de stabilité. La prospérité et un certain bonheur s’y installent. Même pour les incrédules, le salut est à portée de main et un grand nombre sauvent leur âme et parviennent au Royaume de Dieu.
(…) C’est la réalité. Un prince, même païen, animé d’un zèle réel pour le bien commun en conformité avec la loi de Dieu, bénéficiera d’une certaine Providence à cause des chrétiens. Mais que par calcul, intérêt ou mégalomanie, ce prince se détourne des principes vrais, alors Dieu l’abandonne, lui et sa nation. Le voici alors livré à lui-même, à ses congénères, dans le monde sans Dieu qu’il construit et qui devient au fil des ans un avant-goût de l’enfer.
Extrait de Opération Balerina,
Roman disponible à Chrétiens Magazine