Le Tribunal de Dieu – Sœur Beghe (2021)

Mardi 16 mars 2021

Le Tribunal de Dieu

Mon âme est triste jusqu’à la mort à cause de l’état de l’humanité. Les hommes ne se rendent pas compte de l’état de leur âme, ils se croient bien et ne songent pas un instant que le Seigneur les voit différemment. Quand une âme se croit bien, le plus souvent elle ne l’est pas, tandis que si elle a conscience de sa fragilité, elle est souvent beaucoup mieux que la précédente.

Les âmes, en général, ne se voient pas à la lumière divine, laquelle est la vue exacte. Elles se voient avec leurs yeux déformés par leurs défauts et leurs faiblesses. Les autres âmes qui essaient de se sanctifier sont, elles aussi, souvent prises par la déformation des yeux terrestres et il en est peu parmi Mes enfants qui se voient dans leur réalité. Cette réalité est celle des yeux de Dieu, qui voit les faiblesses, les défauts mais aussi les luttes et les essais pour devenir plus conformes à la volonté divine.

C’est ainsi que pour toutes, le Jugement particulier est impressionnant ; elles se voient alors comme elles sont réellement. Beaucoup sont choquées, terrassées, immobiles de déception ou de contrariété, d’autres sont étonnées parce que Dieu paraît heureux d’elles, elles sont heureuses de Lui mais ne se font pas confiance, et Dieu les rassure. D’autres encore sont frissonnantes ou très humbles, elles sont réconfortées par le sourire divin et pour toutes, la présence aimable et réconfortante de la Mère de Dieu les touche et les encourage.

Dieu se montre à toutes ces âmes dans la splendeur de Sa Majesté, dans la beauté de Sa Gloire, et elles sont émerveillées. Elles ne savaient pas qu’Il avait comme un aimant qui les attirait à Lui, elles sont subjuguées et le sourire de Dieu est exceptionnel, extraordinaire. Il vous enveloppe et vous fait L’adorer, L’aimer, Le révérer, être inondée de bonheur et ne plus vouloir Le quitter.

Ce sourire divin est un état normal pour Dieu car Il aime Ses enfants et Il ne s’empêche pas de Le leur témoigner. Quand une âme pécheresse, très pécheresse se présente devant Lui, Il sourit mais Il est triste aussi. L’âme est confondue, désolée, outrée même de ce qu’elle représente, elle ne sourit pas mais elle est confondue et profondément touchée dans ses blessures, dans ses abcès.  Dieu la laisse se juger elle-même car Il lui donne la vue réelle de ce qu’elle est et Son sourire de regret la retourne et la peine profondément. Ah, si elle avait été plus réaliste ! Ah, si elle avait été moins certaine de sa valeur ! Ici, elle peut juger de cette valeur qui ne vaut pas tripette ! Pourquoi n’a-t-elle pas été plus juste avec elle-même et avec son prochain ! Elle se ‘savait’ bonne et voilà qu’elle se voit bien différente !

Seigneur, Mon Dieu, pardon, pardon, mille fois, dix mille fois pardon ! Je ne savais pas, j’aurais dû savoir, je n’ai pas voulu savoir et me voici bien vilaine, indigne même de Votre tribunal.

Lorsque la contrition est réelle, Dieu le sait ; lorsqu’elle ne l’est pas, Dieu le sait aussi et ce lieu n’est pas celui du mensonge. L’âme désolée, contrite et désireuse de réparer, s’en va à l’hôpital de la grâce, le purgatoire, où elle apprendra à faire pénitence. D’autres qui se désolent tout en pleurant sur elles-mêmes, sont centrées sur leur ego et la Bonté et la Miséricorde de Dieu les jugent pour ce qu’elles sont : de faibles créatures qui ont encore un long chemin à parcourir. Et elles-mêmes le savent, elles doivent encore acquérir des vertus. Alors Dieu leur donne leur sentence et elles l’acceptent avec compréhension mais pauvreté. Elles vont là où Dieu les enjoint d’aller et leur route sera encore longue avant d’adhérer aux vertus nécessaires pour entrer dans la Demeure de Dieu.

Et puis il y en a d’autres qui sont veules, méchantes ou tellement orgueilleuses qu’elles se croient encore un interlocuteur pour Dieu. Dieu ne leur sourit pas mais Il leur fait voir leur noirceur comme dans un miroir. Si elles s’acceptent telles qu’elles sont, elles peuvent encore aller en purgatoire pour un long moment, si elles n’acceptent pas leur sentence, elles disparaissent de Sa vue pour toujours.

Et puis il y a celles qui sont tellement mauvaises, perverses, que Dieu ne désire même pas les voir. Leur état est tel que les démons les attrapent aussitôt leur entrée dans le monde invisible et elles ne rencontrent ni ne voient Dieu. Ces âmes sont nombreuses et le monde, les habitants de la terre seraient horrifiés de connaître par avance leur sort, auquel ils ne croient pas, ne veulent pas croire, ou pire, désirent ou croient désirer parce qu’ils ont promis leur âme à l’Ange infernal en échange de gloire ou de pouvoirs terrestres. Ils ont succombé à la troisième tentation de Jésus au désert : « Tout cela (les royaumes du monde avec leur gloire) je te le donnerai si tu tombes à mes pieds et m’adores » (Mt 4, 9) ; ils ont adoré le Prince de ce monde, Lucifer et beaucoup d’autres anges de l’Abîme, ils ont eu des rênes de pouvoir et à leur mort terrestre, ils n’ont plus rien, seulement la lie, les tares, les infections et l’horreur. A leur mort terrestre, le diable, les démons et mêmes certaines âmes répulsives les attendent et les emportent aussitôt.

Mes très chers enfants, le jugement particulier est une réalité, vous y passerez tous ou si vous n’y passez pas, c’est pire. Que votre vie terrestre ne vous abuse pas, elle existe pour vous préparer au Ciel, elle n’a pas d’autre finalité, utilisez-la pour le Ciel, seulement pour le Ciel.

Je vous bénis et vous aime comme un Père exceptionnel peut aimer Ses enfants.

Source : https://srbeghe.blog/2021/03/16/le_tribunal_de_dieu/

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