De la religion en général et de la religion chrétienne en particulier : La faiblesse humaine est fort grande, et ma faiblesse plus grande que celle d’autrui. – Marie Lataste L5-Chap19

Dieu, la Sainte Trinité

Par Sœur Marie Lataste, mystique catholique

LIVRE 5

De la religion en général et de

la religion chrétienne en particulier.

 

Chap. 19, La confession

 

 

La faiblesse humaine est fort grande, et ma faiblesse plus grande que celle d’autrui. J’aurais bien le désir d’éviter le péché ; mais ce désir n’est pas toujours réalisé. La miséricorde du Sauveur Jésus y a pourvu par l’institution du sacrement de pénitence, par lequel je puis me relever de mes fautes, en les faisant connaître à son ministre. Ce n’est pas tout, il m’a enseigné de quelle manière je devais en faire l’aveu :

 

— Confessez-vous, m’a-t-il dit, avec humilité et repentir, simplicité et sincérité.

 

« 1º Avec humilité et repentir. Regardez-vous comme un criminel qui va paraître au tribunal de son juge irrité, pour lui faire l’aveu de son crime et demander son pardon. Préparez-vous à l’obtenir en vous couvrant de confusion et de douleur. Allez à l’église dans ces sentiments ; tenez-vous auprès du tribunal de miséricorde, avec une profonde piété, avec un regret sincère, une douleur extrême d’avoir offensé Dieu, une résolution ferme de ne plus l’offenser, et une confiance entière dans sa bonté.

 

 

« 2º Avec simplicité et sincérité. Lorsque vous ferez votre examen, ne vous tourmentez pas trop pour savoir si vous avez consenti ou non ; dites la chose comme votre conscience vous la présente. Accusez vos péchés tels qu’ils sont, tels que vous les connaissez, sans les augmenter ni les diminuer. Il faut dire ses péchés en termes honnêtes, de manière à ne point blesser l’oreille chaste du confesseur, faisant connaître néanmoins toute la grandeur de vos fautes. Que votre confession soit entière, quant au nombre de vos péchés et aux circonstances qui en aggravent considérablement la malice. Avec ces conditions, votre confession sera toujours bonne.

 

 

Après l’aveu de vos fautes, attendez-vous à recevoir des reproches amers ; étonnez-vous qu’on vous traite avec tant de douceur ; recevez et accomplissez la pénitence avec reconnaissance et confusion en voyant qu’elle est si peu proportionnée à vos péchés. Quand vous recevrez l’absolution, entrez dans des sentiments d’amour et de haine, de joie et de douleur ; ce mélange de sentiments, qui paraissent si divers, fera un tempérament fort agréable au Seigneur. L’amour sera pour Dieu ; la haine pour vous et le péché ; la joie naîtra du pardon que Dieu vous aura accordé, et la douleur des offenses commises envers lui. Après cela, remerciez le Seigneur qui a usé de miséricorde envers vous ; priez pour votre confesseur, et remettez tout ce qui s’est fait aux mains de Dieu. »

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