Le Saint Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ – Sœur Beghe (2021)

Mardi 9 mars 2021

Le Saint Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ

Mon Amour est éternel, J’aime Mes enfants avec l’assiduité, la tendresse et l’exemplarité du meilleur des pères, des frères ou de tout ami. Cet Amour, Je l’ai prouvé en Me donnant totalement dans le Sacrifice de la Croix : ce renoncement total de Ma personne pour vous, Mes enfants. Je vous ai aimés parfaitement, Je n’ai rien conservé pour Moi, Je Me suis livré dans l’abaissement, Je Me suis oublié et n’ai pensé qu’à votre rachat.

Ce rachat fut pénible, oui, Je l’avoue, J’ai souffert énormément en Mon Corps et en Mon Ame, et cette souffrance là, celle de l’Ame, fut plus grande encore que celle du corps. La souffrance de Mon Ame peut être imaginée par les effets de l’injustice, de la trahison, de l’indifférence, du mépris et de toutes ces souffrances morales qu’une personne peut subir. Le lâchage, le mépris et la trahison sont aisément compréhensibles à l’homme, mais Je les ai soufferts à un paroxysme. Mon Ame était celle de Dieu et Je l’ai laissé être ternie par les monstrueux péchés des hommes.

Pensez aux méfaits humains, aux horreurs qu’ils sont capables de commettre, à leurs possibilités de perversion, de meurtres et de péchés plus graves encore. C’était la peine de l’enfer que Je prenais sur Moi, J’en étais même effrayé mais Je supportais ce fardeau parce que J’étais venu sur la terre pour pardonner ceux qui désiraient être pardonnés, pour racheter ceux qui désireraient être rachetés et pour ouvrir le Ciel aux enfants de Dieu, chéris de Lui.

Cette agonie dans le jardin des Oliviers fut pénible et affreuse par la vision de tous ces méfaits, de toutes ces agressions que J’acceptais de prendre sur Moi et Je Me dénonçais avec la même humilité, le même regret, la même contrition que si Je les avais Moi-même commis. J’étais le coupable, J’étais l’homme à abattre, J’étais le renégat et cet état était à la fois voulu de Moi mais exécré.

Je vous explique cela, Mes enfants, pour que vous puissiez comprendre un peu le prix du rachat de l’humanité, de votre rachat. J’ai satisfait à la peine que vous méritiez et, de plus, J’ai rendu à Dieu tout l’honneur qu’Il était en droit de recevoir. Infiniment outragé par le péché originel et puis par la somme incalculable des péchés des hommes, Je Lui en ai payé le prix. La sainteté de Mon sacrifice L’a profondément touché de telle sorte que l’outrage infini a été remplacé par le pardon et une tendresse infinie. Il a oublié l’injure, l’outrage, Il ne Lui reste plus que Son Amour miséricordieux.

C’est ainsi que J’ai racheté l’humanité, Mon Sacrifice a lavé en Mon Sang toutes les fautes, les plus graves comme les plus vénielles, tandis que Mon Corps fut offert à tous les coups, à toutes les blessures, Il n’offrait plus aucun espace sain ou protégé. L’humanité fut ainsi élevée par la grâce à l’état d’enfant de Dieu et le Ciel lui fut offert. Lorsqu’un saint y fait son entrée, c’est une grande joie pour la Cour céleste et tous se réjouissent de cette nouvelle arrivée.

Mon Ame y fit son entrée en tête de la cohorte des Justes qui attendaient dans les Limbes leur libération. Cette arrivée en cortège au pied du Trône de Dieu fut d’une solennité exceptionnelle. Les saints adorèrent Dieu, le Père le Fils et le Saint Esprit, et la Sainte Vierge Marie, non encore défunte sur la terre, était rayonnante à sa place de Reine éternelle des Cieux.

La terre dépend de l’Eternité mais l’Eternité ne dépend pas de la temporalité. C’est pourquoi tout enfant de Dieu au Ciel l’est pour l’Eternité où il n’y a ni passé, ni futur. Le temps de l’Eternité est un éternel présent et la Sainte Eglise applique à Marie ce qui est dit de la Sagesse : « Le Seigneur m’a créée avant toutes ses œuvres (…) Quand l’abîme n’était pas, je fus enfantée (…), j’étais à Ses côtés comme le maître d’œuvre (…) » (Pr 8, 22-35 : épître de la messe de l’Immaculée Conception, le 8 décembre).

Ainsi, la très sainte Vierge Marie, entrée dans la Demeure de Dieu après sa vie sur la terre, y est pour jamais, sans commencement ni fin. Et il en est de même pour les saints qui entrent dans la Demeure de Dieu : ils entrent dans l’éternel présent, ils « participent à la divinité de Celui qui a daigné revêtir leur humanité » (texte de la messe à l’offertoire), ils reçoivent de Dieu l’éternité divine : ils sont !

Tel est le prodige divin que nous a valu la Rédemption, le Sacrifice de la Croix, la Passion et l’oblation de Jésus-Christ.

Source : https://srbeghe.blog/2021/03/09/le_saint_sacrifice_de_ns_jesus_christ/

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