La passion selon Jésus-Christ, d’après Domenico 2 (ASDE 27)

Dieu parle à Domenico
La passion selon Jésus-Christ

La grande porte de Jérusalem

9  avril 1962

Fatigué, chacun s’assied après la pénible journée que je passai dans le triomphe populaire. J’avais pris soin de tant et tant de personnes, j’avais enseigné devant des foules et les miens s’étaient dépensés pour moi durant toute la journée.

Mon peuple, oh si tu avais réellement compris que c’était ton jour, le jour de ma miséricorde et l’heure de mon pardon ! Le peuple m’adressa des louanges en toute sincérité, m’accueillit comme prophète du Très-Haut. Mais combien de temps cela dura-t-il ? Jusqu’à ce que mes ennemis recourent aux mensonges, aux machinations et à la trahison dans la personne de Judas.

Peuple, mon peuple ! Ne me regarde pas ainsi sans me comprendre, car je vins à toi non pour la gloire humaine, mais bien pour t’apporter le salut éternel. Ton cri joyeux d’aujourd’hui se changera très vite en une horrible condamnation, comme si moi, venant à toi aujourd’hui, je t’apportais le mensonge et non l’amour. Mais comment fais-tu, peuple aveugle, pour ne pas voir en moi ton sauveur ? Accepte-moi non seulement aujourd’hui en criant des hosannas mais toujours, parce que toujours je t’aimerai.

Cette journée pour moi aussi fut fatigante ; pour les apôtres elle fut surtout fastidieuse. Tous me voulaient, tous prétendaient m’accueillir chez eux et Pierre ne savait plus que faire pour calmer l’enthousiasme du peuple. Cher Pierre, maintenant le ciel encore est clair; c’est pourquoi la fatigue la plus sainte peut te sembler superflue, n’est-ce pas ? En fait, tu disais en toi-même : « Mais pourquoi veulent-ils tous assaillir le Maître ? Demain, après-demain, ne pourront-ils pas venir à Lui ? » Cher Pierre, tu as appris que l’heure de Dieu, son heure, ne correspond pas à celle des hommes.

Le soir, après avoir congédié la foule, je me retirai à Béthanie, puis je passai la nuit dans le jardin des Oliviers, mon refuge préféré. Mais auparavant j’offris à ceux de mes suivants qui m’étaient plus proches, une légère collation, avant qu’ils ne s’assoient et qu’ils ne se reposent.

Jérusalem, Jérusalem ! Tu m’as accueilli comme prophète ; je t’ai traitée comme la reine des gentils. Tu m’as béni, je t’ai sanctifiée. Tu m’as adressé des louanges, je t’ai accordé le sublime honneur de faire savoir au monde que ton plus illustre hôte n’était pas moins que ton Créateur ! Jérusalem, Jérusalem, ingrate et perfide, inconstante et orgueilleuse, petite mais grande pour avoir reçu en toi le Promis d’Abraham, d’Isaac et des autres prophètes.

O Jérusalem ! Tu étais sainte et tu es devenue diabolique ; tu étais quasi sauvée et tu t’es damnée.

Tu montrais l’exemple à toutes les nations, spécialement à tes propres enfants dispersés dans le monde, ces enfants que tu nourris maintenant avec du lait empoisonné. O Jérusalem d’aujourd’hui, alors tu cultivais la haine et tu t’es rendue féroce exécutrice des desseins infernaux qui voulaient me tuer.

O Jérusalem ! Je pleurai alors à cause de toi et je te fis une douce réprimande. Aujourd’hui, je dois encore le faire parce que ton mauvais exemple est imité par beaucoup qui se perdent ensemble avec toi.

O Jérusalem sainte, tabernacle brisé, à la tête des cités rebelles, tu reviendras à moi dans les pleurs et recouverte de cendres, parce qu’il ne se passera pas beaucoup de temps avant que tu comprennes que tu t’es faite instrument de l’enfer contre moi. J’entends déjà tes voix couvertes par les pleurs, je vois les âmes de mes frères brisées de douleur pour m’avoir tué, moi le Sauveur et le Promis du Père, après qu’ils m’aient d’abord accueillis.

Jérusalem, reviens à moi, et tu sauras pourquoi tu me vois assis sur l’ânon, dans une très grande humilité, et toi, ô Jérusalem, tu siègeras réellement comme reine de toutes les cités du monde.

Pensez, vous mes amis, pensez à ces choses, afin que mon Esprit puisse vous y faire participer en vous donnant tout de Lui-même, y compris ses douleurs.

Elus, étreignez-moi !

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