La passion selon Jésus-Christ, d’après Domenico 1 (ASDE 27)

Dieu parle à Domenico
La passion selon Jésus-Christ

La grande porte de Jérusalem

11 avril 1954, dimanche des Rameaux

Arrivé devant la grande porte d’entrée à Jérusalem, j’en trouvai tant qui m’attendaient pour me rendre l’hommage que vous savez, en ce jour de mon triomphe terrestre. Mais là, se tenaient aussi quelques représentants du Sanhédrin qui avait décrété ma mort. Ils étaient furibonds et leurs yeux faisaient voir leur rage intérieure et la haine aiguë, qui dépasse toute expression, à la vue de l’accueil que le peuple me faisait. Ils sentaient la terre trembler sous leurs pieds, ils craignaient l’heure de leur ignominieux écroulement qui allait arriver et, oublieux de la loi que déjà ils piétinaient scandaleusement, ils me lançaient des injures et des malédictions.

Si Satan était avec eux et les excitait énormément, c’est parce qu’ils avaient reçus de mon Père la permission de porter contre moi l’ultime guerre, permission dont le perfide se prévalait avec une grande joie sadique en se servant de mes ministres d’alors jusqu’à en faire ses ministres, c’est-à-dire ceux de l’enfer.

C’est ainsi que, tandis que je passais sous cette porte, l’un d’eux, plus furieux que les autres, fut pris d’un grave malaise en sentant son impuissance de ne pouvoir réagir aux hosannas de mon triomphe populaire. Ce fut un signe de mon Père, mais cela fut considéré comme un malaise dû à l’âge de ce « champion » de l’enfer. Je fus miséricordieux envers lui. On n’osa pas laisser entrevoir la tragédie personnelle de cet homme et on attribua mon invisible intervention de guérison aux sortilèges d’une fourbe mégère qui dominait la maison de mon ennemi. Mon œuvre pouvait alors rester cachée, mais comment la ressentait-il, cet indigne ministre ?

Pris de remords, le pauvre homme sentit davantage les sortilèges de cette femme. Même s’il était remis extérieurement, il prétexta devoir rester alité, trouvant ainsi une justification à ses absences aux réunions du Sanhédrin. Pauvre créature, combien elle est triste d’être éloignée de moi ! Pouvais-je abandonner à lui-même celui qui était mon ennemi ? Non, je ne le voulais pas. A coups de miséricorde, je forçai son âme endurcie, victime de sa propre haine, à se repentir de ses innombrables fautes (il était aussi un infidèle économe du Temple et en cela Judas lui ressemblait).

Pourtant, passé la grande porte de Jérusalem, je portais avec moi les premiers fruits de ma Rédemption, cueillis sur l’arbre vénéneux de la Synagogue principale. Alors il me haïssait ; aujourd’hui il m’aime au Ciel et il me chantera éternellement l’hosanna de sa gratitude.

Je peux et je veux donc faire preuve de tant de miséricorde non seulement à un, mais à tout le genre humain qui m’appartient pour divers motifs. Mais la miséricorde doit avoir un prix, payé par moi par anticipation.

Si je sais prendre soin de qui me hait tellement, pourquoi douter de moi ? Pourquoi ne pas vous en tenir à la plus totale confiance et vous nourrir de saint abandon ? Je vous apporte de nouveaux exemples et confirme ceux que vous connaissez déjà. Vous devez vaincre les apparences qui contrastent avec la confiance, fixant fermement et croyant continuellement à mon Amour qui est plein de tous les biens pour vous. Voulez-vous croire ou non que mon Amour est mon propre Bien infini ? Ne pourrais-je donc pas être ce petit bien que vous désirez ?

« Hosanna » me dites-vous, vous aussi, émus, et je vous en suis reconnaissant comme un Dieu peut l’être. Mais après l’hosanna ne fermez pas vos maisons par crainte humaine comme le firent les gens de Jérusalem durant les jours de mon ultime semaine sur la terre.     A cause de l’excommunication lancée par les ministres d’alors, imbus d’eux-mêmes, tous avaient peur de m’accueillir à la maison, c’est pourquoi le soir je retournais à Béthanie.

C’est pourquoi je demandais que votre confiance, votre enthousiasme ne soient pas limités, tronqués de craintes humaines, d’apparents contrastes, parce que vous qui me bénissez comme fils de Dieu, comme Rédempteur et Maître, sachez seulement que j’ai dans la poitrine un cœur humain dans lequel brûle une flamme divine et que je veux vous démontrer, même si cela tarde un peu, non seulement que je vous aime, mais que je vous préfère et que l’heure de votre embrassement avec moi sera plus douce que ce que vous désirez et demandez.

L’hosanna de vos cœurs, je vous l’assure, entre dans mon Cœur et s’unissant à d’autres hosannas, se mélangeant et se fondant avec mon propre hosanna au Père, deviennent un feu incandescent qui ne tardera pas à vous faire sentir la chaleur divine de mon amour le plus tendre.

C’est pourquoi, suivez-moi, restez à mes côtés en franchissant la porte de Jérusalem. Suivez-moi sans modifier l’enthousiasme de vos âmes, pas même lorsque je vous conduirai dans le « Jardin » et sur le Calvaire.

Suivez-moi, parce que je suis votre Jésus.

L’heure de Dieu ne correspond pas à celle des hommes

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